Voici la vraie histoire des personnages du film “Green Book”, qui ne va pas manquer d’attirer toute ton attention

Arts
Il y a 5 ans

Cette année, l’Oscar du meilleur film a été remporté par le réalisateur Peter Farrelly pour son film “Green Book”, qui est basé sur une histoire vraie. Les personnages principaux ont été interprétés par Viggo Mortensen et Mahershala Ali, qui a remporté la statuette du “Meilleur second rôle”. Le film a fait sensation dans le monde entier et a récolté des dizaines de millions de dollars.

Sympa a donc décidé de se plonger dans l’histoire réelle des protagonistes et d’expliquer pourquoi le film s’appelle “Green Book”.

Comment tout a commencé :

Le film est basé sur une histoire qui s’est déroulée aux États-Unis au début des années 1960. Don Shirley, pianiste virtuose afro-américain de talent, entreprend une tournée dans les États du Sud. Pour éviter des problèmes en cours de route, il engage un videur de boîte de nuit, l’Italien “Tony Lip” Vallelonga, comme chauffeur et garde du corps. Il convient de rappeler qu’à l’époque, dans le sud conservateur, les lois sur la ségrégation raciale étaient encore en vigueur et la race noire était considérée comme une race de seconde classe. Shirley veut changer cette situation injuste et libérer les gens de stéréotypes aussi scandaleux.

Le “Green Book”

“The Negro Motorist Green Book” (“le livre vert du conducteur noir”) ou tout simplement “the green book”, était un guide qui répertoriait les restaurants, stations-service, hôtels et autres établissements où les personnes d’origine afro-américaine pouvaient se rendre pour séjourner et louer des services. D’ailleurs, cet ouvrage de référence a aidé, non seulement, les voyageurs, mais aussi les entrepreneurs qui, de cette façon, pouvaient promouvoir leur entreprise.

Ce guide a été élaboré par un employé de la poste, Victor Hugo Green, publié pour la première fois en 1936 à New York. Le “Livre vert” a été vendu dans les stations-service à travers le pays et mis à jour annuellement.

En 1964, la loi sur les droits civils a été promulguée et la ségrégation dans tous les lieux publics a été suspendue.

Don Shirley

Le véritable destin de ce musicien célèbre n’a pas été facile. Don est né en Floride dans une famille d’immigrants jamaïcains. À l’âge de 2 ans, il a commencé à étudier le piano et à l’âge de 3 ans, il a joué sur scène. Quand il était enfant, il a même été invité à étudier au Conservatoire de Leningrad (URSS à l’époque), mais ses parents avaient peur de le laisser partir seul dans un pays étranger.

À l’âge de 18 ans, Don Shirley donne le concert de Tchaïkovski avec le célèbre Boston Orchestra, et l’année suivante il monte sur scène pour jouer sa propre composition avec le London Symphony Orchestra.

Puis il a commencé à parcourir le monde, mais malgré son succès, le représentant de Don a décidé que les Américains n’étaient pas encore prêts à voir un pianiste noir jouer du classique. Shirley a été déçu et, pendant un certain temps, a abandonné sa carrière de pianiste, étudiant la psychologie, et même travaillant comme psychologue à Chicago.

C’est vrai qu’il va bientôt revenir dans le monde de la musique, commencer à jouer dans les boîtes de nuit, et même inventer son propre style musical : un mélange de musique classique, jazz et pop. C’est ainsi qu’est né le trio de Don Shirley, avec un bassiste et un violoncelliste.

Au sommet de sa carrière, le pianiste donne plus de 100 concerts par an dans le monde entier, mais au début des années 1980, il doit arrêter de jouer en raison d’une inflammation de la main droite. Shirley disparaît des yeux de ses fans pendant plus de 20 ans. Ce n’est qu’en 2001 qu’il décide de sortir un album qu’il enregistre avec le soutien de ses élèves.

Don Shirley est décédé en 2013 à l’âge de 86 ans. Selon certaines données, il avait un doctorat en musique, de psychologie et d’art liturgique. Il est vrai qu’il existe aussi des théories selon lesquelles il pourrait ne s’agir que de titres honorifiques. Shirley parlait couramment 8 langues et avait aussi un grand talent pour le dessin.

Tony Vallelonga

Frank Anthony Vallelonga, mieux connu sous le nom de Tony Lip, est né à New York. À l’école, on l’a surnommé Lip parce qu’il avait l’incroyable capacité de persuader presque tout le monde de faire ce qu’il voulait.

