L’expérience menée par le docteur William Rice sur les mouches drosophiles est particulièrement instructive. Le sperme des insectes mâles contient des toxines qui tuent le sperme de leurs rivaux. Mais cela ne s’arrête pas là : il s’avère en plus que ces toxines sont nocives aussi pour la santé des femelles.

Le scientifique n’a pas permis aux femelles drosophiles d’évoluer, mais en revanche, il a permis aux mâles de rivaliser les uns avec les autres. Après 40 générations, il s’est avéré que l’espérance de vie des femelles qui s’accouplaient avec les mâles les plus forts était plus faible. Dans une autre étude, Rice a permis cette fois aux femelles d’évoluer et elles ont rapidement développé des mécanismes pour neutraliser les toxines nocives.

Un phénomène semblable s’observe chez les humains. Les gènes hérités des parents jouent un rôle important. Les gènes paternels travaillent pour la croissance, c’est-à-dire plus vite, plus gros et plus fort, tandis que les maternelles s’opposent à cette tendance pour équilibrer le tout.

Ensuite, le scientifique a testé une autre chose. Il a isolé des paires de mouches drosophiles et les a forcées à être monogames. Ensuite, il a croisé leur progéniture avec les autres spécimens monogames. Après 40 générations, les mâles ont cessé de sécréter des spermatozoïdes avec des toxines et les femelles ont développé des antidotes contre. En plus, les mouches monogames ont plus évolué, car elles ont cessé de dépenser leur énergie et leurs ressources dans la guerre entre les sexes.

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