Un artiste rend hommage aux grands-mères en les transformant en super-héroïnes

Arts
Il y a 4 ans

L’art peut avoir une infinité de formes et représenter de nombreuses choses, mais, pour Joseba Muruzábal, un artiste et muraliste originaire de Galice, il s’agit simplement d’un métier très amusant. À l’âge de 14 ans, il a réalisé sa première fresque composée d’un paysage de clowns, sur le mur de la bibliothèque située à côté de sa maison. Actuellement, ses créations concernent des femmes âgées qui exposent leurs forces naturelles, dans le but de leur rendre hommage.

Ce grand artiste a partagé un peu de son histoire avec la rédaction de Sympa, comment a débuté sa passion pour la peinture et les motivations cachées derrière son art.

Les débuts d’un peintre authentique

Lorsqu’il était enfant, il n’avait pas une idée très précise de ce qu’il souhaitait faire à l’âge adulte ; cependant, à 14 ans, il a commencé à éprouver un grand intérêt pour les graffitis. Après avoir découvert le talent de son fils, sa mère lui a proposé d’intégrer les Beaux-Arts : le début du chemin qui allait le mener vers son futur métier. Alors qu’il était sur le point de terminer son cursus, il s’est rendu compte que sa passion était la peinture et qu’il savait précisément les motivations qui le poussaient à peindre.

“Juancho y sus perros” (“Juancho et ses chiens”).

“Je pense que le plus important pour un peintre est d’être connecté avec ce qu’il peint, mais il est également primordial qu’il sache ce qu’il cherche en le faisant. À ce moment-là, tout tournait autour de mes amis et de leurs chiens”, a-t-il expliqué.

À cette époque, Joseba Muruzábal a adopté son nom d’artiste : Yoseba MP. Bien que dans le monde de l’art le nom de famille soit plus important que le nom d’artiste, il a souhaité transformer son nom de famille en initiales pour donner une approche différente.

Avant de faire des fresques murales, Yoseba MP peignait son art sur des tableaux, mais il n’avait pas la même visibilité qu’aujourd’hui. Son œuvre la plus significative est “Juancho y sus perros” (“Juancho et ses chiens”), qui a révélé son style et sa manière de peindre. En plus de lui faire remporter sa première récompense pour cette peinture, elle mettait en avant l’importance et le sérieux qu’il accordait à son travail.

Des femmes super-héroïnes

Après avoir peint ses amis aux côtés de leurs chiens, Yoseba MP a décidé de se focaliser sur ce qui se trouvait autour de lui et la réalité dans laquelle il vivait. En ayant une nouvelle perspective, il a commencé à peindre des femmes âgées pour leur rendre hommage, parce que d’après lui, elles représentent la Galice et la définition du travail. “Ici, à l’âge de 80 ans, il est tout à fait normal que les grands-mères continuent à travailler au jardin et à faire les tâches domestiques. Souvent, nous ne voyons rien d’extraordinaire à un tel phénomène, mais il y en a vraiment beaucoup”, a-t-il partagé.

Les femmes visibles sur les œuvres ne sont pas des super-héroïnes avec des costumes classiques, elles portent une tenue qui les différencie des autres héros : elles utilisent des tabliers à carreaux, parce qu’elles arborent cet “uniforme” dans leur jardin et que dans cette zone rurale, presque toutes les femmes l’utilisent comme tenue de travail durant les sept jours de la semaine.

À l’aide de sa créativité et de son talent pour la peinture, il extrapole la force que ces femmes ont développée depuis leur enfance, devenant ce qu’elles sont vraiment : des super-héroïnes de la vraie vie. “Je suis très content. En Galice, mes fresques sont comprises. Beaucoup de personnes identifient leurs grand-mères sur les murs, parce qu’elles les représentent”, a-t-il expliqué. En découvrant son travail, les personnes réagissent de manière positive, parce qu’un grand nombre d’entre elles se déguise en ces super-héroïnes pour le carnaval. De plus, Yoseba a reçu des lettres d’écoles qui disaient que des enfants s’étaient inspirés de son art et de ses grands-mères pour réaliser des activités scolaires.

Insister et être cohérent envers soi-même

Même si le monde de l’art peut s’avérer compliqué, Yoseba MP considère qu’il faut insister et travailler pour que tout soit plus facile. D’après lui, il est préférable d’avoir un autre métier à côté, pour ne pas perdre sa passion, cela permettrait d’obtenir une œuvre vraiment personnelle, plutôt que de la limiter à une rémunération. “Il est également important de prendre du temps pour se divertir et faire des choses qui te plaisent”, a-t-il précisé.

Son travail actuel et ses projets futurs

L’artiste a déclaré qu’il n’aimait pas tout planifier, parce que les choses surgissent par elles-mêmes et il s’agit de sa marche à suivre pour chaque projet. Il est prêt à toutes les éventualités, tant que son art est récompensé comme il se doit, parce que pour lui le plus important n’est pas le support sur lequel il peint, mais plutôt les conditions dans lesquelles il réalise son œuvre.

Pour le moment, Joseba peint des tableaux, il fait des vidéos et fabrique un jouet qui sera en lien avec les femmes qu’il met en scène. Il donne également des cours de peinture dans son atelier et durant l’été, il se consacre uniquement aux fresques, parce qu’il met entre 6 et 12 jours pour les terminer. Pour y parvenir, il débute par un montage photo, ensuite il réalise un quadrillage et pour finir, il le reproduit sur le mur. Il est très heureux d’être son propre patron et d’être tranquille, parce qu’au final, son travail lui permet de faire ce qui le passionne le plus au monde : de la peinture.

Que penses-tu des hommages rendus par cet artiste ? À quelle catégorie de super-héroïne ta grand-mère appartient ? N’hésite pas à partager tes réponses et ton avis sur le travail de Yoseba MP dans les commentaires.

Photo de couverture Yoseba MP / Instagram

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