Je suis hôtesse de l’air, et je veux vous raconter toute la vérité sur ce métier

C’est curieux
Il y a 4 ans

Depuis plusieurs années, Martha vit aux Émirats arabes et travaille comme hôtesse de l’air sur des vols internationaux. La jeune femme est née dans une petite ville de Biélorussie et admet s’y être toujours sentie à l’étroit. Elle lisait tout le temps des journaux de voyage, regardait les trains qui quittaient la gare, et rêvait d’avoir la chance de travailler et de voyager en même temps. Martha a déjà visité plus de 50 pays, et beaucoup d’autres pays l’attendent sûrement encore.

Sympa a parcouru les posts instagram de Martha et va partager avec toi l’histoire d’une hôtesse de l’air qui raconte sur son blog les détails de sa profession avec humour tout en partageant ses astuces.

Tout a commencé par un rêve d’enfance

Papa partait souvent en voyage d’affaires, et j’ai toujours voulu qu’il m’emmène avec lui. Un jour, il a accepté : “OK, parfait, alors allons en Pologne”. Mais le lendemain, mes rêves se sont brisés : le passeport biélorusse n’avait pas de visa. Je suis allée à l’étranger pour la première fois quand j’étais à l’université : c’était un voyage européen “5 pays par semaine”. Assise sur les escaliers d’une auberge de Paris, en regardant au loin les lumières, j’ai réalisé : “C’est ce que je veux faire toute ma vie !”

Comment j’ai trouvé mon emploi

Il y avait des rumeurs selon lesquelles des filles voyageaient à travers le monde et gagnaient plein d’argent. J’ai postulé sur internet, et 2 mois après, j’ai été invitée à passer un entretien. Il y avait environ 100 candidates — toutes plus belles les unes que les autres. Mais elles ont toutes été éliminées, et, en fin de compte, il n’est resté que 5 personnes, dont moi. Je n’ai pas réussi la dernière entrevue individuelle. Ayant déjà “un pied dans l’avion”, j’ai reçu une lettre de refus. Et ce scénario s’est répété deux fois.

Mais la troisième tentative a été couronnée de succès. Lors de l’entrevue, il y avait 200 personnes avec moi : il y avaient celles qui venaient de compagnies aériennes des pays voisins, celles qui, comme moi, n’ont pas réussi leur première tentative, et celles qui aimaient tout simplement les pays chauds. Trente personnes ont atteint la finale. 3 semaines plus tard, j’ai reçu une lettre : “Nous vous invitons à déménager. Vous avez réussi”. Je me suis préparée pour le déménagement : j’avais mon billet, 200 $ et une photocopie du contrat.

Mon premier vol

En général, on commence par se présenter aux pilotes. J’entre dans le cockpit, ils me posent plein de questions — qui je suis, d’où je viens etc — et tout à coup, je vois les toilettes sur l’un des moniteurs liés aux caméras. “Tu ne savais pas qu’on avait des caméras partout dans l’avion ?”, s’étonnent-ils. C’était horrible. Je rougis, j’essaie de terminer la conversation au plus vite et je me jette hors du cockpit. Jusqu’à la fin du vol, je ne suis pas allée aux toilettes et je me suis retenue. Jusqu’à ce qu’on me dise que c’était juste une tablette avec une photo téléchargée.

À vos marques, “classe éco”, “classe affaire”, partez !

Tout le monde commence par la classe économique : elle endurcit le caractère, développe la force d’esprit, et donne des jambes fines (grâce à 3 heures de service debout et aux courses de 100 mètres d’un bout à l’autre de l’avion). Les seuls mots nécessaires à ces hôtesses de l’air sont : “poulet — viande”, “thé — café” et.... “Non”. On apprend aussi à facilement calmer un passager insatisfait avec un gâteau venu tout droit de la “classe affaires”.