Il a travaillé comme maître d’hôtel dans le club “Copacabana” et y a établi de nombreux contacts utiles. C’est à cette époque qu’ont eu lieu les événements qui sont à la base de l’intrigue du film “Green Book”.

Mais le plus intéressant dans le destin de Tony Lip, c’est qu’il a rencontré au club le célèbre réalisateur Francis Ford Coppola et qu’il a obtenu un rôle de figurant dans le légendaire film “Le Parrain”. C’est ainsi qu’il a commencé sa carrière d’acteur de façon inattendue.

Il a joué des gangsters dans les films “Donnie Brasco” et “Les Affranchis”, ainsi que dans la série télévisée “Les Soprano”.

En 2005, Tony Lip a écrit le livre “Shut Up and Eat !” (“Tais-toi et mange !”), dans lequel il a compilé les recettes des plats préférés des acteurs célèbres rencontrés lors des tournages.

Tony Vallelonga est décédé en 2013, à l’âge de 82 ans. Il a deux enfants, Nick Vallelonga et Frank Vallelonga Jr. Nick est également devenu acteur et célèbre comme coauteur et producteur du film “Green Book”.

Y a-t-il eu une vraie amitié entre Don et Tony ?

Le film est basé sur le livre de Nick Vallelonga, de sorte que les événements présentés sont guidés par les souvenirs de son père. Il convient de rappeler maintenant le surnom Vallelonga, connu sous le nom de Lip. Bien sûr, il ne fait aucun doute que Don et Tony se sont rencontrés et ont tourné ensemble, mais beaucoup d’autres choses étaient en fait très différentes.

Ce qui s’est passé juste avant cette tournée est assez triste : quelques années auparavant, un autre pianiste noir avait fait une tournée dans le sud, mais lors d’un concert, des membres du Ku Klux Klan se sont introduits dans la salle et l’ont sévèrement battu. Ainsi, avant son voyage en 1962, Don Shirley décida d’engager, non seulement, un bon conducteur, mais aussi un garde du corps. Pour le trouver, le musicien s’était rendu au club “Copacabana”, où il a rencontré Tony Lip, qui y travaillait comme agent de sécurité.

Quant à l’amitié entre Don et Tony, le frère du musicien, Maurice, soutient qu’ils n’ont jamais été amis et parle exclusivement d’employé à employeur. Ceci est également confirmé par les neveux et nièces de Don Shirley. Tony était contrarié de devoir mettre un uniforme de chauffeur et de porter ses bagages, mais Don a insisté pour maintenir un respect de la hiérarchie. Lip a travaillé avec Don Shirley plus longtemps que les autres conducteurs, mais à la fin, il a été renvoyé. Après cela, ils ne communiquaient plus et il n’y avait probablement plus d’amitié entre eux.

D’autres divergences avec le film

Selon Maurice, d’autres faits ont également été déformés dans le film. Par exemple, Don Shirley n’avait pas de Cadillac turquoise, il était toujours dans une limousine noire. D’un autre côté, Tony ne pouvait pas dormir sur le siège arrière quand Don l’a ramené chez lui parce qu’il ne savait pas conduire. De plus, Shirley ne s’est pas séparé de sa culture, il a communiqué avec Martin Luther King et d’autres militants. Enfin, dans le film, Don est seul et sans lien de parenté avec sa famille. “C’était très désagréable”, dit son neveu. “Et 100% faux !”

Lui-même a dit que Nick Vallelonga avait proposé à Don de faire un film sur le voyage, il y a 30 ans, mais le musicien a refusé catégoriquement. Il est vrai que Nick Vallelonga prétend que Don Shirley lui a permis de faire le film, mais à condition que ce ne soit qu’après sa mort.

Après la sortie du film, les proches du musicien ont reproché aux scénaristes d’avoir menti et l’acteur qui a joué le rôle de Don Shirley, Mahershala Ali, s’est excusé en disant qu’il n’avait pas eu l’occasion de parler plus tôt avec les parents du pianiste.

De toute façon, personne ne peut nier le fait que le film est très bon. Peut-être que certaines inexactitudes et divergences avec les personnages de la vie réelle lui ont même profité, lui donnant plus de contraste et de luminosité.

De plus, le film ne se voulait pas un documentaire historique, mais une œuvre d’art. La tâche des scénaristes était de créer un film intéressant et non une copie exacte des événements.

As-tu déjà vu ce film ? Connais-tu d’autres films impressionnants basés sur des événements réels ? Partage-les dans les commentaires !

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