8 Raisons pour lesquelles les enfants désobéissants deviennent de vrais maîtres de la vie en grandissant

L’obéissance de l’enfant est encore considérée aujourd’hui par de nombreux parents et psychologues comme le signe principal d’une bonne éducation. Mais il y a ceux qui sont sûrs du fait que les pères et mères devraient plutôt se réjouir lorsque leurs enfants n’en font qu’à leur tête. Car c’est ainsi qu’ils s’entraînent à défendre leurs opinions, apprennent de leurs propres erreurs et s’acceptent tels qu’ils sont. Et finalement, c’est comme cela qu’ils deviennent des adultes harmonieusement développés et sans complexes.

Suivre toutes les règles des parents peut, au contraire, mener au désastre. On retrouve sur internet beaucoup de commentaires, où des adultes se plaignent du fait qu’ils n’arrivent toujours pas à se sentir libres et heureux.

Chez Sympa, nous n’appelons pas à élever des rebelles, mais nous voudrions attirer l’attention des parents sur le fait qu’un peu de désobéissance peut être très utile. Tu peux lire ci-dessous dans quelles situations.

Ils ignorent les souhaits de leurs parents et choisissent eux-mêmes les loisirs qui leur plaisent

Même s’il te semble parfois que ta fille est exactement comme toi ou que ton fils est la copie de son père, il ne faut pas oublier que tes enfants sont des individus à part entière. Bien sûr, tu peux essayer d’élever ton enfant à ton image, réaliser par l’enfant ce que tu n’as pas réussi à faire toi-même, cependant, tu cours toujours le risque que ton enfant te dise plus tard qu’il n’a jamais aimé tout ça. Les enfants désobéissants commencent à défendre leurs intérêts dès le départ et souvent, ils réussissent dans la vie et deviennent célèbres.

• Mon père a dit : “Mon fils ne sera jamais un artiste”. Ils ne m’ont pas inscrit à l’école de musique, même si j’avais les capacités pour. Finalement, à 18 ans, à l’Université, j’ai commencé à jouer du black métal. J’ai tout appris par moi-même, j’écris de la musique, je travaille en tant qu’ingénieur du son. © aham / Pikabu
• Papa était un chauffeur invétéré. La route était sa religion, la voiture, son temple. Il va sans dire que mon père essayait toujours de m’attirer au garage. Mais moi, je ne voulais pas. Je ne m’intéressais pas aux voitures, ni à l’époque, ni maintenant. Je ne faisais pas la collection des images que l’on retrouvait dans les chewing-gums Turbo, je les ai toujours données à mes amis qui rien qu’à les voir tremblaient déjà. Je ne demandais pas à faire un tour en voiture et ne suis pas allé à l’auto-école pour passer le permis, quand j’étais plus grand. Mon père m’aimait, mais devait être déçu, c’est pourquoi nous avons toujours gardé nos distances. © TenUp / Pikabu
• Lorsque les téléphones Siemens avec l’écran de couleur et avec une caméra sont apparus, j’ai commencé à prendre des photos, à passer mon temps sur ICQ, à jouer au premier prototype des Sims sur le téléphone et à éditer des photos dans les premières versions primitives de Photoshop qui se trouvait aussi dans le téléphone. Mes parents n’étaient pas contents de tout cela et ne me comprenaient pas, et finalement en me disant que je n’étais bonne qu’à dessiner, m’ont convaincue d’aller à l’école pédagogique. Avec l’arrivée des premiers smartphones, je me suis intéressée aux thèmes, aux fonds d’écran et j’ai trouvé dans le Google Store des lanceurs différents. Dès lors, je cherchais et téléchargeais des icônes, je changeais l’aspect général de mon téléphone. Du coup, je travaille maintenant comme conceptrice d’interfaces, j’ai de l’expérience en informatique et des jeux sur les portables. Inutile de dire que le salaire d’un concepteur et d’un enseignant d’art plastique n’est pas comparable.. © AnaChell / Pikabu

Ils enfreignent les règles strictes

Tout psychologue dira qu’il est important non seulement de bien travailler, mais aussi de bien se reposer et qui plus est de prendre plaisir à le faire. Mais comment peux-tu te reposer si depuis ton enfance ta journée est programmée à la minute près ? Même à l’âge adulte, nous n’avons toujours pas appris à nous détendre. Nous n’avons plus de sessions ou de cours, mais ce sentiment de culpabilité d’avoir fait la grasse matinée le samedi est toujours présent en nous.