Au bout d’un certain temps, les hôtesses de la classe économique sont invitées à passer un entretien pour la classe affaires et sont envoyées pour une nouvelle formation. Là-bas, on leur apprend à distinguer les vins, à choisir les verres qui conviennent à chaque boisson, à apprendre les accords mets-vins, et à utiliser des mots plus complexes que “oui” ou “non”.

De la classe affaires, tu peux être choisie pour aller en première classe. Encore une fois, pour ce faire, les hôtesses passent une formation où elles apprennent à servir, à s’adresser aux personnes VIP, et à distinguer le vin par région et par année. En première classe, il y a de 8 à 12 employés, et le sauvignon blanc néo-zélandais de 2014 est servi avec du saumon à la crème et du brocoli sur un plateau en platine. “Bon appétit, monsieur le Premier ministre”.

Entre collègues, nous nous entraidons bien sûr. Quant aux règles de sécurité, elles sont identiques partout, quelle que soit la classe.

La formation des hôtesses

Un jour, en formation, nous avons dû amerrir, mais nous avons parfaitement évacué tous les passagers et sommes sortis nous-mêmes en 90 secondes. Personne n’a été blessé, et même au contraire : en glissant sur le toboggan, nous étions tous très joyeux. Il s’agissait du premier exercice lors de notre formation : l’océan était imaginaire, mais le toboggan était réel. Une fois par an, chaque hôtesse doit passer cet entraînement pour renouveler sa licence.

Ensuite, après avoir mis nos masques à gaz, nous avons éteint un vrai incendie dans une fausse carlingue d’avion. On criait de toutes nos forces, en donnant des ordres aux passagers : “Détachez vos ceintures ! ”, " Mettez vos gilets ! “. Nous avons sauté dans ‘l’océan’ (une piscine) et nagé le plus vite possible vers un canot de sauvetage, avons plusieurs fois répété le plan d’action en évitant d’utiliser des termes d’aviation, envoyé des signaux SOS, essayé de ‘survivre’ dans un désert, dans la jungle, et au pôle nord. Bref, on s’est entraînés à tout.

Lors du deuxième jour de la formation nous avons fait un massage cardiaque, du bouche-à-bouche, posé une attelle et bandé des plaies, pris du sang pour des analyses, et nous avons même ” fait " un accouchement. À chaque fois, lors de nos simulations, j’ai la chair de poule, mais cela donne l’opportunité de réaliser l’importance de nos responsabilités et de nous préparer à des situations réelles.

La durée de vie d’un avion

La durée de vie d’un avion est comptée non pas en années, mais en rotations : c’est-à-dire le nombre de fois où il a été soumis à la pression de l’air (le nombre de vols qu’il a effectués). Cela affecte le fuselage et les ailes, des fissures qui ne sont pas tout de suite visibles apparaissent, et, avec le temps, ces parties doivent être changées. Et si la corrosion apparaît, alors tu peux dire adieu à cet avion. Les avions long-courriers “vivent” plus longtemps : le temps qu’ils arrivent aux USA (1 cycle), un autre avion peut effectuer 5 vols.

Après l’atterrissage, avant chaque décollage, et lors de son stationnement, l’avion est vérifié. Il y a aussi quelques autres vérifications obligatoires qui ont lieu chaque 500 heures de vol, une fois tous les 3 mois, chaque 7 500 heures de vol, et une fois tous les 10-12 ans, l’avion est envoyé en entretien total : toutes les pièces sont alors démontées.

