Comment vit la dernière tribu matriarcale, qui permet aux femmes d’avoir plusieurs époux

C’est curieux
Il y a 4 ans

Quand nous parlons de la Chine, nous l’imaginons comme la “fabrique du monde”, les autoroutes à haute vitesse, les gratte-ciels et les produits de haute technologie. Mais dans ce pays futuriste, il existe des recoins qui vivent sous leurs propres lois. Parmi eux se trouve les provinces de Sichuan et de Yunnan, aux abords de la frontière avec le Tibet, où vit le peuple mosuo. Dans cette tribu, les femmes sont les chefs de famille et décident de tout.

Chez Sympa, nous nous sommes intéressés à l’histoire de cette société matriarcale et nous souhaitons t’en apprendre davantage à son sujet.

Le royaume des femmes

Le mode de vie du peuple mosuo est le même depuis des milliers d’années. Ils préfèrent préserver leurs traditions et vivre selon les règles de leurs ancêtres.

La population de la tribu compte environ 40 000 personnes. Les mosuos sont considérés comme une société matrilinéaire (c’est-à-dire que la descendance suit la lignée féminine). Les hommes n’ont aucun pouvoir. Les mères et les grands-mères gèrent le budget familial et élèvent leurs enfants.

Asa Nuja, 69 ans, est une ahmi (“chef de famille”). Quand elle n’arrive plus à gérer tous les besoins de la famille, elle choisit une héritière et lui passe le flambeau.

Même les relations de la tribu se sont transformées sous leurs propres coutumes. Les mosuos n’ont pas une relation de couple traditionnelle, ils préfèrent l’union libre. Un homme adulte vit sous le toit de sa mère, et il peut rendre visite à sa bien-aimée seulement la nuit. Les enfants restent avec la mère et prennent son nom de famille. Souvent, les pères ne savent rien à leur sujet et ne les connaissent même pas.

Dans la langue mosuo, le terme “père” n’existe pas. Cette fonction est assurée par les oncles maternels.

Les femmes de la tribu peuvent avoir de nombreux époux tout en étant en union libre, elles peuvent choisir un nouveau compagnon et être certaines de ne pas souffrir d’un refus.

Dès leur plus jeune âge, elles apprennent à faire les tâches domestiques et à résoudre les problèmes de la famille. Quand elles seront grandes, elles deviendront les gardiennes de la famille, comme leur mère.

Loin de la civilisation

L’un des évènements les plus importants dans la vie de chaque membre de la tribu est d’atteindre la majorité. Le rite spécial a lieu lorsque l’enfant fête son 13e anniversaire. À partir de ce moment-là, il devient un adulte et peut participer aux cérémonies religieuses. La religion des Moso est le daba. Ils vénèrent la déesse mère. C’est une sorte de bouddhisme adapté et imbibé de références locales animistes qui est aussi basé sur le culte des ancêtres.

Ce peuple vit de l’agriculture. Il sème des pommes de terre et des céréales, s’occupe de chèvres, de moutons, de yaks et de buffles. Son économie est basée sur le troc. Dans la plupart des maisons, il n’y a pas d’électricité.

Mais tout change. De ce fait, dernièrement, la tribu traditionnelle mosuo a rejoint la civilisation. Le matriarcat et le mode de vie extraordinaire pour l’être humain a intéressé les touristes. Ils sont allés rencontrer la population, les habitants se sont empressés de mettre un panneau près de leur village avec la phrase suivante : “Bienvenue au royaume des femmes”.

La vie de la tribu aujourd’hui

Les mosuos commencent à avoir des smartphones et des antennes paraboliques. Les jeunes abandonnent la tribu et déménagent dans les grandes villes pour trouver du travail et fonder une famille traditionnelle. Ceux qui restent, gardent le même mode vie ou inventent des activités pour les voyageurs.

Il semble que dans quelques décennies, ces personnes feront partie de la civilisation moderne et oublieront leurs coutumes extraordinaires.

Naju Dorma, âgée de 73 ans, et Lacuo Dorma, 66 ans, ne portent que rarement des vêtements traditionnels. Les femmes racontent qu’aujourd’hui, les habitants de la tribu s’habillent de la sorte pour gagner plus d’argent de la part des touristes.

La tribu mosuo doit s’adapter à la nouvelle réalité. Par exemple, Geiku Dorma, âgée de 77 ans, a ouvert un restaurant pour que les personnes connaissent la culture de sa tribu.

Dashi Lamu, 72 ans, a deux filles et trois fils. Les filles sont restées avec leur mère et les garçons ont déménagé dans les grandes villes chinoises, où ils ont commencé à travailler pour le gouvernement et ils se sont mariés. Dashi se plaint des touristes, dont le nombre a augmenté ces dernières années. “Maintenant, le village est bruyant. Quand je ne peux pas le supporter, je vais chercher du silence dans les montagnes”, confie-t-elle.

Les mosuos deviennent des personnes du XXIe siècle comme nous, mais leur histoire, une fois de plus, nous rappelle qu’il est possible de vivre autrement. Les civilisations, les pays et les peuples créent leurs propres lois et décident ce qui est important pour eux. Et les traditions inimaginables pour les européens ou les américains peuvent être habituelles pour d’autres personnes.

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Commentaires

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Si elles commencent à avoir des smartphones et autres objets de la dernière technologie, elles vont bientôt perdre leur identité et se mêler au monde extérieur

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elles kidnappent les hommes qui en sont pas de leur tribu et après qu'ils aient accompli leur mission, elles les rejettent LOL

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