10 Peuples du monde en danger de disparition dont on ne te parlera jamais durant les cours de géographie

Il y a 3 ans

Plus de 7,5 milliards de personnes vivent sur Terre, et il existe un tas de différentes nationalités. Nous connaissons certaines d’entre elles depuis notre enfance, mais il existe dans le monde un grand nombre de personnes dont la culture et les traditions restent pour nous un secret absolu. Certes, notre monde et civilisation moderne mènent une inévitable intégration, et certaines nationalités disparaissent progressivement. Mais heureusement, la plupart de leurs représentants s’efforcent quand même de préserver leurs traditions et coutumes séculaires.

Chez Sympa, nous avons décidé de découvrir quels sont les peuples rares qui vivent actuellement sur Terre, et nous avons été surpris de découvrir que nous n’avions même pas entendu parler de la plupart d’entre eux.

1. Les Aléoutes

C’est un peuple indigène des îles Aléoutiennes qui y vit depuis maintenant plus de 9 000 ans. La plupart d’entre eux habitent de nos jours en Alaska, mais on les retrouve aussi dans la région du Kamtchatka. Les voyageurs ont remarqué que la couleur de peau des Aléoutiennes est plutôt blanche, ce qui les distingue des Tchouktches et des Esquimaux .

En 2018, il y avait environ 6 700 Aléoutes en Alaska et moins de 500 en Russie. Ils appartiennent à la race arctique et ont leur propre langue, divisée en plusieurs dialectes. Cependant, cette langue-là disparaît peu à peu : l’année dernière, seules quatre personnes parlaient l’un des dialectes aléoute, et la plupart des autres sont passés au russe ou à l’anglais. Chez les Aléoutes, l’animisme était très répandu : c’est-à-dire la croyance au fait que la nature est vivante.

Les Aléoutes modernes vivent dans de petites villes et villages, et pratiquent généralement la pêche. Là-bas, le colin d’Alaska est particulièrement apprécié, et c’est d’ailleurs ce poisson qui est principalement fourni à la chaîne de restaurants McDonald’s.

2. Les Atacamas

Les Atacameños, ou Atacamas, sont un peuple indigène du nord du Chili qui vit principalement dans les Andes, dans le désert de l’Atacama. D’ailleurs, ce désert est considéré comme étant le plus sec et le plus dur de notre planète. Dans certaines régions, il peut pleuvoir une fois toutes les quelques décennies.

Selon le recensement argentin, en 2010, environ 13 000 personnes se sont identifiées comme étant descendantes de la première génération d’Atacamas. De plus, environ 20 000 représentants de ce peuple vivent au Chili. Auparavant, le peuple Atacama avait sa propre langue, le kunsa, mais elle a été perdue au milieu du XXe siècle. Maintenant, tous les représentants parlent espagnol. Dans l’Antiquité, c’était un peuple nomade, mais il a ensuite maîtrisé la culture des lamas et du maïs et s’est installé au Chili. Aujourd’hui, le peuple Atacama vit dans plusieurs villages, ainsi que dans la petite ville de San Pedro de Atacama. Ils survivent principalement grâce aux touristes qui viennent voir les attractions locales : le volcan Licancabur et le lac salé.

3. Les Baduy

Les Baduy vivent en Indonésie, dans les montagnes de la province de Banten, sur l’île de Java. Aujourd’hui, leur nombre est d’environ 13 000 personnes et ils mènent un style de vie extrêmement isolé. D’ailleurs, la raison est peut-être leur religion, l’Agama Sunda qui est étroitement liée à l’animisme.

Le peuple Baduy a de nombreux tabous. Certains sont tout à fait compréhensibles : il est interdit de tuer, voler, mentir, tricher ou de se saouler. Mais il y en d’autres qui sont vraiment étranges. Notamment, il est interdit de manger la nuit, d’utiliser tout type de transport, de cultiver du riz, d’utiliser des arômes divers, d’accepter l’or ou l’argent, et même de toucher de l’argent.