• “Tu n’iras pas dehors, tu dois finir tes devoirs d’abord, et après tu n’iras pas non plus car il sera trop tard”, “Ne te couche pas trop tard, tu dois te lever de bonne heure”, “Peu importe que ce soit le weekend, nous ne resterons pas dormir ici, nous avons beaucoup à faire / des examens à préparer” et ainsi de suite. Même maintenant, pendant le weekend, je n’arrive pas à me détendre, car ce sentiment qu’il faut toujours faire quelque chose ne me laisse pas tranquille. © FloMaster / Pikabu

• Au départ, tes parents ne te laissaient pas aller dormir chez des copines, te faisaient rentrer à la maison pour 20h, contrôlaient tes communications avec les garçons et cultivaient en toi l’idée qu’il “vaut mieux rester à la maison au lieu de traîner quelque part ; c’est très bien que tu sois aussi tranquille”. Et après tes 18 ans, ils commençaient à te demander où sont ton petit-ami et tes amis. © HeIIoSidney96 / Twitter

Ils ne respectent pas les règles scolaires obsolètes

Pense au nombre de fois où tu as dit à ton enfant de ne pas attraper le chat par la queue ou de ne pas toucher la bouilloire. Plus d’une, bien sûr. Et ce n’est pas parce que les enfants ne comprennent pas la première fois. Ils sont simplement très curieux. Et c’est normal. Mais si une interdiction après l’autre est imposée à un enfant encore et encore, il finira par perdre le désir d’apprendre. Les désobéissants, cependant, restent proactifs, capables de sortir des sentiers battus.

• L’autre jour, ma femme faisait des exercices avec les enfants, ils ont 4 ans et demi (des triplés). Dans l’un des exercices, il fallait enlever une image sur les 4 (camion-poubelle, taxi, bus et avion). Deux des enfants, ainsi que ma femme et moi avions enlevé l’avion. Et un des enfants a enlevé le camion, car il transporte les ordures, et les autres — des passagers. Voici, ce qui s’appelle sortir des sentiers battus. © MAPEMAH / Pikabu

Ils disent “non” à toute proposition

Avoue-le, toi aussi tu refusais de manger des oignons bouillis, des olives, ne voulais pas mettre un chapeau jusqu’à ce que la rue soit jonchée de congères ? Il s’avère que ce ne sont pas que de simples caprices. Vers l’âge de 3 ans, l’enfant devient conscient de ses désirs et apprend à les défendre. Et si son “non” se heurte à une forte opposition, alors dans le futur, il lui sera difficile de défendre son indépendance non seulement devant ses parents mais devant n’importe quelle personne. Les enfants désobéissants ne sont simplement pas confrontés à de tels problèmes.

• Un jour, j’étais assise en train de faire les devoirs avec mon fils qui est en CE1. Le thème était “l’espace”. Je lui lis la définition du manuel : “L’espace est un espace sans frontières”. Mon fils (très passionné par l’espace) me répond : “Maman, je ne suis pas d’accord. Personne ne peut affirmer que l’espace n’a pas de frontières, parce que l’univers est tellement grand, et personne ne sait à quel point et où il se termine”. En pensant au fait que l’enfant doit donner la bonne réponse au test du lendemain, j’essaie de le convaincre. Mais il tient bon. Moi, désespérée : “Que vas-tu répondre au contrôle de demain ?” Mon fils : “Ce que dit le manuel, bien sûr. Mais j’ai bien le droit d’avoir ma propre opinion.” J’ai embrassé mon fils. J’espère qu’il aura assez de force et d’intelligence pour continuer à défendre ses opinions. © Bimiboo / Pikabu

Ils restent eux-mêmes, malgré les critiques des autres

Il est toujours utile de connaître l’opinion que les autres ont de toi, et plus elle est critique, mieux c’est. Toutefois, il ne faut pas que ce soit l’opinion des parents. L’estime de soi d’un enfant, et surtout d’un adolescent, dépend souvent de combien il est aimé par sa mère et son père. Et si les parents n’hésitent pas sur les expressions lorsqu’ils critiquent leur enfant, il perd confiance en lui et essaie de gagner l’amour de ses proches. Il corrige tout ce qui ne leur plaît pas au risque de se perdre.

Les enfants désobéissants ne veulent pas gagner de points : ils savent que leurs parents les aimeront quoi qu’il arrive. Cela signifie qu’à mesure qu’ils grandissent, ils essaieront d’être meilleurs pour eux-mêmes et non pas pour plaire aux autres.

• Il m’est très difficile de me regarder dans un miroir sans vouloir me frapper. Et quand parfois j’aime ce que je vois (rarement), ma mère me dit : “Qu’est-ce que tu admires tant en toi, arrête donc ça.” Et je me mets à avoir tellement honte. © Fangirltory / Twitter

• Je me suis souvenue d’une amie d’enfance. Elle a étudié à l’école de musique. Au départ elle n’aimait pas ça, elle y allait juste parce qu’elle était obligée, mais après, elle s’est appliquée et a terminé cette école. J’avais entendu qu’elle avait une très belle voix. En 3e, et soudainement, il s’est avéré qu’elle ne prévoyait pas de continuer ses études. À la question : “Pourquoi ?” elle a répondu : “Parce que je suis stupide et que je n’y arriverai pas”. Avec de bonnes notes dans ses bulletins, avec une belle voix et en général pas bête, elle se trouvait stupide. Sa mère sans éducation et travaillant comme femme de ménage a convaincu sa fille du fait qu’elle était stupide comme un bouchon. Elle lui a tellement rabâché ça que dix personnes n’ont pas réussi à la persuader du contraire. Du coup, elle a fait un an de formation et depuis 17 ans travaille comme vendeuse de viande dans une épicerie. © Esterly / Pikabu

Ils exigent toujours ce qu’ils veulent

Les enfants désobéissants, s’ils veulent aller danser ou dormir chez les copines, arrivent toujours à avoir l’accord des parents “Bon d’accord, tu peux” par tout moyen. Les enfants doivent avoir leur “espace de liberté”, des domaines où ils prennent eux-mêmes les décisions, sinon ils risquent de dépasser les limites dès qu’ils s’envolent du nid parental.

