Voici l’histoire du vétérinaire qui a sauvé un tigre blessé alors qu’il était spécialisé dans les animaux de compagnie

Gens
Il y a 5 ans

Karen Dallakyan est un vétérinaire qui vit et travaille en Russie, mais son nom est connu dans d’autres parties du monde. Il a notamment été invité à travailler en Grèce et aux États-Unis. En plus de toujours savoir comment communiquer avec chacun de ses patients à quatre pattes, Karen s’occupe des cas les plus difficiles et soigne les animaux les plus exotiques et dangereux.

Le vétérinaire a partagé avec l’équipe de Sympa son histoire et son bel engagement dans son travail !

Karen a commencé comme vétérinaire tout à fait ordinaire. Il est né en Arménie, mais est allé en Russie pour étudier à l’université, et y est resté pour vivre. Plus tard, comme il lui était impossible d’accepter le fait que le traitement des animaux dans les cliniques privées soit essentiellement une affaire d’argent sans âme, il a ouvert sa propre clinique. Et il continue à la développer plus de trois décennies après.

Son premier patient plutôt inhabituel a été un petit léopard, né dans un zoo. Il a été amené dans un état de paralysie qu’il a souffert en raison d’un excès de protéines, causé par une alimentation inadéquate. Tout le monde pensait qu’il allait mourir, mais Karen l’a guéri. Les chats l’ont aidé dans son traitement. Les animaux de compagnie massaient le petit prédateur avec leurs pattes et le mordillaient, stimulant ainsi son corps.

Dans la pratique vétérinaire, il y avait des animaux qui non seulement exprimaient leur gratitude au médecin pour les avoir sauvés, mais aussi qui tombaient littéralement amoureux de lui. Par exemple, la guenon Maroussia a été sauvée de l’hypothermie. Comme l’animal était très exotique, Karen a commencé à chercher des informations sur son traitement et a même consulté un pédiatre. Résultat, il a décidé de donner à la guenon du vin chaud et de la nourrir avec des barres hématogènes. Lorsque la patiente s’est améliorée, elle a commencé à parler au vétérinaire dans sa propre langue et lui a caressé les mains, mais a fait preuve d’agressivité envers le personnel féminin de la clinique : la guenon était jalouse des assistantes de son sauveur.

De façon générale, Karen a beaucoup d’anecdotes semblables sur lui et les animaux guéris, qu’il s’agisse d’un hérisson, d’un cygne, ou même d’une louve ou d’un lion.

Mais une histoire a complètement changé la vie du vétérinaire. Un soir, un collègue l’a appelé, confus et nerveux, et lui a dit qu’on lui avait apporté un tigre avec une fièvre qui atteignait 42°C, mais il ne savait pas comment aider ce pauvre animal.

La même nuit, le grand prédateur a été emmené à la clinique de Karen. Il avait une énorme blessure au museau qui avait une odeur de décomposition. Le processus pathologique s’était déjà déplacé vers le tissu osseux. Selon les gens qui l’avaient amené, le petit tigre (il avait 5 mois) avait eu un poulet cru comme repas, et son museau avait été perforé par un os. Un vétérinaire local lui avait arraché une dent, ce qui avait aggravé la situation.

Karen a fait tout ce qu’il pouvait pour sauver l’animal. Le tigre a été entre la vie et la mort pendant presque six mois. Chaque fois que le prédateur reprenait conscience, il commençait à détruire la pièce, brisant tout autour de lui. Il enlevait même ses bandages, mais, malgré tout, son état s’améliorait. Une fois, après une nouvelle opération, il s’est mis à ronronner. Depuis, Karen ne s’est pas séparé du tigre, ils prenaient même le petit-déjeuner et se promenaient ensemble.

Lorsque le petit s’est finalement rétabli, le vétérinaire a appelé les propriétaires du zoo et leur a dit qu’ils pouvaient récupérer l’animal. Mais quand ils sont arrivés et ont réalisé qu’une partie du museau manquait, ils se sont engagés à le rapporter dans six mois pour le sacrifier. Karen ne pouvait pas supporter cette idée et a commencé à collecter des fonds pour acheter son patient. Il a même demandé de l’aide aux gens de sa ville.

Ainsi, en plus de sauver le félin, il a pu l’envoyer au centre de réhabilitation des animaux sauvages de la taïga. Les efforts de Karen ont donc permis au tigre de survivre et de remplacer la cage du zoo par son habitat naturel. L’histoire a suscité un grand engouement de la part du public.

En général, il est difficile de trouver des informations sur le traitement des animaux exotiques. C’était particulièrement compliqué dans les années 1990, puisqu’il était impossible d’utiliser Google pour faire des recherches ou d’appeler des collègues étrangers. À cette époque, Karen comptait sur sa propre expérience de travail, assistait à plusieurs conférences et séminaires, lisait de la littérature spécialisée (parfois étrangère, en utilisant un dictionnaire).

L’une des leçons les plus importantes qu’il a apprises de ses patients à quatre pattes est de faire confiance à sa voix intérieure. “Le cœur ne ment pas. Il ne m’indiquera jamais le mauvais chemin à suivre”, dit Karen en répétant pratiquement les paroles du Renard du Petit Prince.

Cette approche lui a probablement permis d’aider non seulement les chats et les chiens, mais aussi les tigres, les ours, les serpents et d’autres animaux dangereux. Et bien sûr, tout en restant sain et sauf. La femme de Karen, Alvina, est sûre que les animaux ne feraient jamais de mal à son mari, parce qu’ils sentent qu’il les aide.

Soit dit en passant, le soutien de la famille est très important pour le vétérinaire. Patience, amour, compréhension et compassion de sa femme, de ses enfants et de son père : c’est ce qui aide et renforce le célèbre vétérinaire animalier. “Mes deux enfants sont mes principaux assistants”, dit Karen. Quand il n’y avait toujours pas de refuge adapté, son appartement devenait souvent le logement de plusieurs animaux et oiseaux, qu’ils devaient soigner et nettoyer. Et ils le faisaient tous ensemble.

Finalement, Karen a créé la fondation de protection des animaux “Sauve-moi” (après l’incident du tigre) et a mis sur pied un refuge pour les animaux maltraités. Il est vrai que malgré le soutien de nombreuses personnes, le médecin lui-même doit souvent dormir sur son lieu de travail et traiter ses boules de poils 24 heures sur 24.

Le vétérinaire consacre également son temps à des programmes éducatifs avec ses collègues. Ils organisent des conférences, des séminaires et des ateliers, des expositions et des réunions dans les bibliothèques. Selon Karen, les gens ne savent pas comment traiter les animaux et n’ont pas les connaissances nécessaires, alors cela fait souffrir tant les animaux que les personnes.

La fondation collabore avec un centre de réhabilitation pour enfants, car les animaux domestiques ont un effet très positif sur le psychisme humain.

“Je veux vivre jusqu’au jour où les gens cesseront de m’apporter des animaux qui ont été maltraités ”, dit Karen. Et lorsqu’on lui demande si c’est possible, il répond avec sagesse et sérénité qu’il croit en un monde meilleur. Car sans la foi, rien n’est possible !

Et toi, as-tu eu la chance de rencontrer des gens si dévoués à leur travail ? Parle-nous d’eux dans les commentaires !

Commentaires

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Heureusement qu'il a le soutien de sa famille, personnellement je n'accepterais pas les loups et les canard dans la maison )

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C'est mieux d'épouser qqn qui partage tes goûts et tes passions )))

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