10 Cas où un réalisateur a eu une idée brillante que les acteurs et actrices ont dû assumer coûte que coûte

Il y a 2 ans

Au cours des scènes chargées en émotions, les réalisateurs ont souvent recours à des stratagèmes pour créer de la tension. Les acteurs sont provoqués, pris par surprise, et l’atmosphère sur le plateau est chauffée à blanc. Le tout, pour capter les bonnes réactions des acteurs et générer les plus authentiques.

Chez Sympa, nous nous sommes penchés sur des cas où, visant un réalisme maximal, les réalisateurs se sont dit : “La fin justifie les moyens”. Et tant pis si les acteurs y ont perdu des plumes, ils se sont quand même mis au travail.

Sans un bruit (2018)

Dans Sans un bruit, 95 % de l’action se déroule dans le silence. Les personnages communiquent par des gestes et des expressions faciales. Le réalisateur John Krasinski a veillé à ce que l’ensemble du casting apprenne la langue des signes, notamment parce que l’une des actrices, Millicent Simmonds, est sourde dans la vie réelle. Selon le réalisateur, Simmonds, qui jouait la fille du personnage d’Emily Blunt, a été un incroyable guide pour toute l’équipe du film dans ce monde sans son. Cela a permis aux réalisateurs de rendre le film aussi réaliste que possible.

Les Oiseaux (1963)

Alfred Hitchcock a tout fait pour obtenir des réactions authentiques de Tippi Hedren sur le tournage des Oiseaux. Selon le scénario, l’action culmine lorsque le personnage de Tippi Hedren est attaqué par des dizaines de mouettes. L’actrice était sûre que des oiseaux artificiels seront utilisés dans cette scène. Cependant, le directeur en a décidé autrement.

Le jour du tournage, on a dit à la jeune femme que les moulages étaient défectueux et qu’ils seraient remplacés par de vrais oiseaux. Sur le plateau, des mouettes qui ont été libérées sur instruction du réalisateur et dirigés vers l’actrice. Les oiseaux ont commencé à descendre en piqué et l’ont effrayée. Cette situation n’a pas seulement choqué l’actrice, elle l’a poussée à l’épuisement émotionnel.

Eyes Wide Shut (1999)

Stanley Kubrick avait préparé Nicole Kidman et Tom Cruise, qui étaient alors mariés, deux mois avant le début du tournage. Par exemple, il a organisé des promenades communes avec les acteurs, les a interrogés sur leur vie personnelle et a rappelé à la mémoire des images de leurs ex, provoquant des réactions et mettant le mariage des acteurs à l’épreuve.

Il était important pour Kubrick de perfectionner chaque scène, il a donc fait beaucoup de prises. Cela a épuisé les acteurs à la fois mentalement et physiquement. Le couple a fini par se séparer après le tournage du film.

Zodiac (2007)

David Fincher est un perfectionniste. Le réalisateur peut refaire la même scène des dizaines de fois. Il a filmé Zodiac en utilisant le système de 70 prises ou plus. Les acteurs n’ont pas été ravis de cette approche, notamment Jake Gyllenhaal. Le réalisateur ne se contentait pas de forcer l’acteur à faire prise après prise, il effaçait les séquences devant lui.

La Favorite (2018)

Pendant le tournage de La Favorite, Emma Stone a porté un corset serré, qui a fait pression sur sa poitrine pendant un mois et a affecté son bien-être. Le film se déroule dans les années 1800. Le réalisateur Yórgos Lánthimos a confié aux costumiers la tâche de recréer cette époque. Le corset serré et si inconfortable était donc un élément indispensable de la garde-robe de toutes les actrices.

Interstellar (2014)

Dans l’une de ses interviews, Anne Hathaway a évoqué les particularités de la collaboration avec Christopher Nolan. Il ne devrait pas y avoir de chaises sur le plateau. Nolan estime que sinon, les acteurs vont s’asseoir sur des chaises, et pour lui, être assis c’est se détendre. Le réalisateur d’un tel projet doit respecter scrupuleusement les délais et les budgets et c’est notamment ainsi que Nolan y est parvenu brillamment, en limitant les pauses.

Embrasse-moi, vampire (1988)

Nicolas Cage a dû manger un cafard sur le tournage d’Embrasse-moi, vampire. Il jouait le rôle de Peter Loew, un directeur de publication convaincu de se transformer en vampire. Dans une scène, Cage devait faire semblant de manger un cafard. La décision a été prise d’utiliser un véritable insecte pour rendre cette action réaliste. La scène aurait été filmée trois fois.

Black Swan (2010)

Le réalisateur de Black Swan, Darren Aronofsky, a interdit à Natalie Portman de communiquer avec le reste de la troupe. L’isolement était censé aider l’actrice à se mettre dans la peau de son personnage. Les tactiques du réalisateur, les séances d’entraînement épuisantes et la perte de poids ont failli briser Natalie Portman. Une fois le tournage terminé, l’actrice a mis beaucoup de temps à se remettre après ce rôle difficile.

Dune (2021)

L’acteur Stellan Skarsgård a passé un total de 80 heures sur la chaise du maquilleur pour créer l’image du méchant Vladimir Harkonnen. Cela représente environ 30 % du temps que l’acteur a passé sur le plateau. Il a fallu à Stellan cinq heures pour se transformer en Baron avec des vêtements, et de six heures et demie à sept heures pour se transformer en Baron sans vêtements.

L’équipe de maquilleurs de Dune a passé sept mois à concevoir et à fabriquer le costume et tous les détails de l’image du baron Harkonnen.

Chinatown (1974)

Le réalisateur Roman Polanski est connu pour son sang-froid, qui s’est aussi manifesté sur le tournage du film Chinatown, en 1974. Un jour, Jack Nicholson était tellement absorbé par un match de basket qu’il a refusé de quitter sa caravane avant la fin de la rediffusion. Polanski, lui, voulait par tous les moyens continuer à filmer. Le réalisateur a donc fait irruption dans la caravane de Nicholson et a jeté la télé par la fenêtre. Et le tournage s’est poursuivi.

Le métier d’acteur est directement lié aux difficultés psychologiques qu’il faut parfois surmonter pour interpréter parfaitement un rôle. À ton avis, quel acteur a du résister à la plus grande épreuve ? N’hésite pas à donner ton avis dans les commentaires !

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