Je ne sais pas dans quelle Corée vous vivez, mais clairement on n’est pas dans la même 😂
Pour certains points, ça se sent en tout cas que vous y êtes depuis 20 ans et que vous avez gardé l’image de votre première arrivée.. La Corée a beaucoup changé depuis 2001! (au niveau du divorce par exemple..^^)
Ça serait peut-être bien de donner des faits un peu plus actuels...
Je vis en Corée du Sud depuis 20 ans et je vais te révéler des choses que tu ne verras pas dans les séries à la mode
Endroits
Il y a 4 ans
Bonjour à tous ! Je m’appelle Olga et depuis 2001 je vis en Corée après avoir déménagé du Kazakhstan. Je suis allée dans ce pays pour la première fois à l’occasion d’une tournée avec mon groupe de danse. C’est là que j’ai rencontré mon futur mari. Depuis, j’ai appris la langue et j’y ai fait mes études.
En exclusivité pour Sympa, je vais te faire découvrir les coulisses du quotidien coréen afin de te plonger dans la vie locale.
Logement
- La moitié de la population sud-coréenne vit dans des ap’at’, des immeubles résidentiels qui peuvent compter seulement quelques niveaux ou être de vrais gratte-ciels. Cela ne s’explique pas par la densité de population, mais par la mentalité des habitants, car les Coréens sont des collectivistes assumés. Tous les ap’at’ se ressemblent : le territoire est clôturé, il y a un parking souterrain, une salle de sport gratuite et les appartements proposés à la location sont équipés.
- Le logement n’est pas réparti en sections haut de gamme, premium et économe : le prix des appartements ne dépend que du quartier. La durée de vie des ap’at’ varie entre 30 et 35 ans. À l’échéance, on démolit le bâtiment et on en construit un autre à la place.
- Les Coréens préfèrent louer un logement car ils sont très mobiles et changent d’appartement à de nombreuses reprises au cours de leur vie. La surface la plus prisée est de 33 pyeongs, soit à peu près 100 mètres carrés. En règle générale, ce sont de jeunes familles avec un ou deux enfants qui optent pour cette solution. Sur le territoire des ap’at’, le revêtement de la chaussée est rouge pour signaler aux conducteurs qu’ils doivent ralentir dans cette zone.
- On ne trouve pas de commerces, pharmacies, cafés ou salons de coiffure au rez-de-chaussée des immeubles. Toutes ces commodités sont dans des bâtiments à part.
- L’habitat en Corée est construit en conformité avec les principes du feng shui, à savoir, les bâtiments sont orientés de manière à ce que le soleil pénètre bien à l’intérieur. Il y a obligatoirement un plan d’eau naturel ou artificiel à proximité de l’immeuble.
Nourriture
- La Corée du Sud est le premier producteur mondial d’huîtres, devant le Japon, la France, les États-Unis et Taïwan.
- Manger au restaurant en Corée revient beaucoup moins cher que d’acheter des produits pour les préparer soi-même. Je ne cuisine donc presque pas chez moi.
- Les pojangmacha sont des stands de nourriture en plein air, appréciés tant par les résidents que par les touristes. Ils ont fait leur apparition sur les trottoirs dans les années 1950-1960, après l’occupation japonaise. La plupart de la population était pauvre et grâce aux pojangmacha, les gens pouvaient acheter de l’alcool et des en-cas, tels que des sauterelles, des céréales ou des moineaux frits. L’époque de la faim est révolue, mais les stands offrant de la street food restent tout aussi prisés de nos jours. Les plats effrayants sont tombés aux oubliettes et les pojangmacha se sont modernisés.
- Les Coréens mangent très épicé, et certaines préparations font littéralement pleurer. Or, pour adoucir les plats trop pimentés, ils avalent ensuite... du kimchi, alors que les Européens trouvent le kimchi vraiment super épicé !
- Parmi les plats d’accompagnement (banchan), on trouve souvent du namul, des feuilles de radis, de citrouille et d’autres légumes. Ces végétaux sont assaisonnés avec de l’huile de sésame et des sauces fermentées.
- Les Coréens ne mangent pas seuls, même les portions dans les restaurants sont normalement faites pour au moins deux personnes, et les locaux jettent des regards compatissants à ceux qui mangent en solo. Les repas sont un vrai moment de sociabilité et il est d’usage de beaucoup échanger à table.
- Dans la première partie de soirée, les grandes chaînes de télévision sud-coréennes diffusent des émissions culinaires au lieu du journal du soir ou des talk-shows. Les grands événements sportifs et les choses qui se produisent ailleurs dans le monde n’ont pas d’importance. Se régaler à table, voilà ce qui compte avant tout ! C’est la télévision la plus positive au monde.
Écoles maternelles et élémentaires
- À l’école maternelle on apprend aux enfants à cultiver des légumes et à faire du jardinage. Ainsi, ma fille cadette, s’est occupée de patates douces pendant l’été. À l’automne, leur groupe de la maternelle s’est réuni pour faire griller une partie de la récolte. Juste à côté, on voit les épouvantails que les enfants fabriquent tous ensemble.
- On évite d’inculquer aux enfants des idées du genre “tu ne dois pas maltraiter les filles”, “les garçons ne pleurent pas”, “c’est au garçon de s’occuper de la fille, lui offrir des fleurs”, etc. On explique, par contre, que tout le monde a le droit de pleurer, qu’il faut se montrer juste à l’égard de tout le monde et soutenir ses amis quel que soit leur sexe.
