10 Histoires sur les raisons pour lesquelles les gens continuent à rester dans une relation même lorsque tout va mal

Psychologie
Il y a 5 ans

Des psychologues du monde entier réfléchissent aux raisons pour lesquelles certaines personnes luttent pour continuer à maintenir une relation dans laquelle elles ne sont pas heureuses. Bien sûr, la plupart des couples ne se séparent pas à cause des enfants ou des biens matériels : ils ne veulent pas nuire aux premiers ou diviser les seconds. Mais il y a aussi d’autres raisons, comme la peur de la solitude ou du changement. Pour savoir quelles autres choses maintiennent les gens dans une relation toxique, nous avons demandé à plusieurs hommes et femmes pourquoi ils ne rompaient pas avec leur partenaire, même si les moments négatifs avec eux l’emportaient largement sur les positifs. Tu pourras lire leurs témoignages dans cet article

Sympa a interviewé des personnes qui se sont déjà retrouvées dans ce genre de situation et c’est avec leur permission que nous voulons partager leurs histoires avec toi.

Mes parents se sont séparés quand j’avais 5 ans. Ma mère a commencé à chercher un nouveau mari pratiquement le lendemain du divorce, parce qu’elle avait été élevée sous la devise “Une femme célibataire a un problème”. On m’a inculqué la même chose, alors j’ai dû me préparer au rôle de la femme idéale qui ferait tout pour le bien de son mari. Ma mère m’a appris à cuisiner, coudre, nettoyer, et quand j’avais 10 ans, elle a glissé un livre dans ma chambre sur la façon dont on fait les bebés.

J’ai épousé le fils d’un ami de ma mère quand j’avais 20 ans. Un mois après le mariage, il m’a trompée, et il m’en immédiatement informée en m’expliquant que “L’homme est un chasseur, et la femme doit rester à la maison et subir.” Pendant plusieurs années, il est allé régulièrement “chasser”, pendant que je préparais ses soupes et que j’essayais toujours d’être belle (comme dans le film Perfect Women), en suivant les préceptes de ma mère, pour ne pas devenir une “femme avec un problème”. Finalement, il m’a quittée pour une fille qui aimait la pêche et la randonnée plus que tout et qui ne se maquillait jamais.

M., 28 ans

C’était mon deuxième mariage, et le premier ne s’était pas très bien terminé : avec mon ex-mari, nous avons pratiquement tout divisé de manière très pénible. Mais avant le divorce, rien ne laissait présager des problèmes. Mon premier mari était un homme cohérent et généreux, je ne pouvais même pas imaginer que nous en arriverions là. Apparemment, quelque part au fond de mon âme, j’avais terriblement peur de repasser par un second divorce sachant que le premier m’avait coûté beaucoup nerveusement, alors je n’osais pas rompre la relation pourtant obsolète que j’avais alors. Comment tout cela s’est-il terminé ? Il a trouvé une autre femme, est parti en disant que cela faisait longtemps que je n’éprouvais plus rien pour lui que de l’amitié. Nous n’avons rien divisé.

M., 36 ans

J’ai vécu avec ma femme par pitié. C’était quelqu’un de très bien, très gentil. Elle a aidé des orphelinats, des foyers et Dieu sait qui d’autre. Elle n’a jamais dit du mal de qui que ce soit. Et elle m’aimait beaucoup, on pourrait dire qu’elle me traitait comme un roi. Je sentais que je commettrais littéralement un crime si je l’abandonnais, qu’elle ne pourrait pas survivre sans moi dans ce monde cruel et mauvais, et je me sentais comme un vrai Superman pour cela. Finalement, il s’est avéré qu’elle vivait aussi avec moi par pitié, pensant que je serais complètement impuissant face aux problèmes de la vie quotidienne. Dans l’un des orphelinats qu’elle fréquentait, elle a rencontré un homme, également volontaire, mais elle ne m’a quitté que lorsqu’il a insisté pour tout me raconter. Maintenant je suis ami avec eux deux et je suis même devenu le parrain de leur fils.

E., 30 ans

J’ai été célibataire pendant longtemps et aucune de mes relations n’a duré plus de deux mois. Je ne me suis mariée qu’à l’âge de 30 ans, et je ne l’ai fait que parce que j’avais peur d’être seule à vie. Lui cherchait apparemment une femme au foyer pour remplacer sa mère récemment décédée. On n’a même pas fait de fête pour notre mariage, on est juste allés à l’état civil et on a signé.

Un mois plus tard, je suis tombée enceinte. Ce fut un moment très difficile, je n’arrivais pas à penser aux sentiments et à ce genre de choses. L’enfant n’est pas né en très bonne santé, le père ne s’y intéressait pratiquement pas, mais je n’osais pas divorcer par crainte de me retrouver seule. Quelques années plus tard, lorsque la santé de mon fils s’est améliorée, j’ai fait mes valises et je suis allée chez mes parents, puis j’ai demandé le divorce. Ce qui est drôle, c’est qu’il n’a même pas compris pourquoi.

S., 35 ans

Tu te souviens d’un des épisodes de Sex in the City, où Carrie rencontre un gars qui a une famille formidable ? C’est presque la même chose qui m’est arrivée. J’ai récemment déménagé dans une nouvelle ville et j’ai rencontré un garçon gentil et cultivé lors d’un “speed dating”. On est sortis ensemble pendant un mois, et il m’a invitée à une fête de famille. C’étaient les plus belles personnes du monde, et je me suis tout de suite liée d’amitié avec sa sœur.

