"La réalité dépasse la fiction, car la fiction doit être vraisemblable, mais non pas de la réalité", a affirmé Mark Twain. Pour écrire un scénario brillant, tu n'as pas besoin de déborder d'imagination. Il te suffit de regarder autour de toi, et la vie elle-même te fournira une histoire tellement détaillée que tu te demanderas si c'est bien la réalité. Lis ces histoires vraies sur la mouche Xavier et la grand-mère qui a rencontré son prince charmant à l'âge de 72 ans, et tu verras bien que nous avons raison.
- J'ai fait la connaissance d'une fille sur un site de rencontres. Elle était gentille, elle est arrivée à l'heure pour notre premier rendez-vous. Nous avons passé un bon moment dans un café, puis nous sommes partis faire un tour. En passant devant le commissariat de police, nous nous sommes arrêtés devant le panneau "d'avis de recherches", la jeune fille a montré une des photos et s'est écrié : "C'est ma mère !". Et puis elle a rigolé, s'est arrêtée et a insisté : "Je ne plaisante pas, c'est vraiment ma mère. Ça fait six mois qu'elle est recherchée par la police".
- Ma grand-mère de 72 ans est très active ; elle s'est mise à apprendre l'anglais pendant son temps libre, bien que tout le monde se soit moqué d'elle. Il y a deux ans, elle a rencontré un Norvégien de son âge. Il est venu la voir une fois, mais elle ne l'a pas présenté à la famille de peur de se ridiculiser. Un an plus tard, ils se sont mariés et elle est partie. Hier, ils sont venus nous rendre visite : un homme séduisant et sportif qu'on ne peut pas vraiment traiter de vieux et ma grand-mère toute mince, bronzée, habillée en jeans avec une chemise à la mode, une coupe jeune et moderne, et le regard vif. Ils se tenaient par la main. Elle parle maintenant très bien anglais, apprend le norvégien et voyage. Ils ont passé une heure avec nous et sont allés visiter des musées. Et nous, avec ma mère, on est restées bouche bée et on n'a pas dit un mot de toute la soirée.
- J'étais dans le bus quand une femme est montée et a demandé au chauffeur un ticket porte-bonheur pour le donner à sa mère qui était hospitalisée. Et le chauffeur, en bon samaritain, lui a donné tous les billets qu'il avait pour qu'elle puisse choisir elle-même celui qu'elle voulait.
- À cause de mon travail, je dois souvent rentrer chez moi tard par des petites rues mal éclairées. Les transports en commun ne circulent plus après 21h et un taxi coûterait trop cher. En plus du spray au poivre, je garde toujours dans mon sac à main un horrible masque d'Halloween. Quand je rentre chez moi dans le noir, je le porte et je mets un dictaphone sur lequel est enregistré un rire satanique. Jusqu'à présent, personne ne m'a attaquée, et il m'arrive parfois de le souhaiter pour voir la réaction qu'ils auraient.
- Quand j'étais adolescente, j'ai rencontré un garçon. Il vivait en banlieue et on ne se voyait pas beaucoup, parce que mes parents ne me permettaient pas d'aller aussi loin. On bavardait sur Internet, et parfois on se téléphonait. Donc notre relation n'a pas tenu, mais il n'y a pas non plus eu de séparation "officielle". Après quatre ans à m'ennuyer, je lui ai écrit, lui disant qu'on devrait peut-être nous séparer de façon amicale. On a rigolé un bon moment, nous remémorant des souvenirs de cette époque et on a décidé de se rencontrer. Cela fait six ans qu'on est ensemble depuis cette rencontre et 10 ans si on tient compte de la pause de quatre ans.
