Un “intouchable” indien est tombé amoureux d’une aristocrate suédoise et a prouvé au monde que ce sentiment nous permet de surmonter n’importe quel obstacle

Gens
Il y a 5 ans

Quand nous entendons une histoire d'amour incroyable, nous soupirons et nous disons : "Cela n'arrive que dans les films". Souvent, dans la vie réelle, les choses sont beaucoup plus compliquées. Mais le personnage principal de notre article prouve que même les actions les plus désespérées, et donc les plus belles, ont également une place authentique dans le monde réel.

Sympa veut partager avec toi une histoire incroyable mais vraie, qui te révélera le secret d'un amour impossible et qui dure pourtant toujours, depuis plus de 40 ans.

Comment tout a commencé

L'histoire d'amour entre Pradyumna Kumar Mahanandia et Charlotte Von Schedvin commença bien avant leur rencontre. En Inde, la patrie de Pradyumna, les gens font appel à un astrologue lorsque leur bébé naît. Dans le cas de Pradyumma, la prédiction disait qu’en dépit de la tradition, il se marierait avec une aristocrate d'un pays lointain, née, elle aussi, sous le signe du zodiaque Taureau, qu'elle jouerait de la flûte et, le plus extraordinaire, qu'elle posséderait des terrains forestiers.

La rencontre

Pradyumna a vécu une enfance difficile : il appartenait aux intouchables, la caste inférieure de la société indienne. "J'étais traité pire que les chiens errants et le bétail", raconte Pradyumna. "Quand je passais devant une église, les gens me lançaient des pierres".

Lorsqu'il était jeune, Pradyumna dessinait des portraits dans les rues de Delhi, et c'est là qu'il rencontra Charlotte Von Schedvin, une touriste suédoise. Il se souvint immédiatement de la prédiction et commença à lui poser des questions pendant qu'il faisait son portrait. D'où venait-elle ? De Suède, un pays lointain. Quel était son signe du zodiaque ? Taureau. Jouait-elle de la flûte ? Elle jouait de la flûte et du piano. Qui plus est, sa famille était propriétaire d'un bois. La prédiction était donc vraie. "Tout coïncide, tu es destinée à être ma femme", lui dit Pradyumna.

Le jeune couple a alors entamé une relation, puis s'est marié au village de Pradyumna, selon les traditions locales.

Séparation

Malheureusement, le couple a été obligé de se séparer : Charlotte devait rentrer en Suède. Pradyumna lui promit de la rejoindre dès que possible.

Pendant 16 mois, malgré la distance qui les séparait, les époux s'écrivirent des lettres tous les jours. Mais ce n'était pas suffisant. Pradyumna vendit tout ce qu'il possédait, mais ce n'était évidemment pas encore assez pour acheter son billet. Alors le peintre acheta un vélo à 60 roupies, prit congé de sa famille, et partit en voyage avec 200 roupies dans sa poche.

Le chemin

Le voyage au nom de l'amour commença le 22 janvier 1977. Cinq mois de traversée l'attendaient. Chaque jour, Pradyumna parcourait 70 kilomètres. Quand arriva en Suède, il avait déjà fait plus de 10 000 kilomètres.

"J'étais très fatigué. J'avais mal aux jambes, mais le fait de penser que je retrouverais Charlotte me permettait d'avancer". "L'art m'a sauvé : je dessinais des portraits des gens, certains me donnaient de l'argent, d'autres me logeaient".

En ces temps-là, la plupart des pays n'exigeaient pas de visa, ce qui rendait facile les déplacements. Et pourtant, en arrivant en Suède, le service d'immigration refusa l'entrée à Pradyumna. Les autorités ne croyaient pas à son histoire peu crédible. Heureusement, il a pu téléphoner à Charlotte, et toutes les doutes furent dissipés : il pouvait poursuivre son chemin.

Quelqu'un a demandé à Pradyumna si, aujourd'hui, lorsque les gens émigrent des pays pauvres, il est possible de faire un tel voyage. Il a répondu : "Oui, tout est possible si tu as la volonté. Tout dépend de la façon dont tu réfléchis. Certes, c'est plus difficile aujourd'hui qu'il y a 40 ans, mais ce n'est pas impossible. La peur et le doute sont nos pires ennemis, ils nous rendent la vie plus compliquée".

Les retrouvailles

Le 28 mai 1977, Pradyumna arriva à Borås et, presque deux ans après leur séparation, il retrouva enfin sa Charlotte.

"On ne pouvait pas parler. On pleurait, tellement on était heureux, l'un dans les bras de l'autre".

Pour le bonheur de leur fille, les parents de Charlotte ont ignoré les règles qui interdisaient aux membres de la noblesse de s'unir à des gens à la peau foncée. Le couple s'est donc de nouveau marié en 1979, cette fois-ci, selon les lois suédoises.

40 ans plus tard

40 ans se sont écoulés depuis le moment de la rencontre. Et malgré le temps, Pradyumna avoue qu'il a encore du mal à croire qu'il mérite d'être si heureux. Il se demande s'il aurait pu séduire Charlotte de nos jours, à cette époque où les gens du monde entier peuvent communiquer si facilement à travers le net. Mais Pradyumna n'hésite pas à affirmer que "Chacun taille son propre destin".

Pour répondre à la question sur le secret d'un amour sans limite, le couple déclare qu'il n'y a pas de secret. L'important est d'être vraiment sincère pour se comprendre et se respecter mutuellement.

Cette histoire, qui ressemble à un conte de fées, prouve que ce sont les gens qui font, eux-mêmes, leurs propres miracles. Et si l'être humain a un objectif, aucun obstacle, que ce soit le manque d'argent, des distances infranchissables ou les préjugés sociaux, ne le fera revenir en arrière, surtout si cet objectif est l'amour. Sans amour, la vie perd son sens et devient une épreuve bien plus difficile à surmonter qu'un long voyage, comme celui que le héros de notre article a entrepris.

Nous avons beaucoup aimé l'histoire du peintre indien, et nous nous posons aussi beaucoup de questions sur le destin. Qu'en penses-tu ? Le destin est-il écrit quelque part ? Ou, comme le dit Pradyumna, c'est à nous de tracer notre propre chemin vers le bonheur ? Partage ton avis dans la section des commentaires !

Photo de couverture Dr P.K Mahanandia/facebook

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