Un autre mois plus tard, nous avons commencé à vivre ensemble, et il s’est avéré qu’il ne savait rien faire dans la maison, et toutes ses décisions (y compris le travail) se prenaient seulement après consultation avec sa mère. J’ai vécu avec lui pendant un an, mais à la fin, je ne pouvais plus le supporter et j’ai décidé de partir. D’ailleurs, même sa sœur était de mon côté. Maintenant, en me demandant pourquoi je ne suis pas partie plus tôt, j’en suis venue à la conclusion que j’avais simplement peur de perdre les seuls amis proches que j’avais dans cette ville.

O., 25 ans

Ce n’est pas mon histoire, c’est celle de ma mère. Notre père n’était pas, c’est le moins qu’on puisse dire, la meilleure personne au monde. Non, il n’a pas frappé maman, il ne l’a pas insultée et il n’a même pas bu ou fumé. Mais c’était, pour ainsi dire, un incapable chronique. Au cours de sa vie, il a dû travailler une paire d’années, et le reste du temps, il l’a passé sur un canapé avec un livre, sans se préoccuper de l’existence des gens autour de lui.

J’ai un frère et une sœur, donc ma mère a dû s’occuper de trois enfants (quatre en comptant mon père qui n’a jamais rien fait pour aider à la maison) et travailler. Quand j’ai grandi et que mon père est mort, j’ai demandé à ma mère pourquoi elle n’avait pas divorcé. Elle a répondu qu’elle vivait avec lui pour les enfants, afin de ne pas les laisser sans père, et qu’il “ne buvait pas et ne la battait pas”. Je n’ai rien dit, mais je pense qu’on n’a jamais eu de père de toute façon.

P., 24 ans.

Cela peut paraître étrange, mais je ne me suis pas séparé de mon ex-femme par sentiment de possessivité. Elle était très belle, mais pas très intelligente. Avec elle, j’ai préféré les magazines de mode aux livres, et les comédies ridicules avec un sens de l’humour étrange aux bons films. Mais c’était une excellente ménagère, elle savait cuisiner et tout ça. J’adorais sortir avec elle et j’aimais que d’autres gars se retournent pour la regarder.

J’ai réalisé que je ne l’aimais pas un mois après le mariage, mais l’idée que cette beauté finisse dans les mains de quelqu’un d’autre me rendait fou. Trois ans après le mariage, j’ai rencontré une fille d’apparence commune, mais très intelligente, et je me suis séparé de ma femme. Je dois reconnaître son mérite, elle est partie discrètement. Honnêtement, je ne pense pas qu’elle ait même compris ce qui s’était passé.

I., 41 ans

Cela fait 10 ans que j’ai pas rompu avec mon compagnon après 5 ans d’une relation malheureuse. En fait, nos parents nous avaient réunis, et nous n’avons pas trop résisté parce que nous étions très puérils. Ils nous ont acheté un appartement et nous y ont installés. Un an plus tard, nous avons eu un fils dont franchement, nous n’avions pas besoin.

Je n’étais pas particulièrement malheureuse, mais je n’étais pas heureuse non plus. Il devait probablement ressentir la même chose. Parfois, je disais à ma mère que je voulais vivre sans mon mari, mais elle me disait qu’elle cesserait de m’aider financièrement (et elle nous entretenait pratiquement) et que je devrais alors me trouver un emploi. Nous avons divorcé lorsque mon mari a croisé son ancienne camarade de classe qu’il aimait beaucoup et qu’il est parti sans revendiquer de droits ni sur l’appartement ni sur son fils.

E., 39 ans

Nous nous sommes mariés, comme on dit, pour le grand Amour. Nous avons vécu 5 ans en parfaite harmonie, 2 enfants sont nés, tout allait bien. À un moment donné, elle a soudainement changé : elle est devenue irritable, elle était constamment de mauvaise humeur. J’ai essayé de découvrir ce qui n’allait pas chez elle, parce que mes sentiments pour elle n’avaient pas changé, mais plus je lui demandais, plus elle s’isolait.

Un jour, elle a finalement baissé les bras et m’a dit qu’elle avait rencontré un autre homme au travail et qu’ils avaient une liaison. Nous avons parlé, et elle a promis de se séparer de lui, et je lui ai pardonné parce que je l’aimais. Ma femme a rompu avec lui, mais je ne pouvais pas oublier la trahison, et cela m’a empêché de vivre en paix parce qu’il n’y avait plus de confiance. Par conséquent, un an plus tard, j’ai demandé le divorce, même si mes sentiments pour elle n’avaient pas changé.

S., 39 ans

Mon enfance n’a pas été facile. Non, on ne m’a pas laissée seule et je n’avais pas faim, mais je n’aime pas me souvenir de cette période de ma vie. Je n’avais pas de père, et ma mère travaillait dans 3 endroits pour nous nourrir, alors elle rentrait rarement à la maison. J’ai été élevée par ma grand-mère, une femme très dure et parfois franchement cruelle. Elle ne m’a pas frappée, mais elle m’humiliait constamment. Elle me disait que j’étais stupide, laide et que je ne me marierais jamais parce que des idiotes comme ça “Personne n’en voulait, même gratuitement”.

J’ai épousé à l’âge de 18 ans un garçon qui m’avait fait la cour depuis le CP à l’école et qui m’avait demandée en mariage au bal de promo. Je ne ressentais rien pour lui, mais nous avons vécu tranquillement et paisiblement pendant 5 ans, jusqu’à ce que je rencontre un homme dont je suis tombé amoureuse. Pourquoi ai-je vécu avec lui ? Très probablement par sentiment de gratitude pour le fait qu’il ait bien “voulu de moi”.

A., 28 ans

 

Et toi, es-tu déjà resté dans une relation qui touchait à sa fin ? Raconte-nous ton histoire dans les commentaires.

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