- Un jour, nous sommes allés nous promener dans les bois. Là, nous sommes tombés sur une porte dissimulée sur le sol. Par curiosité, nous avons ouvert et sommes entrés. Ce que nous y avons vu nous a beaucoup surpris : la pièce parfaite avec une immense télé, des DVD, une cave pleine d'alcool de bonne qualité, des livres, des cigares, des meubles en cuir, de l'air conditionné, des velux, un poêle, des appareils relativement chers et des fils électriques connectés à un transformateur. Ce refuge avait apparemment été abandonné depuis 10 ans. À mon avis, c'était la propriété d'un homme qui avait du goût, mais qui était marié à une femme insupportable. Puis j'ai découvert que c'était le "repaire" de notre voisin qui est parti s'installer aux États-Unis.
- Mon mari et moi nous sommes rencontrés aux urgences. Je suis arrivée avec une brûlure aux fesses et il s'était tordu la cheville. Nous sommes ensemble depuis deux ans maintenant, et nous nous demandons tous les jours ce que nous dirions à nos enfants s'ils nous demandaient comment on s'est rencontrés.
- J'ai sauté dans un taxi. En chemin, j'ai demandé au chauffeur :
- "C'est votre mouche ou je peux la laisser sortir ?"
- "Laissez-la tranquille, si cela ne vous dérange pas ", a-t-il répondu immédiatement. "C'est Xavier et il doit aller à l'aéroport."
- Il y a quelques années, j'ai travaillé dans une boutique de cadeaux de luxe. Nous avions un client régulier : un homme mûr et intelligent, il était médecin. Il avait acheté tous les clowns en porcelaine : des plus petits, qui valaient une trentaine de dollars, jusqu'aux plus grands de cinquante centimètres qui coûtaient plus de 300 dollars. On savait qu'il les achetait pour les offrir à sa fille. Une fois, je lui ai demandé où il les mettait, parce qu'il en avait acheté une quantité invraisemblable. Il se trouve que sa fille avait une pièce entière pour ranger ces clowns dans son château en Angleterre ! Elle étudiait là-bas et avait épousé un comte. Je crois bien que, quand il m'a raconté ça, je n'ai pas pu cacher ma jalousie, tout comme il n'a pas pu dissimuler sa fierté d'avoir un comte pour gendre.
- Ma copine avait éternué tellement fort que son tympan avait éclaté. Pendant longtemps, je considérais ça comme un exemple de "malchance", jusqu'au jour où je me suis disloqué la mâchoire en bâillant. Pas étonnant qu'on soit meilleures amies.
- Je travaille comme caissière dans un supermarché. En une journée, je sers des centaines de personnes. Pour moi, ce sont toutes les mêmes. Je ne vois rien d'impressionnant. Depuis quelque temps maintenant, j'avais remarqué qu'un mec sympa venait souvent faire ses courses dans notre magasin, et j'ai senti qu'il m'aimait bien. Il était toujours souriant, mais particulièrement timide. Un jour, alors que je m'ennuyais et que je n'avais qu'une envie, c'était de rentrer chez moi.... ce jeune homme est arrivé. Je l'ai servi et après avoir récité l'argumentaire standard de vente, j'ai ajouté : "Et vous n'auriez pas besoin d'une caissière aussi par hasard ?". Et il m'a répondu : "Si, justement, j'en ai bien besoin". Il a bien rigolé. Je suis tombée amoureuse de lui.
- Quand j'étais au lycée, un jour après les cours, on est allées avec mes copines à la cafétéria où j'ai vu mon père avec une blonde. Elle était assise dos à moi, et lui était tellement absorbé dans sa conversation qu'il ne m'a même pas vue. Ça m'a tellement mise hors de moi que je me suis approchée d'elle pour lui jeter un verre d'eau froide à la figure. Elle a sursauté en criant, mais quand j'ai vu son visage, j'ai réalisé que c'était en fait ma mère qui venait de se faire teindre les cheveux en blond.
- Un jour, alors que je marchais dans la rue, il n'y avait rien d'extraordinaire, je me suis arrêté au feu rouge, dans mes pensées, j'ai regardé de l'autre côté de la rue, et qu'est-ce que j'ai vu ? Une grand-mère en survêtement rose fluo, qui se promenait avec un coq en laisse.
