Ces phrases magiques de psychologues rendent les enfants moins capricieux et plus obéissants

Conseils
Il y a 11 mois

Tous les parents possèdent un répertoire de phrases toutes prêtes pour communiquer avec leur enfant. “Ne pleure pas !”, “Arrête tout de suite !”, “Demande pardon immédiatement !” en sont quelques exemples. De nombreux parents affirment que l’objectif est que leurs enfants soient plus obéissants, plus éduqués et disciplinés, mais il résulte qu’ils obtiennent souvent l’effet contraire. Un enfant, en réponse aux exigences de ses parents, peut commencer à se comporter de manière encore plus provocante, ne plus obéir et être encore plus capricieux. Et cela est compréhensible ; personne n’aime recevoir des menaces et des ordres stricts, les enfants non plus. La résistance qui émerge en conséquence est assez naturelle.

Sympa a rassemblé ici les phrases magiques que les psychologues recommandent d’utiliser pour communiquer avec les enfants. Si tu en prends bonne note et que tu les utilises, il sera beaucoup plus agréable pour ton enfant de répondre à tes demandes et ta relation avec lui s’améliorera, vous permettant de vous comprendre beaucoup plus facilement.

1. “Quand tu auras fini tes devoirs, nous irons nous promener”, au lieu de “Fais tes devoirs tout de suite !”

Reporte l’attention de l’enfant sur les moments agréables qui l’attendent quand il aura terminé ses devoirs ou la tâche qu’il n’a pas envie de réaliser. Au lieu d’avoir recours à des menaces et à la force ou le chantage, mets l’accent sur des phrases et des situations agréables et promets-lui que quelque chose de bien l’attend après.

“Les vendeurs de voitures utilisent souvent ce schéma : ’Quand nous rentrerons après avoir essayé la voiture, vous pourrez choisir la couleur des sièges de l’habitacle. Ils ne demandent pas au client s’il a envie d’essayer de conduire le véhicule, ils le mènent de manière implicite jusqu’à l’achat”, indique Alicia Eaton, hypno-thérapeute et linguiste. Selon elle, ce truc de marketing peut aussi être utilisé avec les enfants.

2. “Montre-moi comment on fait pour bien se brosser les dents ?” au lieu de “Tu as encore oublié de te brosser les dents !”

Fais semblant d’avoir oublié comment on réalise une action qu’il n’aime pas beaucoup faire. S’il s’agit de se brosser les dents, prends une brosse à dents et commence à la bouger à côté de tes yeux par exemple, en disant “J’ai oublié comment faire, c’est bien comme ça ?” L’enfant rira et te corrigera. Transforme les tâches ennuyeuses en jeux intéressants.

Si l’enfant a ignoré ou a oublié une de tes instructions, tu peux aussi jouer à la “perte de mémoire”. Demande-lui : “Je crois que je t’ai dit quelque chose il y a cinq minutes. Tu te rappelles ce que je t’ai demandé ? Je ne m’en rappelle plus”, conseille la psychologue pour enfants Shelly Phillips. Ainsi, l’enfant se rappellera à lui-même ce qu’il lui reste à faire.

3. “Tu m’as demandé, je t’ai répondu” au lieu de “Je t’ai déjà dit non ! Combien de fois dois-je te le répéter ?”

Quand l’enfant te demande à nouveau que tu lui achètes quelque chose au magasin ou te demande pour jouer “encore un peu” avec ton téléphone (alors qu’il a déjà dépassé la limite de temps), il faut lui dire “non” une fois, et ensuite répondre d’une voix tranquille et posée à ses pleurs et à ses plaintes : “Tu m’as demandé, je t’ai répondu”. Ainsi, tu éviteras les discussions interminables et les pleurs. De plus, en établissant des normes claires, tu renforces ton autorité.

Si tu as souvent recours à cette phrase en réponse aux demandes inappropriées de l’enfant, il sera moins enclin à se plaindre, à bougonner et à essayer de te manipuler. La coach des relations familiales Lynn Lott est convaincue de cela.

4. “Comment pouvons-nous résoudre ce problème ?” au lieu de “Ne pleure plus !”

Au lieu de gronder un enfant qui pleure ou se plaint, aide-le à résoudre le problème. Tu peux lui dire : “Nous allons réfléchir ensemble pour résoudre ce problème”.

Si l’enfant est assez grand et que tu veux qu’il apprenne seul à résoudre ses difficultés, il vaut mieux répondre à ses plaintes par : “Tu me racontes cela parce que tu veux changer la situation ?”.

Si l’enfant dit souvent “Je ne peux pas”, par exemple, “Je ne peux pas comprendre les mathématiques !”, réponds-lui : “C’est juste que tu n’as pas encore trouvé la manière correcte de résoudre cet exercice”. “L’idée est d’orienter la conversation vers ce que l’enfant peut faire, et non ce qu’il ne peut pas faire”, explique Alicia Eaton.