4. Les Bororos

Les Bororos sont un peuple indien vivant en Bolivie et au Brésil. Il reste moins de 2 000 Bororos indigènes, et ils se donnent le nom de “orarimugudoge”, c’est-à-dire le peuple du poisson orari. Ils ont leur propre langue, mais la majorité de la population parle quand même portugais, bien que le taux d’alphabétisation soit inférieur à 30 %. Les Bororos se consacrent principalement à l’agriculture et à la culture du maïs, du manioc et du riz.

Une caractéristique unique de cette population est que tous les Bororos sont du même groupe sanguin. Ainsi, chacun d’entre eux peut devenir un donneur pour n’importe quel représentant de sa tribu.

5. Les Chapsoughs

Avant la guerre du Caucase, les Chapsoughs étaient l’une des plus grandes tribus circassiennes, mais aujourd’hui, il en reste moins de 4 000. Ils vivent principalement en Russie, dans la région de Sotchi, ainsi qu’en Turquie, en Syrie et en Jordanie, et ils ont leur propre dialecte de la langue adyguéenne. De nombreux chercheurs ont remarqué la beauté particulière des femmes et des hommes de ce peuple.

Aujourd’hui, les Chapsoughs vivent dans des villages et tentent de préserver leur culture. Ils honorent leurs anciens rites, parmi lesquels le plus populaire est considéré comme étant le rite de la pluie pour sauver la récolte. Souvent, ce sont les femmes qui deviennent les aînées des auls. Les Chapsoughs sont également de véritables professionnels de la danse et de la broderie.

6. Les Votes

Les Votes sont considérés comme étant un peuple finno-ougrien en voie de disparition qui vit en Russie et en Estonie. À ce jour, il en reste moins de 100 personnes : ils ont subi leurs principales pertes lors de la Seconde Guerre mondiale. De nombreux ethnographes ont noté la beauté particulière des femmes votes : “Les femmes sont généralement toutes très belles. Elles ont un regard gai, agréable et attirant, de grands yeux bleus”. L’historien Heinrich Portan a également reconnu que les femmes locales sont considérées comme étant plus belles que les Russes ou les Finlandaises. En outre, les Votes étaient le peuple le plus blond du monde : “80% des hommes et 76% des femmes avaient soit des cheveux blancs comme la neige, soit des cheveux blonds et dorés comme le sable”.

Aujourd’hui, des efforts considérables ont été déployés pour préserver la culture de cette petite nation : des musées sont créés, des festivals sont organisés et l’enseignement de la langue des Votes, qui est d’ailleurs très proche de l’un des dialectes de l’estonien, est renouvelé.

7. Les Samaritains

Beaucoup connaissent l’expression biblique bon samaritain, que l’on utilise aujourd’hui grâce à la fable du voyageur qui a été volé et de l’homme qui l’a sauvé. Ce sauveur désintéressé était un Samaritain.

En fait, les Samaritains sont un groupe ethno-religieux particulier, qui possède sa propre histoire et qui vit aujourd’hui en Israël. À un moment donné, le nombre de Samaritains a commencé à diminuer à une vitesse catastrophique, et au début du XXe siècle, il ne restait plus que 146 représentants. Mais heureusement, ce petit groupe ethnique a réussi à survivre. Pour éviter que les Samaritains ne disparaissent définitivement parmi les Juifs, en 1954, le gouvernement israélien a décidé de les réunir dans la ville d’Holon. Aujourd’hui, cette nation compte environ 800 personnes.

Au fait, l’une des anciennes reines de beauté d’Israël et la célèbre actrice Sofi Tsedaka est Samaritaine de naissance.

Ce peuple a son propre calendrier, mais reconnaît également le Shabbat et les habitudes alimentaires traditionnelles des Juifs. Jusqu’à récemment, les Samaritains ne se mariaient qu’aux représentantes de leur communauté, mais aujourd’hui, les dirigeants de ce peuple autorisent les unions avec les Juives, les Karaïtes et les Chrétiennes reconverties.

8. Les Moriori

Il s’agit d’un peuple indigène qui vit dans les archipels de la Nouvelle-Zélande. Il est considéré que le dernier Moriori de race pure est mort en 1933, et que les représentants d’aujourd’hui sont issus de mariages mixtes. Cependant, ils continuent de soutenir leur culture, leur langue et leurs traditions. Selon le dernier recensement, il ne reste pas plus de 800 Moriori dans le monde.