Les avions “morts” sont démontés en pièces

  • Les pièces les plus chères sont les moteurs. Le vieux moteur d’un Boeing peut être vendu à un autre avion pour $ 3 millions, alors qu’un nouveau coûtera $ 25 millions. La cabine des pilotes, des parties du salon et les fauteuils sont achetés par les académies de vol pour entraîner les équipages en formation. J’ai moi-même étudié en utilisant des pièces du genre.
  • Même les ceintures de sécurité sont vendues à $ 20 sur eBay.
  • Les carcasses vides sont achetées par les studios de cinéma pour tourner les scènes les plus spectaculaires : un avion retraité a donc la chance de devenir une superstar.
  • Les avions ayant une histoire particulière peuvent être envoyés au musée ou peuvent décorer un aéroport national.
  • Ils peuvent aussi se transformer en hôtels, bars, ou cafés.
  • Il y en a qui sont envoyés dans d’autres pays pour continuer leur travail. Si l’avion est vieux, cela ne veut pas dire qu’il ne peut plus voler. Chaque compagnie aérienne a ses propres exigences techniques : certaines changent leur flotte tous les 10 ans, mais d’autres peuvent les utiliser encore 20 ans de plus.
  • Les plus grands cimetières d’avions sont aux USA. Pour $ 20, tu peux visiter le plus grand d’entre eux, l’AMARG : 4 400 engins s’y trouvent.

Les heures de travail

Il faut être à l’aéroport 2 heures avant l’avion, plus le vol, plus le temps de préparer l’avion au vol de retour et ce vol lui-même, puis la vérification du salon après l’atterrissage. Un vol Paris — Montpellier se transforme donc en un jour de travail de 8 heures. Mon record, c’est 22 heures de suite, mais, généralement, nous effectuons 13-15 heures.

Qui choisit où sera envoyée l’hôtesse de l’air

  • Cela dépend de ta chance. Le système traite des milliers de requêtes selon un algorithme inconnu.
  • De ton poste. Une hôtesse de la classe économique a plus de chances de voyager en Thaïlande, qu’une hôtesse de la classe affaire : dans “l’éco” travaillent plus de personnes, et, donc, il y a plus de chances que tu sois choisie pour ce vol.
  • Des langues que tu connais. Dans chaque vol, il doit y avoir au moins un locuteur natif du pays vers lequel se dirige l’avion. Donc il y a plus de chances que dans un avion qui se dirige vers le Brésil, il y ait des hôtesses portugaises, que françaises. Voici un des avantages de connaitre d’autres langues.
  • Selon le décalage horaire. Nous ne serons pas envoyées en Amérique après un vol en Asie, parce que, même si nous sommes capables de continuer à sourire, les fuseaux horaires nous influencent beaucoup. Pour nous remettre un peu du décalage, nous serons d’abord envoyées en Europe, puis en Amérique.
  • Selon ton expérience. Maintenant, je commence à rédiger de plus en plus souvent mon emploi du temps moi-même.

L’absence au travail

D’abord, ils t’appelleront, un, deux, trois fois.... Si tu ne prends pas ton téléphone, tu seras retirée du vol avec une mention “absence” et ton emploi du temps pour le reste du mois te sera retiré. Tous les vols demandés pour des îles, des promenades d’automne en Europe et tes plans de shopping s’envoleront... sans toi. À la place, tu attendras tous les jours qu’on t’appelle, et qu’on te propose un vol de retour dans l’un des pays les plus proches. Pendant 3 mois, tu ne pourras plus faire de demandes concrètes et d’échanges avec tes collègues.

Si un jour, je viens au travail, mais que j’ai oublié, au choix, mon passeport, quelque chose de mon uniforme, mon permis de vol, mon carnet de vaccination : je suis la seule coupable. J’ai mangé quelque chose de mauvais 2 heures avant de partir et je ne peux pas voler : je suis aussi coupable. Il est nécessaire de signaler un mauvais état de santé au plus tard 4 heures avant le vol. Être “malade” la veille du jour de l’An, à Noël et pendant d’autres jours fériés est trop suspect. Tu as trop dormi à l’hôtel : ils te tireront du lit. Si tu n’es pas dans ton lit : tu seras virée.

La vérité et le mensonge

  • Les pilotes ne doivent pas manger le même repas en même temps. Quand ils sont assis dans leur cockpit, l’un des pilotes prend la fourchette et l’autre le contrôle de l’avion. Bien que la nourriture soit cuisinée le jour du vol, une indigestion et des allergies sont toujours possibles, et c’est pour cette raison que les pilotes ne peuvent pas choisir le même plat : il en restera au moins un qui pourra contrôler l’avion.

