Comment se rencontrent, se marient et divorcent les couples en Égypte

Couple
Il y a 3 ans

Pour te marier, il faut avoir de l’argent, et pour divorcer, il suffit de dire trois fois un seul mot. L’Égypte est un pays dans lequel vivre en couple sans être marié est puni par la loi, et retourner dans les bras de son ex-époux ou épouse n’est possible qu’avec la célébration d’un nouveau mariage. Nous te parlons aujourd’hui d’une Égypte lointaine et énigmatique.

Le terme “monde arabe” englobe de nombreux pays, et chacun d’entre eux a ses propres règles et traditions. Et même dans un même État, elles peuvent différer selon la région, le style de vie ou les points de vue religieux.

Les traditions nuptiales en Égypte moderne représentent un mélange surprenant de rituels antiques hérités de l’époque des pharaons, de coutumes adoptées d’autres pays et des préceptes de l’Islam.

Sympa a réuni les plus intéressantes. Nous sommes curieux d’apprendre si tu savais déjà tout ceci.

Comment les couples se rencontrent.

  • Le couple en Égypte est précédé d’un mariage arrangé. Selon la religion islamique, une femme se marie volontairement. Au début, le père du fiancé négocie les termes des fiançailles avec le père de la fiancée. S’il en reçoit l’autorisation, on organise la première visite de l’époux à sa future femme. Dans certains endroits (en général à l’intérieur des terres), les femmes se couvrent encore complètement le corps avec des vêtements, en cachant toute partie exceptés les yeux. Si la fille a aimé le garçon, elle peut lui dévoiler son visage. C’est alors que le fiancé a le droit de négocier son mariage.
  • Pour les Égyptiens, le mariage est une décision très sérieuse, et le divorce est un phénomène très peu souhaitable pour la situation sociale. Pour éviter tout malentendu au sein du couple, les jeunes discutent souvent les termes du futur contrat de mariage. On peut presque tout y écrire : le droit de voyager, de travailler, la quantité d’argent que la femme recevra chaque mois, ou le devoir du mari d’arrêter de fumer.
  • Les relations avant le mariage ne sont pas acceptées. Le droit à la cohabitation n’est octroyé qu’aux couples officiels. Si la police est informée d’un couple vivant illégalement sous le même toit, elle a le droit d’inspecter l’endroit. Ceux qui enfreignent la loi risquent une amende et une détention allant jusqu’à trois mois maximum.
  • La société égyptienne condamne le flirt et la démonstration publique de sentiments. Tu verras très rarement un couple s’embrasser ou s’enlacer dans la rue.
  • La fiancée est en général choisie par les parents du fiancé, mais la décision finale revient aux jeunes. Les agences matrimoniales sont également populaires.
  • Un musulman a le droit de se marier avec une chrétienne, mais leurs enfants seront automatiquement considérés musulmans. Si ces unions ne sont pas souhaitables, elles sont néanmoins permises, même si le mariage avec une athée est impossible. Les mariages entre deux différentes religions en Égypte sont très rares : dans ce cas, les jeunes devront supporter beaucoup d’épreuves ; ils peuvent être rejetés par la famille et la société. Une femme musulmane ne peut se marier qu’avec un homme de la même religion qu’elle.
  • Qu’en est-il des Bédouins ? Si une fille plaît à un garçon, il doit aller voir le chef du groupe. Il invite ensuite la fille, et demande à faire du thé aux deux convives. Si une éventuelle future fiancée propose du thé sucré au jeune homme, elle accepte de devenir sa femme. Dans le cas contraire, cela peut être considéré comme un refus. Dans le cas où elle accepte, les négociations à propos de la fiancée commencent, et pour économiser, on recherche des déficiences physiques : une chevelure étrange, des dents tordues, etc.

Comment se marient-ils ?

