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On a tous connu ces jours où notre ventre fait des siennes : un peu de ballonnements, ou cette sensation bien trop familière d’indigestion après un gros repas. Mais si ces symptômes étaient plus qu’un simple excès à midi ? Pour beaucoup, les premiers signes du cancer de l’estomac peuvent facilement être confondus avec quelque chose de bien moins grave, comme une gastro ou un trouble digestif. Dans cet article, on va explorer les signes clés que tu ne devrais jamais ignorer, car quand il s’agit de ta santé, mieux vaut être prudent que regretter.
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Des recherches récentes montrent que les médecins détectent de plus en plus tôt le cancer de l’estomac, ce qui signifie qu’il est souvent repéré à un stade plus facilement traitable. C’est une avancée majeure dans la lutte contre une maladie longtemps difficile à combattre.
Fait surprenant, le cancer de l’estomac est en hausse chez les jeunes adultes, alors qu’il était historiquement plus fréquent chez les personnes âgées. Une étude basée sur les données du National Cancer Institute a révélé que les diagnostics à un stade précoce ont augmenté de 53 % entre 2004 et 2021.
Pendant ce temps, le nombre de cas où le cancer s’est propagé aux ganglions lymphatiques ou aux organes voisins a chuté de 38 %, et ceux avec métastases à distance ont diminué de près de 8 %.
Le Dr Mohamed Tausif Siddiqui, auteur principal de l’étude et gastro-entérologue à la Cleveland Clinic, attribue ces progrès à l’amélioration de l’imagerie endoscopique et à l’usage plus répandu des endoscopies digestives hautes, qui permettent de détecter le cancer plus tôt. En fait, 2021 a été la première année où les cas de cancer de l’estomac détectés à un stade précoce ont dépassé ceux diagnostiqués à un stade avancé — une avancée considérable.
Le Dr Siddiqui a également souligné que diagnostiquer le cancer de l’estomac tôt permet des traitements moins invasifs et de meilleurs résultats pour les patients. Il a présenté ces résultats lors du Digestive Disease Week, une grande conférence médicale internationale.
Bien que les taux de cancer de l’estomac aient légèrement diminué dans l’ensemble — passant de 8,44 cas pour 100 000 personnes en 2000 à 7,53 en 2021 — une tendance inquiétante se dessine : les jeunes adultes, en particulier les femmes, sont de plus en plus souvent diagnostiqués, et leurs cas sont généralement détectés à un stade plus avancé.
Les chercheurs tentent encore de comprendre les raisons de cette évolution, mais une chose est sûre : la détection précoce est cruciale. Selon les études, lorsque le cancer de l’estomac est détecté avant qu’il ne se propage, le taux de survie à cinq ans atteint 75 %. En revanche, s’il s’est étendu aux ganglions lymphatiques ou aux organes voisins, ce taux chute à 36 %. Et s’il a atteint des parties plus éloignées du corps, le taux de survie tombe à seulement 7 %.
Actuellement, les personnes ne sont testées pour le cancer de l’estomac que si elles présentent des symptômes, des antécédents familiaux ou d’autres facteurs de risque. C’est problématique, car le cancer de l’estomac se développe souvent lentement et ne présente pas de symptômes évidents aux premiers stades. Quand les symptômes apparaissent enfin, ils peuvent être flous et facilement confondus avec autre chose, comme une indigestion ou un reflux gastrique.
Le Dr Mojun Zhu, oncologue spécialisée dans les cancers gastro-intestinaux, a expliqué que beaucoup de jeunes patients minimisent leurs symptômes, pensant qu’il s’agit simplement d’une indigestion ou de reflux, et ne consultent donc pas de médecin immédiatement.
Voici quelques signes précurseurs du cancer de l’estomac à surveiller :
Au fur et à mesure que le cancer progresse, les symptômes peuvent devenir plus perceptibles, notamment :
Le Dr Zhu a ajouté que les gens consultent généralement un médecin lorsque les symptômes s’aggravent, comme une perte de poids ou des difficultés à manger ou à avaler.
En se projetant vers 2025, l’American Cancer Society estime qu’environ 30 300 nouveaux cas de cancer de l’estomac seront diagnostiqués aux États-Unis, avec environ 10 780 décès attendus.
Les personnes les plus à risque sont celles qui présentent une infection à Helicobacter pylori, des antécédents familiauxde la maladie, certaines conditions génétiques, ou encore des troubles digestifs chroniques comme le reflux acide. Le risque augmente aussi en cas de surpoids, de sédentarité, ou après une chirurgie de l’estomac. L’alimentation joue également un rôle important : consommer beaucoup d’aliments fumés, salés ou marinés, et pas assez de fruits et légumes, peut accroître le risque — surtout si cela est associé à la consommation de tabac ou d’alcool en excès.
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