  • L’avion tombera si le mode avion de vos téléphones n’est pas activé. Un seul téléphone activé n’entraînerait pas un dysfonctionnement dans le système de navigation, mais si tout le monde gardait son appareil allumé, il est en effet possible qu’il y ait des interférences. Les nouveaux avions ont réduit le risque de panne, et les téléphones portables étaient rares auparavant, donc cette mesure n’est qu’une précaution. Sinon, les téléphones auraient déjà été interdits dès le contrôle douanier, s’il s’agissait d’un risque de 100%. Il n’y a jamais eu d’incidents, mais, comme on dit : rien ne se passe, jusqu’à ce qu’un accident arrive pour la première fois.

  • Dans l’avion, il y a des endroits plus sûrs et d’autres moins sûrs. Non : s’il en était ainsi, les prix auraient été divisés en 2 catégories : les forfaits “optimiste” et “pessimiste”. L’avion est une machine à part entière : il est impossible qu’une rangée vole jusqu’à Creil, et que la deuxième vole jusqu’à Cannes. Nous sommes tous dans les mêmes conditions, mais les cas sont différents : il peut y avoir un problème avec la queue de l’avion, ou le mécanisme d’urgence de la porte avant peut être endommagé. Il est plus sûr de voler attaché et de savoir où se trouvent la sortie la plus proche, le gilet de sauvetage et le masque à oxygène. Et pour cela, il est nécessaire d’écouter les instructions de l’équipage.

  • Lors des vols, les cheveux poussent plus vite.
    À en juger par la photo et par mon chignon qui ressemble déjà à une seconde tête, c’est certainement vrai.

Les catégories de passagers

  • Celui qui pose des questions : “J’ai une question : quand le service commencera-t-il ? Serons-nous les premiers à être servis ? Et qu’y aura-t-il au menu ?”

  • Celui qui n’a aucun problème : “Désolé, il n’y a plus de poulet.” — “Pas de problème, donnez-moi ce qui reste”.

  • Celui qui veut plein de choses : “Pourriez-vous m’apporter du café, s’il vous plaît ?”, “Puis-je en avoir aussi un pour mon ami ?”, “J’aimerais avoir deux laits”, “Je sais que je vous en demande beaucoup, mais je ne mange pas de sucre blanc...”

  • Celui qui ordonne : “Demandez au pilote d’allumer le chauffage et dîtes-lui de ne pas demander à mettre les ceintures de sécurité trop souvent : le patron a besoin de dormir”.

  • Celui qui a froid : “Donnez-moi une autre couverture. Quand je vole, j’ai toujours les pieds gelés”.

  • Celui qui est à fond : “Plus de vin, madame l’hôtesse de l’air, ce sont mes seules vacances de l’année et je vais en profiter à fond !”

  • Celui qui filme pour sa famille : “Salut, tout le monde, on s’envole”, “On nous a donné à manger”, “Je bois du jus de tomate”, “Me voici au-dessus des nuages”, “Regardez comment cette ville est belle la nuit”.

  • Celui qui s’inquiète : “Nous avons commencé à atterrir trop tard : vous verrez, nous allons rater le prochain vol”, “Je sens que j’aurais de la ‘chance’ avec mes voisins, et il y aura sûrement encore une fois trop peu de poulet”.

  • Celui qui pleure : “C’est si inhabituel de quitter la maison”, “Je ne veux pas rentrer chez moi.”

  • Celui qui s’y croit : “Je suis un membre officiel du programme de fidélité de la compagnie aérienne ! Trouvez-moi une place près de la fenêtre.... Je veux regarder les nuages”.