• Pendant toute mon enfance, on essayait de me convaincre que les affaires des autres que je devais porter ou que ma mère a cousues étaient en réalité belles, pas comme la daube du marché. Pour cette raison, jusqu’à un âge assez avancé j’avais du mal à m’acheter des vêtements, car ce qui me plaisait n’était pas forcément beau. Et j’achetais en suivant des raisons secondaires : la composition des matières, la marque sur l’étiquette, une grosse remise ... Maintenant, je comprends que je portais des vêtements terriblement inconfortables et cauchemardesques. Pourquoi je faisais cela ? Même maintenant, je peux tourner en rond pendant une heure et avoir peur de me tromper sur l’achat. ©_vanswan / Twitter

Ils n’hésitent pas à dire qu’ils vont mal

Nous sommes sûrs que presque tous ceux qui ont fréquenté une quelconque section sportive dans leur enfance ont eu des moments où leur tête ou leur ventre leur faisait très mal, mais leurs parents les obligeaient à aller à l’entraînement, malgré les plaintes : “Tu verras, ça passera tout seul”. Alors, note aux parents : l’absence de manifestations externes ne signifie pas que l’enfant ne souffre pas. Et le désobéissant insistera toujours sur le fait que quelque chose lui fait vraiment mal.

• Les parents sont responsables de troubles alimentaires dans 99% des cas. “Tu ne quitteras pas la table jusqu’à ce que tu aies fini de manger”, “Mange, toute la force est au fond de l’assiette”, “Si tu manges mal, ta mère tombera malade”, “Si tu manges beaucoup de bonbons, tu ne passeras pas la porte.” © nufrolofff / Twitter

• Quand mon fils a eu 1 an et demi, j’ai laissé tomber la poussette. C’était trop dur de l’emmener partout : soit il n’y avait pas de rampe, soit les portes et les passages étaient étroits, et la poussette elle-même pesait lourd. Mon fils marchait beaucoup et déjà à cet âge il pouvait supporter jusqu’à 5 heures de marche tranquille, parfois grimpant dans mon cou. Lorsque mon fils a eu 2 ans et demi, nous allions à pied jusqu’au magasin du village qui se trouvait à 3,5 km de marche. Il ne se plaignait jamais et ne pleurnichait pas. Une année s’est écoulée. Nous étions en train de rentrer du magasin, lorsqu’il m’a dit : “Maman, je suis fatigué”. “Comment ça se fait ? Quand tu étais petit tu marchais tranquillement sans jamais être fatigué ?” Là, il m’a regardé d’un air significatif : “Mais je ne savais pas parler.” © Bakkara / Pikabu

Ils ne reconnaissent pas l’autorité des adultes

“Les adultes doivent être respectés”, “Ne réponds pas mal aux aînés” — des phrases familières ? Probablement oui. Les parents disent souvent cela aux enfants. Cependant, ils ne se rendent pas compte que les enfants aideront volontiers un inconnu à sauver un chaton, et traiteront facilement un étranger comme une connaissance lorsqu’ils le verront deux fois dans leur vie. Tout cela veut dire que les enfants se trouvent déjà dans une zone à risque, mais le danger augmente exponentiellement s’ils sont prêts à obéir au doigt et à l’œil aux adultes.

• Nous apprenons tous à nos enfants de ne pas parler aux inconnus, de ne rien leur prendre lorsque les parents ne sont pas là, c’est interdit. Ma fille a à peine 10 ans, et malgré le fait que tous ces “interdits” ont été dits et répétés tous les jours, j’ai eu le soupçon qu’elle ne les a pas tout à fait intégrés. J’ai demandé à un ami à moi, que ma fille ne connaissait pas, d’aller lui parler. Il arrive et commence à discuter avec elle. Et elle lui raconte tout, où et avec qui elle habite, les noms de tout le monde. Mais avant elle l’a averti : “Maman ne me permet pas de discuter avec les inconnus et elle va bientôt arriver. Alors, parlez plus vite !” © kinanebudet / Pikabu

À quelle fréquence tes enfants ignorent-ils les restrictions parentales ? Parle-nous de ton expérience en tant que parent. Ou peut-être étais-tu toi-même un enfant si vilain que tu peux confirmer ou infirmer cette théorie ?