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“Il n’y a rien ici pour quoi il vaut la peine de sacrifier l’amour” : une lettre honnête sur l’épidémie de solitude qui touche la génération Z
Les hommes ne parlent pas vraiment d’amour avec leurs amis, et il est encore plus difficile pour eux d’ouvrir leur cœur à des milliers d’étrangers. Mais il y a des exceptions.
Une lettre d’un jeune homme a été publiée sur Internet. Il a décidé de partager son histoire et de révéler qu’il n’a rien trouvé pour quoi il échangerait l’amour.
Sympa veut partager avec toi la lettre d’Ilya Piskulin, dans laquelle il parle d’une fille qu’il a aimée pendant de nombreuses années et de ce qui va arriver au monde en l’absence d’amour.
“Aujourd’hui, lors du petit déjeuner, j’ai croisé la fille que j’aimais depuis de nombreuses années. Elle est mariée et enceinte. Nous nous sommes salués et quand elle est partie, je l’ai appelée au téléphone. Pour être honnête, lorsque nous avons parlé, j’ai commencé à pleurer et je n’ai pas pu empêcher mes larmes de couler.”
Il y a cinq ans, nous avons pris la décision de nous séparer. Cela faisait 4 ans et demi que nous étions ensemble et que nous nous soutenions mutuellement. Nous pouvions passer 8, 12 ou même 24 heures ensemble pendant des dizaines de jours sans interruption, et sans jamais nous lasser ou nous taper sur le système. Nous mangions, dormions, faisions du sport, rêvions, regardions des films, rendions visite à des amis, parlions, jouions à des jeux vidéo, nous nous battions, et nous ressentions une harmonie et une compréhension mutuelle dans tous les aspects de notre vie. Nous étions le reflet l’un de l’autre. Bien sûr, pendant 5 ans, nous avons traversé des moments difficiles quand j’ai dû l’emmener à l’hôpital et elle m’a soutenu dans mes projets ratés. Nous avons pardonné et pleuré, nous avons douté l’un de l’autre et de nous-mêmes, mais malgré tout, nous ne pouvions pas supporter d’être séparés plus d’un jour. Nous étions complètement isolés du monde et nous voyions tout de l’extérieur, n’ayant qu’une vague idée de la façon dont les autres vivaient.
Et chaque fois que nous nous réunions avec d’autres personnes, nous étions surpris de découvrir qu’il y a un phénomène dans le monde qui se produit quand quelqu’un aime et que l’autre lui permet d’aimer, quand deux êtres décident d’être ensemble même si l’un d’eux n’a aucun sentiment pour l’autre. Cependant, notre cas était totalement différent. On nous en parlait et nous haussions les épaules. Chaque fois que nous revenions du grand monde chez nous, nous nous jurions sincèrement que nous nous aimions autant que les autres. Nous y croyions et savions que c’était vrai. Nous savions aussi qu’il était impossible de prendre la décision de ne pas être ensemble car la séparation était comme cesser d’exister. Je ne cacherai pas le fait que nous n’étions pas parfaits. Notre relation a traversé de nombreuses épreuves humaines très différentes.
Mais après quatre ans et demi de relation, il nous a semblé que nos sentiments étaient morts, que nous étions un peu différents de ce que nous devrions être idéalement, que la passion avait disparu et que nous devrions peut-être envisager de prendre des chemins différents. Je n’oublierai jamais les attentes que nous avions à cet égard. Nous avions l’impression d’être comme deux voiliers qui naviguaient en haute mer, et nous pensions que le monde était plein de gens dignes, qui étaient aussi bons que nous l’étions l’un envers l’autre. Nous nous considérions jeunes, beaux, prometteurs et croyions qu’il serait facile de trouver notre âme sœur, car nous avions une grande variété d’options à nos pieds.
Cela fait maintenant 5 ans, et si on m’avait dit il y a 10 ou 15 ans que la vie serait ce qu’elle est maintenant, je ne l’aurais jamais cru. Aujourd’hui, je vois comment les filles les plus belles et les plus intelligentes et les garçons les plus brillants et les plus charmants se retrouvent en si grand nombre tout seuls. Je me souviens qu’au CP, il y avait une fille qui était aimée par tous les garçons et détestée par toutes les filles. Si on m’avait dit qu’à 25 ans, je serais encore beau, mais que je serais seul et divorcé, j’aurais pensé que c’était une blague. Tout comme je n’aurais jamais pu croire que la fille qui séduisait tous les jeunes de mon école serait une très belle mère célibataire à 25 ans, ce qui est arrivé à une autre de mes amies, une fille si belle que j’en ai le souffle coupé quand je la vois (comme toutes les autres personnes qui la voient). Je me souviens qu’au cours d’une conversation privée, elle m’avait dit qu’à l’âge de 17 ou 18 ans, elle percevait le monde et son avenir d’une manière très différente. Elle m’avait avoué qu’elle a toujours pensé qu’elle aurait tout : une grande famille, un mari modèle et sa propre maison. Mais les choses se sont passées d’une toute autre façon : mari violent, infidélité, divorce...