La première classe

  • La première classe de l’avion peut être comparée à une chambre d’hôtel à l’Atlantis. Un séjour d’un mois coûte autant qu’un aller-retour en première classe à Londres.
  • Il n’y a que 8 passagers : globalement, des VIP, des dirigeants, et des politiques.
  • Ils sont assis sur de larges fauteuils en cuir. D’un seul mouvement, la porte-compartiment de leur siège se transforme en une chambre séparée de notre “hôtel aérien”. Certains s’enferment au début du vol et demandent à ne pas être dérangés.
  • Derrière ces portes, les fauteuils se transforment en lit horizontal avec un matelas, un drap, une couverture et un oreiller.
  • Lorsque les lumières s’éteignent, de petites étoiles apparaissent sur le plafond. Certains avions ont même une cabine de douche et des serviettes.
  • Le coût d’un billet est précisément calculé selon le confort, pas pour les repas.
  • Le repas, quant à lui, est préparé par un chef qui te fera un déjeuner tout frais composé de 5 plats qui seront servis sur des assiettes décorées en platine (sans blague !).

Il y a 50 ans, tout était encore plus chic

  • Il n’y avait qu’une seule classe : la classe luxe. Le code vestimentaire l’était aussi : toutes les dames étaient en talons, et les hommes en costume.
  • Il y avait des rideaux sur les fenêtres, des peintures sur les murs, le salon ressemblait plus à un wagon-restaurant, et on jouait de la musique.
  • La porte des pilotes était ouverte, et ils sortaient eux-mêmes se présenter aux passagers et fumer des cigarettes avec eux.
  • Du champagne et du caviar étaient proposés gratuitement : tout simplement pour remercier les passagers d’"utiliser notre compagnie aérienne".
  • Il y avait beaucoup d’espace pour les jambes (jusqu’à 86 cm !), et peu de fauteuils et de voisins.
  • Le thé était servi dans des théières en argent et était directement versé dans des tasses en porcelaine. Le vin, quant à lui, était servi dans des verres en cristal.
  • Les enfants et les adultes pouvaient se promener dans le salon, et il y avait beaucoup de place pour le faire !
  • À la place de chariots avec des plateaux, les hôtesses de l’air sortaient un buffet à roulette, et offraient un grand choix aux passagers.
  • Dans le menu, on pouvait trouver de la dinde, des homards, et des patisseries.

Que faire pour obtenir une place en classe affaire

  • Payer. Lors de l’enregistrement, demande à effectuer un changement de la classe éco avec supplément : c’est beaucoup moins cher qu’acheter directement un billet en classe affaires. En revanche, attention, il n’y a pas toujours de sièges libres, et toutes les compagnies aériennes ne le font pas.
  • Utiliser ton autorité. Tu passes plus de temps en vol qu’à la maison, et tu accumules non seulement des billets, mais aussi des miles sur ta carte ? Tu peux alors les utiliser pour obtenir un changement de classe ou, après être passé en catégorie “or” ou “platine”, tu peux demander s’il leur reste des sièges vacants.
  • “Tu es mon ami, et je suis ton ami.” Les titulaires de la carte Gold peuvent généralement emmener avec eux un ami dans la salle d’attente VIP, et si le titulaire est transféré en classe affaire, tu ne seras pas laissé derrière non plus.
  • Tu es chanceux. Tu es arrivé à l’enregistrement en dernier, mais avec un grand sourire, tu as l’air sympa, et tu as un petit sac seulement, et justement, au même moment, (oh mon Dieu !) quelqu’un de la classe affaire n’est pas arrivé à temps. C’est ton jour de chance.
  • Tu n’es pas chanceux. Pendant tes vacances, un éléphant t’a marché sur le pied et tu souffres le martyre sans te plaindre — mais tout de même, tu as maaal. En voyant un homme qui souffre autant, les employés, les larmes aux yeux et le cœur serré, t’enverront peut-être en classe affaire, ou, du moins, en classe économique confort. N’y va pas non plus trop fort avec tes bandages, sinon il y a une chance de ne pas t’envoler du tout.
  • Une occasion spéciale. Un couple heureux tenant une robe de mariée, et un employé de l’enregistrement avec une vie amoureuse épanouie, et voilà que vous vous retrouvez en classe affaire en plein vol vers votre lune de miel ! Tu peux essayer avec ton anniversaire, mais souviens-toi qu’on peut changer ta place à l’enregistrement, et non pas dans l’avion lui-même.

