Les histoires de lecteurs de Sympa qui témoignent de l’amour que portent les parents envers leurs enfants
Les enfants, en raison de leur jeune âge, sont particulièrement doués pour retenir des événements qui provoquent en eux une tempête d’émotions. Même si pour un adulte, la même chose peut paraître banale, l’enfant se rappellera pendant des années la joie de recevoir le jouet de ses rêves ou le soutien de ses parents dans les moments difficiles.
Nous avons demandé aux lecteurs de Sympa de nous parler des épisodes de vie les plus mémorables liés à leurs parents, qui témoignent de tout l’amour et l’attention que ces derniers portent envers leurs enfants.
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Je me souviens d’avoir été accusée du vol d’un portefeuille chez une copine, parce que j’étais venue jouer chez elle, et après mon départ, le portefeuille avait disparu. Mais ce n’était pas moi qui l’avais pris.
Alors, sa grand-mère est venue voir mon père pour régler le problème. Papa m’a seulement demandé si je l’avais pris ou pas. Je lui ai répondu que non. Puis papa a dit à cette dame que la conversation était terminée, et il lui a conseillé de mieux chercher ce portefeuille chez elle. Et pendant très longtemps, il s’indignait du fait que sa fille soit traitée de voleuse. J’avais toujours su que mes parents me faisaient confiance ! © Vera Ryncitch / Facebook
3.
Ma maman travaillait beaucoup quand j’étais enfant. Petite, j’avais la bougeotte : je voulais tout le temps aller me promener, visiter des endroits, faire des pique-niques, etc. On faisait plein de choses avec maman et j’ai eu une enfance heureuse. Ce n’est qu’en vieillissant que j’ai réalisé ce que cela avait coûté à ma mère : après une semaine de travail de six jours, le dimanche était la seule journée où elle pouvait s’offrir la grasse matinée.
Mais le souvenir le plus tendre est, probablement, le moment où elle a commencé à me laisser un peu plus d’autonomie. Elle m’a accompagnée à l’école jusqu’à l’âge de 12 ans. Maman s’inquiétait toujours pour moi : le quartier n’était pas très tranquille, à côté d’une friche industrielle, et le trajet en lui-même était assez long. Mais je voulais le faire toute seule, comme une grande, parce que tout le monde dans la classe le faisait. Ma mère m’a entendue, et elle a commencé à lâcher prise. Elle était terrifiée à l’idée de me voir partir seule, comptait les minutes avant mon arrivée, mais elle m’a laissée faire.
Puis à 15 ans, maman m’a proposé de partir en colonie de vacances à l’étranger. Inquiète, comme toujours, mais me permettant de profiter de ma jeunesse et de ma liberté.
C’est probablement la chose la plus difficile à faire quand on est parent : laisser partir son enfant vivre sa vie. © Melissa / AdMe
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En 1985, je me suis retrouvée à l’hôpital. Ma mère venait me voir après le travail et m’apportait souvent des friandises. Un jour, elle est passée comme d’habitude, puis est repartie à la maison. Mais en chemin, en passant devant une pâtisserie, elle a vu qu’on y vendait mes macarons préférés. Elle m’en a acheté une grosse boîte de différents parfums et elle a rebroussé chemin. Les horaires de visite étaient déjà terminés et ma maman a réussi à me passer la boîte par la fenêtre. J’ai partagé mes macarons avec les aides-soignantes qui étaient très gentilles avec moi.
Je me souviens encore de ma maman, sous la pluie, avec la boîte de macarons entre les mains. Elle a 80 ans aujourd’hui. Que Dieu la protège ! © Tatiana Kameneva / Facebook
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En 6ème, je rêvais de me faire faire une permanente. Je harcelais ma mère tout le temps pour qu’elle me complète la somme qui me manquait. Elle a décidé de me montrer d’abord ce que cela allait donner sur mes cheveux : elle m’a fait plein de bigoudis fins pour la nuit, et le lendemain matin, heureuse, je n’arrivais pas à passer le peigne dans mes cheveux. Cela étant, les bouclettes étaient excellentes, mais, j’étais en panique. Ma maman m’a dit alors : “Maintenant, nous allons juste mouiller tes cheveux, et tout ira bien, tu retrouveras ta coiffure d’avant. En revanche, la permanente, si tu la fais, va rester pour six mois et tu ne pourras rien changer.” Cela m’a dissuadé pour le reste de mes jours.
Je voudrais dire merci à ma maman, car nous étions trois enfants. Elle travaillait beaucoup et trouvait encore de l’énergie pour faire de telles démonstrations pour nous trois. Maman, je t’aime de tout mon cœur, tu es la meilleure ! © Irina Tchserbakova / Facebook
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À la maternelle, je savais que le pain était fait de farine et que la farine était faite à partir des épis de blé. Mais je ne savais pas à quoi ressemblaient ces épis et les confondais avec d’autres plantes ordinaires à panicules. Pendant ma promenade dans le parc après l’école, je ramassais des bouquets de cette herbe et demandais à ma grand-mère de faire du pain avec ces épis. Le lendemain, ma grand-mère venait me chercher avec un morceau de pain frais en me disant qu’elle l’avait fait avec ma récolte.
On a joué à ce jeu pendant longtemps. Puis j’ai grandi, et il est tombé dans les oubliettes. Mais j’ai des souvenirs de quelque chose de vraiment génial ! © Маргарита Тюменцева / Facebook
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Aussi loin que je me souvienne, mes parents nous soutenaient toujours, moi et mon frère. Et je comprends à quel point nous avons eu de la chance. Ils cherchaient à nous donner le meilleur, malgré le fait que notre famille n’était pas très aisée.