Ils sont très probablement les descendants des tribus maories, dont le nom se traduit par gens ordinaires, car ils ont des langues et des traditions similaires. Chez ces peuples la guerre et la violence ont été interdites. Leur tradition orale dit : “Lorsque les gens s’énervent et sentent qu’ils peuvent frapper quelqu’un par colère, ils peuvent le faire, mais uniquement avec un bâton qui n’est pas plus épais qu’un pouce et pas plus long qu’une main. Le combat se termine à la première blessure à la peau ou à la première goutte de sang. Ainsi, tout le monde doit se considérer satisfait”.

C’est cette idéologie qui a permis d’éviter de nombreuses guerres dévastatrices et d’assurer une vie pacifique pendant 24 générations. Au fait, l’un des sujets du célèbre roman de David Mitchell, Cartographie des nuages, raconte l’histoire du peuple Moriori.

9. Les Semangs

Les Semangs, ou en thaïlandais les bouclés, vivent au Myanmar, en Thaïlande et en Malaisie. Ils ont pendant longtemps vécu en tant que peuple nomade et ne sont devenus sédentaires qu’au XXe siècle. Aujourd’hui, leur nombre ne dépasse pas les 5 000 personnes. Même de nos jours, le peuple Semang divise le travail : les hommes vont à la chasse, les femmes font la cueillette, cuisinent, et fabriquent des souvenirs. Le chef d’une tribu ne peut être qu’un homme, le plus souvent, il s’agit d’un chaman. Selon la légende, les chamans peuvent se transformer en tigres et communiquer avec les esprits. En outre, ce peuple a aussi une peur superstitieuse des orages.

Les Semangs ont leur propre perception de la beauté : il arrive souvent qu’ils se liment les dents, se percent le nez et se fassent des cicatrices sur le corps.

10. Les Hadza

Les Hadzas sont un peuple indigène de Tanzanie qui ne compte pas plus de 1 300 personnes. Leurs représentants parlent leur propre langue unique. Les Européens ont découvert ce peuple au XIXe siècle, mais leurs origines ne sont toujours pas claires. Ils sont très probablement liés aux Pygmées d’une manière ou d’une autre.

Aujourd’hui, les Hadzas se consacrent principalement à la chasse et à la cueillette. Généralement, ils chassent à l’aide d’arcs et de flèches avec des pointes de pierre ou de fer. Toutes les décisions importantes sont prises exclusivement par des hommes. Malheureusement, la population des Hadzas diminue progressivement sous la pression des autres nations : il est considéré qu’au cours des dernières décennies, ils ont perdu au moins les 3/4 de leurs terres. Il est vrai que certains tentent encore de se battre et demandent au gouvernement tanzanien de protéger le territoire de leur résidence ancestrale, en faisant un accent sur “l’écologie” de leur vie.

11. Les Tchoulyms

Le peuple des Tchoulyms vit dans le nord de la Russie et est considéré comme étant le plus petit peuple turc : il en reste environ 355 représantants. Le nom vient de la rivière Tchoulym qui est un affluent direct du fleuve Ob et se traduit par la neige qui tombe. La particularité du dialecte des Tchoulyms est qu’il n’a jamais eu de version écrite, c’est-à-dire qu’il n’était utilisé qu’oralement. Ce n’est qu’en 2006 que leur abécédaire a été créé et ce, avec énormément d’efforts.

Cependant, il est vrai que d’année en année, il y a de moins en moins de personnes qui arrivent à maîtriser cette langue. Selon les linguistes, il n’y a aujourd’hui pas plus de 12 locuteurs natifs, bien qu’il y ait une trentaine de Tchoulyms qui comprennent leur langue maternelle sans pour autant pouvoir parler eux-mêmes.
Il est intéressant de noter qu’il n’y a jamais eu de mot “péché” dans cette langue. Il a donc fallu le remplacer par un synonyme.

À ton avis, est-il important de préserver l’identité des différents peuples dans notre monde moderne, ou est-ce que cela n’a plus beaucoup de sens ? Après tout, la mondialisation et l’intégration sont probablement inévitables.
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