L’aviophobie

  • La peur de la hauteur et des turbulences. L’avion ne peut pas se retourner et tomber brusquement à cause d’une rafale de vent ou de turbulences, et les pilotes le savent parfaitement bien. Les avions sont munis de la technologie la plus sûre et beaucoup de choses sont automatisées. Comme j’aime le dire : la peur survient surtout par ignorance.
  • La peur des espaces confinés. Porte des vêtements confortables qui n’étouffent pas, respire tranquillement. Bois beaucoup d’eau, mais pas d’alcool : tu auras plus chaud et tu auras l’impression qu’il n’y a pas assez d’air, alors qu’en fait, il y a beaucoup de place dans l’avion, et l’air circule constamment. Choisis les sièges dans l’allée (enregistre-toi à l’avance).
  • La peur que personne ne puisse t’aider si tu te sens mal. Tu dois connaître ton corps. Garde toujours tes médicaments à portée de main : contre le diabète, la pression, et tes analgésiques. Si tu as le choix, il vaut mieux renoncer à voler si tu ne te sens pas bien : tu seras alors mal à l’aise et les autres passagers pourraient courir un risque. Parle de ton état pour que les hôtesses de l’air puissent venir à la rescousse si besoin. Et puisque tu as choisi l’avion comme moyen de transport, il n’y a qu’une seule chose à faire : avoir confiance et se détendre.

Si les oreilles se bouchent dans l’avion

  • Utilise des gouttes nasales 15 à 30 minutes avant le décollage et l’atterrissage, ça devrait marcher.

  • Mâche un bonbon de façon à ce que tout le monde commence à se retourner : si personne ne se rend compte de ce que tu fais, c’est que tu ne mâches pas assez fort. Mâche plus fort et bouge ta mâchoire.

  • Pendant les pauses, lorsque tu as mangé un bonbon et avant d’en prendre un autre, bâille profondément et largement.

  • Ne mets pas tes doigts dans tes oreilles, ça n’aidera pas. Si tu as mal, consulte un médecin après ton arrivée.

  • Les écouteurs et les bouchons d’oreilles peuvent aussi aider. Moi, j’ai juste besoin de faire 1 à 2 bâillements ultra-forts, comme si je n’avais pas dormi depuis un an.

  • Il existe aussi d’autres méthodes, comme celle de... Mickey : applique des tasses sur les oreilles. Essaye, mais avant de le faire, consulte ton médecin pour comprendre si cette méthode te convient. Après tout, chacun a ses propres caractéristiques physiologiques.

Quatre vérités

  • Pourquoi les jeunes filles de petite taille ne peuvent pas être hôtesses de l’air ? À cause des règles de sécurité. Ce n’est pas de la discrimination, mais il faut vraiment pouvoir fermer les étagères situées au-dessus des rangées. De plus, l’équipement de sauvetage se trouve souvent quelque part en hauteur, et en cas d’urgence, tu dois rapidement l’obtenir.
  • Est-il vrai que les avions ne survolent pas le triangle des Bermudes ? Cette zone située entre les Bermudes, Porto Rico et la Floride est réputée dangereuse : des centaines de navires ont coulé et des avions ont même disparu. Mais pour l’aviation commerciale, la contourner ne serait pas rentable, car il faudrait beaucoup de temps et de carburant. Cependant, il est vrai que les avions ne volent pas au-dessus de certains pays où des opérations militaires sont en cours. Mais les Bermudes sont un mythe. Malheureusement, le second est vrai.
  • Pourquoi n’y a-t-il pas de 13e rangée dans les avions ? À bord, les superstitions existent aussi. Certaines compagnies aériennes ont tout simplement retiré la 13e rangée. Enfin, elle existe toujours mais est renommée 14e et se trouve juste après la 12e. De plus, pour les passagers italiens, certaines compagnies aériennes se sont aussi débarrassées de la 17ème rangée : ce nombre est censé porter malheur en Italie.
  • Est-il vrai que le masque à oxygène peut rendre “ivre” ? C’est ce que Brad Pitt affirme dans Fight Club. C’est plutôt l’inverse : à cause d’un manque d’oxygène (hypoxie), on peut ressentir des étourdissements, une certaine faiblesse et de l’euphorie. Mais cela ne dure pas longtemps. Les masques à oxygène, au contraire, y remédient. En revanche, les bouteilles d’oxygène que nous utilisons dans des cas exceptionnels peuvent en effet calmer la personne, lui rendre sa respiration et la détendre. Brad avait donc un peu raison, mais il avait tort concernant l’équipement en question.