- Les Coréens cherchent à combattre les stéréotypes liés au sexe. La jeune génération est moins conservatrice et la société évolue rapidement. Cette tendance se reflète même dans les manuels d’orientation professionnelle qui montrent qu’un jeune homme peut devenir fleuriste ou infirmier, et qu’une femme peut choisir le métier de pilote ou de footballeuse.
- Le manuel d’éducation physique et sportive est le plus gros de tous. Il fournit des explications détaillées sur comment utiliser correctement les appareils de musculation, faire du vélo et des exercices.
- L’école dispense un cours appelé “Ménage et économie domestique”. On apprend aux enfants à cuisiner, à laver et à plier les vêtements, ainsi qu’à gérer le budget familial.
- Parmi d’autres matières obligatoires figurent le chinois et l’anglais. En règle générale, les enfants font leurs devoirs à l’école : l’emploi du temps scolaire prévoit un créneau dédié à cette fin.
- Un bilan médical est effectué deux fois par an, il est vraiment complet avec une prise de sang et tous les tests nécessaires. Avant l’examen médical, il faut remplir un long questionnaire et répondre entre autres à des questions sur les habitudes alimentaires et faire un test permettant de détecter des comportements suicidaires. Tout enfant scolarisé doit fournir un certificat attestant qu’il a eu ces trois vaccins : contre le cancer du col de l’utérus, le tétanos et l’encéphalite japonaise.
Chiens
- En Corée, la loi oblige à tenir son chien en laisse, même s’il est tout petit. Si quelqu’un porte plainte, le propriétaire risque d’écoper d’une amende non négligeable. Les Coréens choisissent surtout de petits toutous, mais les propriétaires de maisons privées peuvent adopter de gros chiens.
- Il faut ramasser les crottes de son chien, même si tu promènes ton animal dans des terrains vagues. Après la promenade, on peut nettoyer rapidement ses coussinets, mais lui laver les pattes en rentrant n’est pas du tout nécessaire, car les rues en Corée du Sud sont très propres.
Déchets
- À Séoul, on peut souvent voir des sacs poubelles sur les trottoirs. En fait, la densité de constructions étant très élevée (c’est surtout le cas dans les vieux quartiers), les petites routes s’avèrent trop étroites pour les camions à ordures. Cela fait que les habitants laissent les sacs dans les rues qui sont suffisamment larges.
- Les ordures ne peuvent être jetées que dans un sac spécial prépayé. Sinon, il ne sera tout simplement pas collecté et le contrevenant sera condamné à payer une amende. L’identifier est très facile grâce à des caméras vidéo installées aux endroit de “stockage” des déchets. Le plus souvent, ce sont les étrangers qui cherchent à économiser sur les sacs poubelles.
- Les Coréens jettent leurs ordures une fois par semaine, en accumulant les poubelles au fur et à mesure dans un local dédié. La seule exception est faite pour les petits déchets, qui sont incinérés et que l’on peut jeter quand on veut.
- Pour jeter des meubles ou des appareils électroménagers volumineux, il faut les déposer dans le point de collecte en apposant dessus une étiquette spéciale qui coûte à partir de 5 dollars.
Climat
- La flore coréenne est principalement constituée de conifères, et dans les villes on installe des haies avec des plantes qui résistent bien au froid. C’est pourquoi, quand on regarde des photos, on a souvent du mal à dire exactement si elles ont été prises en hiver ou en été.
- Mais les apparences sont trompeuses : en janvier, la température nocturne peut chuter jusqu’à −17 °С, alors que pendant la journée, la température moyenne tourne autour de 0 °C. En Corée, l’écart entre les températures diurnes et nocturnes est énorme.
- Le plus important est de se protéger du vent maritime, c’est pourquoi presque tout le monde porte de longues doudounes. En fait, c’est la meilleure solution pour ce climat.
Mentalité
- Certains pensent que les Coréens (et les Asiatiques en général) ont du mal à entretenir des relations amicales. Il ne s’agit pas de cynisme ou de sévérité, mais de mentalité : les Coréens ont beaucoup de copains et entretiennent des relations amicales lorsqu’il y a des intérêts communs. Mais ils ne sont pas pressés de déballer leurs secrets de peur que ces confidences ne se retournent contre eux.
- ll n’y a pratiquement pas de familles monoparentales en Corée et le divorce est considéré comme du jamais vu. Pour les habitants du pays, le mariage est plus que l’amour. C’est une union qui demande des investissements et des efforts constants de la part des deux époux.
- Dormir séparément de son conjoint est tout à fait normal, car cela aide le couple à passer une bonne nuit et à bien récupérer. Cela permet également de conserver son rythme de sommeil, au lieu de s’adapter à celui de sa moitié.
- Les Coréennes enceintes mènent une vie active : les médecins n’imposent pas de restrictions côté alimentation ou activités. On consulte rarement des gynécologues et de nombreux diagnostics (par exemple, l’hypertonie utérine) sont inconnus ici. L’accouchement est payant, mais partiellement pris en charge par l’État. Souvent, les femmes coréennes ne souhaitent pas accoucher par voie basse et préfèrent opter pour la césarienne.
Alors, es-tu déjà allé en Corée du Sud ? Et toi, quelles singularités de ce pays et de ses habitants t’ont le plus frappé ? N’hésite pas à nous faire part de ton expérience dans les commentaires !
Photo de couverture love korea / YouTube
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