Une photographe a montré la pression que subissent les parents et rappelle combien il est important de respecter les choix de chacun

Psychologie
Il y a 6 ans

“Ne laissez pas cet enfant s’habituer, sinon ça deviendra normal pour lui”, “Ce n’est pas un peu trop sucré pour lui ?”, “Il n’est pas un peu trop jeune pour aller à la garderie” ? “Il est temps de penser à en faire un deuxième, car il va s’ennuyer sans un petit frère”... Ce n’est qu’une petite partie des critiques, directes ou indirectes, que reçoivent quotidiennement les parents, qu’ils le veuillent ou non. La photographe Abbie Fox a donc décidé de se pencher sur le problème, et au cours d’un extraordinaire projet photographique, elle a montré la pression que subissent les parents dans notre monde actuel.

Normalement, Abbie fait plutôt des photos familiales et romantiques, mais ce projet se démarque des autres. Elle a réalisé plus de 30 portraits d’enfants, qui tiennent entre leurs mains des tableaux signalétiques montrant différentes approches éducatives adoptées par leurs parents respectifs, pour lesquelles ils reçoivent fréquemment des commentaires désobligeants.

Chez Sympa, nous pensons qu’Abbie Fox a soulevé un débat très important. Peut-être te reconnaitras-tu dans ces photos, ou tu as peut-être toi-même déjà été confronté à quelque chose de similaire ?

“Mes parents travaillent toute la journée et je suis gardée par une nounou.”

“Notre maman est femme au foyer.”

“Mes parents me nourrissent volontairement avec du lait en poudre.”

Le problème sur lequel la photographe a consacré son projet porte le nom de momshaming, qui se traduit de l’anglais “mom = maman” et “shame = honte”. Ça correspond aux avis que les parents ne veulent pas forcément entendre, aux accusations et aux observations adressées aux parents pour leurs choix dans leurs méthodes de garde ou d’éducation de leurs enfants. Abbie voulait attirer l’attention des gens sur le respect des choix des autres, et montrer que tant que les enfants sont heureux et en bonne santé, peu importe comment ils sont éduqués.

“Je prends un traitement contre l’autisme.”

“Je suis un programme de vaccination alternative.”

La photographe a publié son travail sur Facebook, et ce dernier a été évalué par plus de 22 000 personnes. Le genre de phrases suivantes était lisible sur les tableaux : “Je mange du pop-corn fait maison”, “Notre mère a bu du café pendant sa grossesse”, “Il y a une télévision dans ma chambre”. Si certaines questions concernant certains sujets sensibles ne sont pas surprenantes, comme l’allaitement ou le lait en poudre, quand tu vois d’autres panneaux, tu peux te demander pourquoi on peut critiquer une personne qui mange à des heures différentes ou qui utilise des huiles essentielles ?

“Je dors encore avec mes parents.”

“Ma mère courait des marathons quand elle était enceinte de moi.”

Malheureusement, la situation est la suivante : les parents doivent écouter des critiques pour presque n’importe quelle raison. Le plus difficile, c’est quand ces dernières viennent des proches : un parent ou même carrément le partenaire. En outre, Abbie souligne que même des groupes de mères sur les réseaux sociaux font pleins de critiques négatives, bien que leur but, à l’origine, est d’échanger sur leurs expériences personnelles afin d’aider les nouveaux parents.

“Maman me laisse faire la folle.”

“Nous sommes nés par une césarienne planifiée.”

Abbie a trois enfants, et elle connaît très bien ce genre de problèmes, la jeune femme en a d’ailleurs parlé dans sa publication :

“Dans ce monde de technologie où nous passons beaucoup de temps sur Facebook et dans les groupes de mamans, nous trouvons chaque jour la même chose : des mamans embêtantes. Les gens lèvent souvent les yeux au ciel en disant que ce n’est pas si grave, mais ça l’est, et le genre de critiques qu’elles émettent peuvent faire très mal. Quand je suis devenue mère pour la première fois, j’ai pleuré à cause de ce que les gens me disaient, et le plus souvent, ce sont les autres mères qui me critiquaient.”

“Je suis née dans ma maison.”

“Je vais dans une école privée.”

“Pourquoi on ne peut pas simplement bien s’entendre ? C’est une question que je me pose tout le temps. Si nos enfants sont heureux et en bonne santé, qui devrait se soucier de nos méthodes d’éducation ? Oui, il y a des choses que je ne pourrais jamais faire personnellement à cause de mes croyances et convictions, mais je sais que mes amis sont parfois aussi étonnés de certaines choses que je laisse faire à mes enfants. Nous faisons tous de notre mieux pour protéger ces petites personnes sans pour autant devenir fous. Nous avons tous des points de vue différents sur l’éducation des enfants, et nous devons comprendre que les enfants peuvent être élevés de différentes manières, parce que nous avons tous des valeurs différentes, qui sont importantes pour chacun de nous.”

“J’ai un iPhone”

“Je regarde déjà la télé”

“Je ne prends pas de médicaments contre les troubles de l’attention.”

“Ma mère m’a nourri au sein jusqu’à mes deux ans.”

“Ma mère ne me force pas à manger si je n’ai pas envie.”

“J’étudie à la maison.”

“Ma mère me donne des médicaments modernes.”

Nous espérons que le projet d’Abbie aidera les gens à comprendre à quel point il est important de respecter les choix des autres, car comme elle l’a souligné dans sa publication, “Peu importe comment nous sommes nourris, combien de temps nous regardons la télévision, que nous soyons vaccinés ou non, nos parents font ce qui leur semble le mieux pour nous, et ILS NOUS AIMENT.”

La séance photo complète se trouve sur Instagram et Twitter.

Que penses-tu du projet d’Abbie Fox ? As-tu déjà été confronté à des critiques non désirées concernant l’éducation que t’ont donnée tes parents, ou celle que tu donnes toi-même à tes enfants ? Dis-nous ce qui t’a aidé à surmonter cette expérience négative. Laisse un message dans les commentaires, et partage cet article avec les personnes de ton entoutage !

Photo de couverture Foxy Photography / Facebook

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