  • La partie officielle de la cérémonie est assez pragmatique et il s’agit ni plus ni moins que de signer le contrat de mariage en face d’un notaire. Au moment de signer le contrat, on lit le Coran aux jeunes époux. Après cela, la réception peut commencer ; il s’agit alors de la partie informelle.
  • Tout le monde sait que le Coran autorise les hommes à avoir plusieurs épouses. Mais il est obligé de les traiter correctement. Afin de vérifier qu’un futur époux égyptien est en situation de bien-être, on négocie une dot (“mahr”). De plus, le fiancé doit préparer pour sa future femme un cadeau traditionnel, la plupart du temps, il s’agit de bijoux en or.

  • Mais avec le temps, même les traditions les plus fortes sont sujettes au changement. À cause de ces standards élevés, le mariage n’est plus aussi accessible qu’avant pour beaucoup de jeunes, si bien qu’abandonner les cadeaux onéreux devient une idée de plus en plus populaire.

  • La célébration commence avec l’entrée de la mariée au rythme des tambours. Durant la cérémonie, les jeunes sont assis sur une plateforme élevée sur des fauteuils spécifiques. Les invités allument des poignées d’herbe et des branches et entourent les mariés avec. Durant le mariage, les fauteuils sont souvent levés en l’air.

  • Les mariages en Égypte sont toujours très amusants. Les danses et les chansons sont plus importantes que le repas. Le format de la fête dépend de ce que veulent les jeunes mariés : il y a autant de mariages de style européen avec des danseuses du ventre et danses de couple que de fêtes plus conservatrices avec beaucoup de restrictions.

  • La tradition de s’échanger les alliances provient probablement de l’Égypte Antique. Même si à l’époque, le bijou était porté au majeur, alors qu’aujourd’hui, il est porté à l’annulaire.

  • La robe de la mariée est décorée d’une incroyable quantité de jupons, de paillettes, de plumes, de strass et de perles. Le maquillage traditionnel est également réalisé selon le principe suivant : "plus ça brille, mieux c’est’’. Le visage est blanchi de manière non naturelle, avec différents produits.

  • Une partie obligatoire des mariages bédouins sont les danses rituelles et les fêtes de faste. Les touristes curieux peuvent être invités, mais pour ce faire, il faut donner de l’argent aux jeunes mariés.

  • Durant la fête, on lit obligatoirement le Coran. Ce sont les musiciens qui le lisent.
  • Sur les tables sont servis des plats traditionnels : de l’agneau avec du riz et une sauce fermentée, des douceurs au beurre et au miel, du maqluba (le “plov” traditionnel), et du thé d’hibiscus. La soupe piquante aux épices traditionnelle occupe une place toute particulière. Les Égyptiens croient que cela devrait déclencher la passion chez les jeunes mariés afin que leurs petits enfants naissent aussi rapidement que possible.

Comment les couples divorcent-ils ?

  • Le processus pour divorcer en Égypte n’est pas compliqué. Pour ce faire, un homme doit dire le mot “Talaq” trois fois (“divorce” dans la religion islamique). Néanmoins, malgré la simplicité du procédé, le divorce est quelque chose d’assez rare dans ce pays. Selon les traditions de l’Islam, la famille est sacrée et il faut une bonne raison pour vouloir divorcer. Mais l’initiateur de la rupture des relations peut être la femme.
  • On ne peut se remarier dans les cent jours après la déclaration du divorce en Égypte.

  • Dire “Talaq” une ou deux fois ne veut rien dire : après cela, le couple peut se réconcilier et continuer sa vie de famille. Après la troisième fois, le mariage est considéré comme nul. Si les époux décident de se réconcilier, l’épouse doit se marier avec un autre homme, divorcer de lui, et seulement après cela, se remarier avec son ex-mari.

  • Pour les chrétiens, la raison du divorce est l’adultère ou la conversion religieuse.

  • En Égypte, les divorces ne sont pas les bienvenus. Dans les institutions estatales (tribunaux, mosquées, cabinets de notaires), on retarde volontairement l’examen du processus de divorce. Il s’agit d’une stratégie pour que les époux revoient leur décision et se réconcilient.

Quelles sont les traditions familiales des Égyptiens qui t’ont semblé les plus curieuses ? Dis-nous dans les commentaires ci-dessous !

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