- Après avoir divorcé, une connaissance de ma tante est devenue une adepte de sports extrêmes. Elle a décidé de sauter en parachute. Pour son premier saut, elle s'est fissuré la colonne vertébrale. Elle a eu droit à un mois d'anti-douleurs, mais elle plaisantait toujours : "Je suis trop bête, j'aurais dû faire de la plongée !" Six mois plus tard, le téléphone sonne : " Je t'appelle depuis l'hôpital en Espagne. J'ai été attaquée par une raie !".
- Un jour, alors que j'étais au bord de la route, la porte arrière d'une fourgonnette s'est soudainement ouverte et une boîte est tombée juste devant moi, la porte s'est refermée et la voiture a disparu à l'horizon. Je n'ai même pas eu le temps de paniquer. J'ai ouvert la boîte, elle était remplie de glaces. J'ai de la chance, vraiment beaucoup de chance !
- Une fois par semaine, j'aide ma grand-mère à faire ses courses au marché. La dernière fois que nous y sommes allées, j'ai été témoin d'une dispute entre deux vendeurs de viande : l'un d'eux était en train de jeter des langues de bœufs pendant que l'autre se protégeait derrière une tête de veau.
- J'étais à côté d'un café en Chine en train d'attendre une amie. Il faisait froid, il pleuvait, j'avais laissé mon blouson chez moi, mon téléphone n'avait plus de batterie, mon amie était en retard, je n'avais aucune idée de l'heure à laquelle elle arriverait et je ne parlais pas un mot de chinois ; bref, la totale ! Je commençais un peu à m'inquiéter quand, tout à coup, un serveur est sorti du café et m'a donné une tasse de café au lait. Un peu ennuyée, j'ai commencé à chercher mon porte-monnaie, mais il a fait un signe de la tête, m'a donné la tasse, a souri et est reparti travailler. Je ne lui ai pas demandé son nom, il ne m'a pas dit un mot, c'était un simple détail, mais je me souviens encore de ce café si savoureux.
- Je me suis fait voler mes chaussures dans le train. Je me suis endormie sur la couchette supérieure, et quand je me suis réveillée, prête à descendre à la prochaine station, impossible de trouver mes chaussures. Je les ai cherchées partout, pour le plus grand divertissement des autres passagers. Je me suis mise à pleurer, il me fallait encore prendre le bus pour rentrer chez moi. Un jeune homme m'a aidée en me donnant ses tongs. C'est comme ça que je me suis retrouvée assise dans la gare, avec des tongs dix fois trop grandes pour moi, le visage couvert de larmes. Tout le monde me regardait de travers. C'était insultant et triste, mais en même temps, c'était drôle. Je suis très reconnaissante envers le jeune homme et je compte bien lui rendre ses tongs.
- Quand j'étais petite et que je faisais des cauchemars, je sortais du lit et courais pieds nus avec mon pyjama jusqu'à l'atelier de mon père. Il était architecte, mais il faisait souvent de la peinture pour se distraire de son activité principale. J'allais en courant dans son atelier, je m'asseyais sur le canapé et me cachais sous une couverture. Tremblante encore de peur, je lui décrivais la terrible créature dont j'avais rêvé... Mon père écoutait attentivement et, en même temps, il peignait mes mots. Quel que soit le monstre, une fois peint, il devenait toujours un drôle de petit animal. Je lui disais avec indignation : "Papa, ton dessin n'a rien à voir avec mon monstre !" et il répondait surpris : "Ah bon ? Pardon, tu pourrais me le décrire encore une fois ?" Et dès que j'essayais de me souvenir de mon rêve, je réalisais qu'il avait presque disparu de ma mémoire, je n'avais donc plus rien à craindre.
As-tu déjà eu une expérience dans ta vie qui pourrait être adaptée à un scénario hollywoodien ?
Photo de couverture
Ideer