Voici pourquoi le fait de se cogner le petit orteil fait si mal

Il y a 3 ans

Nous nous sommes tous déjà cognés le petit orteil au moins une fois dans notre vie (si ça ne t’est jamais arrivé, tu as vraiment de la chance). Ainsi, nous savons tous à quel point cela peut faire mal. On a l’impression que notre cœur s’arrête de battre, que le monde va prendre fin, et on déteste plus que tout le meuble dans lequel on se cogne...

Chez Sympa, nous avons enquêté sur cette douleur intense qui nous unit tous, et nous avons cherché à comprendre comment savoir s’il s’agit d’une blessure nécessitant des soins médicaux ou non.

Les doigts sont remplis de récepteurs de la douleur

Nos mains et nos pieds sont notre premier contact physique avec le monde. Cela explique pourquoi les doigts possèdent un si grand nombre de terminaisons nerveuses. Elles servent à détecter les variations de températures, les différentes textures, ou même la pression générée par nos chaussures. De cette manière, chaque information sensorielle est envoyée directement au système nerveux central pour que nous puissions naviguer dans notre environnement avec succès.

Cependant, lorsque nous recevons un coup, cette impulsion nerveuse est envoyée par des récepteurs de la douleur appelés nocicepteurs, qui alertent le cerveau qu’un facteur extérieur est en train de causer des dommages au corps. Cela se traduit par une sensation de douleur instantanée et aiguë, suivie d’une deuxième vague de douleur qui se propage plus lentement dans le corps et, même si elle est plus légère, elle est généralement plus durable.

L’anatomie du petit doigt le rend plus vulnérable

L’anatomie et la position du petit orteil ne jouent pas non plus en sa faveur lorsqu’il s’agit de douleur. Pour commencer, il est situé à l’extrémité de la jambe, ce qui représente le plus long système de leviers de tout le corps. Cela signifie qu’un simple mouvement peut générer énormément de force, et que tout comme le fait que nous sommes capables de taper dans un ballon avec puissance, nous pouvons aussi nous donner accidentellement un coup vraiment douloureux.

Nos orteils, et particulièrement le petit, n’ont pas assez de tissu pour absorber l’impact. Il n’y a ni graisse ni muscles pour amortir le coup. La distance entre l’os et la peau étant très faible, un tel accident signifie que toute l’énergie cinétique générée par le mouvement est concentrée uniquement dans ce petit doigt innocent.

Le corps évolue pour mieux prendre conscience de l’environnement

Une autre explication de cette douleur est liée à une perspective évolutive. C’est ce qu’a expliqué le Dr Chris Geiser, professeur associé et directeur du programme d’entraînement athlétique de l’université Marquette.

Avant l’invention des voitures ou même des chaussures, l’Homme était obligé de marcher pieds nus sur des terrains accidentés qui pouvaient facilement causer des blessures qui, quelle que soit leur gravité, pouvaient entraîner la mort si elles s’infectaient. Par conséquent, les personnes ayant les pieds les plus sensibles étaient plus susceptibles de percevoir un danger potentiel et de l’éviter à temps, ce qui leur a donné un avantage évolutif qui s’est transmis aux générations suivantes.

Donc, à chaque fois que tu te cognes le petit doigt et que tu as envie de hurler toutes les injures de la Terre, pense à ce que tes ancêtres ont dû subir pour que ton corps fonctionne ainsi aujourd’hui, et rappelle-toi que la douleur signifie avant tout que ton système nerveux fait bien son travail.

Comment savoir si une blessure est grave :

Même si cela fait très mal, la plupart du temps, la douleur disparaît d’elle-même au bout d’un certain temps. Cependant, il existe des cas où un coup peut causer une blessure plus grave, alors garde un œil sur ton pied.

Il est possible qu’un des os de ton pied ait été fracturé et doive être examiné par un médecin, alors fais attention aux signes suivants :

  • Une douleur qui ne s’atténue pas et qui s’aggrave avec les heures
  • Gonflement de l’orteil touché ou de tout le pied
  • Changements de couleur, ecchymoses noires ou bleues
  • Difficultés pour bouger l’orteil
  • Douleur lors de la marche ou de la station debout
  • Changements dans la forme du pied / l’os semble mal placé

As-tu déjà été victime d’un petit orteil qui dépasse ? À quelle autre douleur pourrais-tu comparer celle-ci ? Laisse un message dans les commentaires, et n’hésite pas à partager cet article avec les personnes de ton entourage !

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