Un jour, quelque temps avant Noël, j’ai vu une poupée Barbie dans un magasin de jouets, alors que mon frère a craqué pour un nouveau modèle de voiture. Nous sommes rentrés chez nous, et en avons fait part à nos parents, sans vraiment espérer obtenir les jouets de nos rêves.
Mais le Père Noël de cette année-là nous a gâtés. J’ai eu ma poupée tant rêvée, et j’ai passé des heures à jouer avec. La Barbie a survécu pour voir la naissance de ma fille. Maintenant, c’est sa poupée à elle. J’aime mes parents. Parce qu’ils ont su nous offrir la plus belle enfance, même en période difficile. © Anastassia Moudrova / Facebook
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Une fois, ma voisine s’est vantée d’une poupée qu’on lui avait offerte (sa famille était très aisée). Je n’en avais jamais vue de ce genre. Je ne connaissais que les baigneurs ordinaires. Mais sa poupée était mince, avec de longs cheveux blonds. Elle portait une robe de soie avec de la dentelle et avait un diadème sur la tête. J’étais comme hypnotisée par sa beauté, et je comprenais que je n’en aurais jamais une comme elle.
Nous vivions modestement et ma mère était en congé maternité avec mon petit frère. Pendant plusieurs jours, quand je rentrais de l’école, ma mère s’absentait pendant quelques heures. Et puis un jour, de façon inattendue, j’ai eu la poupée de mes rêves, avec la seule différence qu’elle portait une robe bleue. Je l’ai gardée jusqu’à ce que je grandisse. J’ai appris plus tard que pour m’offrir cette poupée, ma maman allait faire de la peinture chez des gens. Merci, ma petite maman, pour tout ce que tu as fait pour nous. © Anjelika Popenako / Facebook
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À l’âge de 10 ans, j’ai vu un border collie pour la première fois de ma vie et j’en suis tombée amoureuse. D’après mes souvenirs, un chien de cette race coûtait à l’époque aux alentours de 500 euros. Ma mère me donnait de l’argent de poche, pour des bonbons et autres bêtises, et j’ai décidé de mettre cet argent de côté pour m’acheter un chiot. Parfois, ma maman me laissait garder la monnaie quand j’allais chercher du pain à la boulangerie.
À la fin de chaque semaine, je sortais mes économies de la boîte pour faire le point et je m’imaginais en promenade avec mon chien. J’ai lu et relu tous les livres sur l’élevage et l’éducation des chiots et je connaissais par cœur toutes les informations nécessaires pour accueillir mon futur ami.
Un jour, quelqu’un est rentré chez nous en notre absence et nous a pris les objets précieux et tout l’argent. Je me suis retrouvée alors avec une tirelire vide et mes rêves brisés. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps, j’étais inconsolable. Six mois plus tard, ma maman m’a donné l’argent pour acheter un chiot. Je n’oublierai jamais cela : une grosse partie de son salaire est passée pour offrir à sa fille le rêve de sa vie. Ma chienne Bella a vécu 11 ans. Cela fait maintenant une vingtaine d’années qu’elle est partie, mais je garde toujours ses médailles de concours ... Je suis reconnaissante à ma maman de m’avoir donné la chance de vivre une telle amitié et de m’avoir aidé à prendre soin de Bella.© Olga Aksyonova / Facebook
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J’étais en 6ème. Un jour, pendant mon évaluation de français, j’ai eu très mal à une dent, jusqu’à en pleurer. C’était le dernier cours de l’après-midi, les cabinets de dentiste allaient bientôt fermer et je savais que je serais obligée d’attendre le matin. J’ai demandé à l’enseignante d’appeler ma mère, mais elle ne m’a pas crue et m’a traitée de tricheuse. Je me suis levée alors, j’ai ramassé mes cahiers et quitté la classe. La prof m’a lancé : “Demain, ce n’est pas la peine de revenir sans tes parents, je veux des explications !”
Le lendemain matin, ma mère est venue à l’école et a eu une discussion un peu musclée avec la direction. Parce qu’à mon retour de l’école la veille, j’avais 40 ° de fièvre et ma mère a dû m’emmener aux urgences, car j’avais une belle inflammation.
Ma maman m’a toujours défendue. Aussi, je ne l’ai jamais entendue lever la voix ou crier. Elle sait mettre les gens à leur place quand il le faut, en parlant calmement, mais avec fermeté. © Elena Zhvavaya / Facebook
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Parents, aimez et protégez vos enfants. Personne d’autre ne le fera à votre place. Je suis très reconnaissante à ma mère. Elle nous a élevés seule tous les trois ; elle a toujours trouvé le temps de nous emmener à la mer, n’a jamais refusé de nous donner de l’argent pour acheter une glace ou aller au cinéma.
Ma mère m’a toujours protégée, même quand je suis devenue plus grande. J’avais un copain qui avait du mal à accepter notre séparation, il me suivait partout. Désespérée, j’en ai parlé à ma mère. Elle est intervenue, et mon ex n’a plus jamais osé refaire surface. © Нара / AdMe
Voudrais-tu partager avec nous une histoire d’enfance qui démontre que l’amour parental n’a pas de limites ? N’hésite pas à tout nous raconter dans les commentaires.