Comment devenir hôtesse de l’air

  • Si tu souhaites rejoindre une compagnie internationale, étudie l’anglais et d’autres langues.
  • Ne te fais pas tatouer et évite les piercings : il est difficile et coûteux de s’en débarrasser.

  • Ne fume pas ! S’il y a 2 candidats à compétences égales, ils prendront toujours le non-fumeur.

  • Fais du yoga, de la natation, du sport en général, et surveille ton alimentation. Il sera plus facile de travailler, et tu n’auras pas peur de passer le contrôle médical.
  • Dans les Emirats, il n’est possible de travailler qu’à partir de 21 ans, donc en sortant du bac, étudie : de toutes façons, avoir un diplôme est une condition obligatoire.
  • Les recruteurs apprécieront toujours que tu aies un ou plusieurs diplômes, que tu fasses du sport de manière régulière et que tu aies de bonnes compétences en communication.
  • Pour ceux qui ont déjà essayé, mais n’ont pas réussi : il y a beaucoup de compagnies aériennes, alors continue d’essayer. Chaque entretien passé te prépare encore mieux à la réussite. Ton moment viendra.

Que fait un steward quand tout le monde dort

  • Il range la cuisine après avoir servi la nourriture.
  • Il patrouille dans l’avion à la recherche de personnes qui ne dorment pas (“Tout va bien ?”) ou qui dorment sous les sièges ou sur le sol (“Monsieur, retournez à votre place !”).
  • Il s’assure que les jouets ne sont pas éparpillés sur le sol, et que les enfants dorment dans leur berceau bien attachés. Dans le cas contraire, on réveille les parents.
  • Il vérifie que personne ne fume.
  • Il ferme les hublots. Même s’il y a 3 fauteuils dans la rangée, il atteindra la fenêtre et tu ne le sentiras même pas.
  • Si tu en es déjà à ton 5e rêve, il éteint les moniteurs. Tu pensais vraiment que l’écran s’éteignait de lui-même ?
  • Il active sa vision nocturne : ramasse les gobelets en plastique et soulève les couvertures pour que personne ne trébuche.
  • Il ramène des verres d’eau et de jus pour que ceux qui ne dorment pas ne gênent pas les autres en appuyant sur le bouton d’appel.
  • Pendant les pauses, il prend du thé dans la cuisine derrière le rideau, discute des vols et des vacances avec ses collègues.
  • Il lutte contre son horloge biologique.
  • Une heure avant ton réveil, il commence à se préparer pour l’opération “Poulet ou Pâtes ?”.
  • Il fait tout ce qu’il peut pour ne pas toucher à son téléphone, à son livre, ou son jounal : il est interdit de se laisser distraire en vol.

Tu crois que les hôtesses de l’air disparaissent, mais non : nous sommes toujours à côté.

Travailles-tu dans l’aviation ? Ou peut-être rêves-tu de la faire, un jour ? Raconte-nous tes impressions dans les commentaires.

Photo de couverture Martasolo / instagram

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