Ce n’est un secret pour personne que j’avais l’habitude d’assister à des concours de beauté et de connaître le sort de beaucoup des plus belles filles de notre ville. Et dans la plupart des cas, je me sens incroyablement mal pour elles. Si on m’avait dit autrefois que ces filles se sentiraient seules, malheureuses et que personne n’en aurait besoin, j’aurais simplement éclaté de rire en guise de réponse. Mais voilà à quoi ressemble leur vie.
Il n’y a pas de ratés parmi mes amis. Ils font tous du sport, travaillent, sont actifs, sont plaisants et ont entre 22 et 35 ans. En fait, c’est le mode de vie et l’attitude envers de nombreuses valeurs qui ont renforcé notre amitié. Et, curieusement, la moitié d’entre eux sont célibataires. Le pire, c’est que je sais qu’ils sont absolument réalistes et croient en la possibilité de rester comme ça jusqu’à la fin de la vie. Une fois, nous avons retrouvé un de mes amis proches, qui, comme moi, s’est séparé de sa petite amie en pensant que ce monde était plein d’opportunités. Ce type est l’une des personnes les plus cool autour de moi (je pense que c’est facile de tomber amoureux de lui), et il m’a dit qu’il n’avait même pas pensé à la possibilité d’être seul avant. Il pensait qu’il trouverait son âme soeur. Maintenant, il admet qu’il restera peut-être célibataire pour toujours, et je ne peux même pas imaginer ce qui s’est passé dans le monde et pourquoi de plus en plus de gens vivent seuls chaque jour.
J’ai maintenant 26 ans, j’ai des connaissances et de l’expérience. Je sais comment gagner ma vie, comment gagner le respect et la reconnaissance, comment faire rire ou haïr les gens. J’ai appris à obtenir des choses, mais je ne sais pas ce que je dois faire pour retomber amoureux. C’est le seul sentiment qui ne peut être invoqué, créé ou imité. Il ne nous appartient pas, et je suis convaincu que c’est un don de Dieu. Et si Dieu existe, alors c’est l’amour. Il y a toujours une autre personne dans le monde que tu trouveras plus attirante, plus jeune, plus intéressante, plus intelligente, plus tendre, et tu dois savoir que tout est temporaire, et que l’amour est éternel. La passion s’estompera, les jeunes vieilliront, ce qui était tendre se fanera, ce qui était intéressant deviendra ordinaire, et l’acuité mentale s’estompera.... Seul l’amour ne sera jamais “une chose du passé”.
Si tu as quelqu’un que tu aimes à tes côtés en ce moment, ne le quitte pas. Toute ta vie se compose de 5 ou 6 personnes valables, dont une que tu aimeras, si Dieu le veut, car s’il ne le veut pas, tu ne tomberas jamais amoureux. Ne gâche pas ton bonheur et tes opportunités... plus tard, tu le regretteras.
Tu veux savoir comment est mon monde ? Oh, tu sais, ne t’avise pas d’y venir. Ici, il n’y a rien à échanger contre de l’amour. Au cours des 5 dernières années, j’ai commencé à apprécier quand une fille sait comment avoir une conversation, rire et profiter de la vie. J’ai commencé à apprécier les gens qui peuvent simplement dire quelque chose, réfléchir, avoir leur propre opinion ou vouloir quelque chose de la vie. Et ces qualités (qui doivent aller de pair avec l’amour), comme le respect, la gentillesse, la sincérité et l’honnêteté, sont rares ici. Dans l’amour, tu ne peux pas être faux, mais ici le mensonge est une forme de survie. Tout est beau, tout est brillant, mais presque tout ce qui m’attirait il y a 5 ans s’est avéré faux, nocif et toxique, comme les champignons forestiers qui, pour une raison quelconque, sont toujours plus radieux que ceux qui se mangent.
En général, je suis une personne très heureuse, parce que dans ma vie il y avait du bonheur. Bien que je ne sais pas pourquoi je dis “il y en avait”. Je suis heureux, et je veux que tu le sois aussi.
Que penses-tu de cette lettre ? Est-ce qu’elle te parle ? Dis-nous tout dans les commentaires ci-dessous.
Commentaires
c'est de la paresse. Les relations ça se travaille à deux
cela n'est pas du à la génération moi j'ai plein d'exemples des gens de cette génération qui vivent en couple et sont épanouis
aujourd'hui on met tout sur le dos de la "génération z"