5. “Quelle chemise vas-tu mettre pour aller à l’école aujourd’hui ?” au lieu de “Habille-toi, je te l’ai déjà demandé !”

Pose la question comme si l’enfant avait déjà accepté de s’habiller, et qu’il ne lui restait plus qu’à choisir la couleur de la chemise. “Cela crée l’illusion du choix pour l’enfant”, conseille Alicia Eaton. Cette méthode fonctionne dans de nombreuses situations.

Si l’enfant ne veut pas faire ses devoirs parce qu’ils sont compliqués, donne-lui l’option de choisir quand les faire : “Tu veux travailler sur ton projet d’école aujourd’hui ou demain ?”.

Si ton enfant se contorsionne à table, demande-lui : “Tu veux goûter la salade ou le hamburger en premier ?”.

Si l’enfant ne veut pas laisser le téléphone, tu peux lui dire : “Où allons-nous ranger le téléphone pour nous reposer et profiter du repas, dans le couloir ou dans la chambre ?”.

6. “Merci pour ton aide !” au lieu de “Si tu fais cela, je t’achèterai un jeu”

Le fait de donner une récompense de manière automatique n’enseigne pas à l’enfant qu’il doit parfois aider maman et papa juste pour leur faire plaisir et participer à l’entretien de la maison où il vit aussi. Il vaut mieux dire : “Merci beaucoup de m’avoir aidé à nettoyer !”.

Quand nous leur offrons notre plus sincère gratitude, les enfants sont vraiment motivés pour aider”, assure Shelly Phillips. Et si ton enfant ne veut pas t’aider, rappelle-lui un moment où il l’a fait :"Tu te rappelles que tu m’as aidé à sortir les poubelles la semaine dernière. Tu m’as beaucoup aidé, merci !" Ensuite, laisse ton enfant arriver lui-même à la conclusion qu’aider est utile et même amusant.

Une autre question qui invite l’enfant à aider est la suivante : “Tu veux être le premier assistant du chef dans la cuisine ?” au lieu d’une phrase exigeante du type : “Viens m’aider à faire à manger !”, précise Rebecca Eanes, auteur de livres sur l’éducation positive.

7. “Nous allons faire cela” au lieu de “Arrête tout de suite !”

“Arrête de courir !”, “Cesse de te comporter ainsi !”, “Arrête de crier !” : les enfants ne comprennent pas bien ces règles. Le cerveau de l’enfant est programmé pour réaliser ce que lui disent de faire les adultes, et non ce qu’il ne doit pas faire.

Quand tu dis à ton enfant “Arrête de courir !”, il ne perçoit que le mot “courir”. Il vaut mieux lui dire simplement : “Marche tranquillement” ou encore “tes pieds sont fatigués et ils veulent se déplacer plus lentement”. Ainsi l’enfant comprend ce qu’il doit faire. De plus, tes instructions seront plus positives, souligne Katie Mertes, pédagogue et maîtresse en école maternelle.

8. “Nous allons arranger la situation” au lieu de “Demande pardon tout de suite !”

On apprend aux petits enfants à s’excuser bien avant qu’ils soient vraiment en mesure de regretter leurs actions et leurs erreurs. Les excuses “calment” les adultes parce qu’elles sont courtoises mais les études montrent que le mot “pardon” n’apprend pas aux enfants à être plus sensibles.

En revanche, il est beaucoup plus productif d’apprendre à un enfant à agir pour aider une personne qu’il a blessée (physiquement ou moralement). Si l’enfant a cassé le château de sable d’un autre enfant, il peut l’aider à en construire un nouveau. S’il a frappé quelqu’un il peut aller lui chercher de la glace. Quand les enfants se rendent compte que leurs actions ont des conséquences réelles et qu’il faut plus qu’une phrase formelle d’excuse pour réparer leurs actions, ils sont moins enclins à répéter leurs erreurs, et ils apprennent l’empathie aussi. Kathie Mertes est convaincue de cela.

9. “Comme toi, j’ai compris que...” au lieu de “Tu as vu ? Je t’avais prévenu !”

Alicia Eaton suggère de se mettre à la place de l’enfant avec la phrase : “Comme toi, je comprends que...”. Voici des exemples : “Toi, comme moi, tu comprends qu’il est plus facile de faire tes devoirs sur une table rangée” ; “Moi, comme toi, je comprends que la glace soit plus délicieuse que la soupe mais tes dents vont en pâtir, comme la dernière fois” ; “Moi, j’étais comme toi petite, je mettais aussi beaucoup de temps à choisir la robe à mettre pour aller à une fête. C’est pour cela que j’arrivais souvent en retard”.

“Les mots ‘comme toi’ sont utiles pour établir un dialogue ; ils peuvent améliorer l’estime de soi de ton enfant et aider à établir une compréhension mutuelle”, explique Alicia Eaton.

Et toi, connais-tu des phrases pour faciliter la communication et la compréhension avec tes enfants ? Partage-les avec nous dans les commentaires !

Illustrateur Marat Nugumanov pour Sympa

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