Ça fait peur quand même...
10 venins mortels que la science utilise comme médicaments pour les humains
L’idée d’accepter d’ingérer du venin semble être une folie, car nous savons tous que certains animaux peuvent tout simplement nous tuer via leur poison. Et pourtant, cela fait plusieurs années que la “vénomique” est pratiquée, une branche scientifique étudiant le venin des animaux pour déterminer ses composantes biochimiques et les transformer en médicaments. Le but ? Trouver de nouvelles alternatives thérapeutiques pour traiter certaines pathologies.
Sympa a voulu en savoir plus sur cette discipline scientifique et va te raconter quels venins sont extraits de quels animaux, et à quoi ils servent.
La spécialité qui transforme les venins en médicaments
La vénomique est donc un domaine de travail de recherche réalisé par des spécialistes en génétique, protéines et molécules. Ces derniers cherchent à comprendre les différents types de venins, leur potentiel et la façon de les transformer en produits curatifs ou pour soulager la douleur. Il existe ainsi plusieurs médicaments qui contiennent du venin animal.
1. Venin de vipère pour traiter l’hypertension
Les serpents ont toujours eu une mauvaise réputation car leur venin peut tuer une personne en un temps record. Pourtant, le Bothrops jararaca (la vipère brésilienne) a permis d’améliorer la santé de nombreuses personnes : son venin a conduit au développement d’inhibiteurs de l’enzyme de conversion, médicament utilisé dans l’hypertension artérielle ou l’insuffisance cardiaque en créant un produit appelé Captopril. Il a été testé sur plus de 5 000 personnes depuis 1976 et toutes ont été guéries sans aucun effet indésirable.
2. Salive du Monstre de Gila pour lutter contre le diabète
Byetta est un médicament sur ordonnance qui aide à faire baisser la glycémie chez les patients atteints de diabète de type II. Un tel composant est obtenu à partir de la salive du monstre Gila, un lézard typique du Mexique et des États-Unis qui, via ses acides aminés, est bénéfique à de nombreuses personnes.
3. Venin du bigorneau pour soulager les douleurs chroniques
Les escargots sont utilisés comme sources de protéines et il y a d’autres personnes qui extraient leur huile pour la vendre sur le marché de la cuisine gourmet. Cependant, l’espèce Conus est utilisée dans le Ziconotide ou Prialt, le seul médicament dérivé à ce jour du venin du bigorneau qui agit au niveau du système nerveux central, pour le soulagement des douleurs chroniques sévères.
4. Venin de serpent à sonnettes pour les problèmes cardiovasculaires
Ce serpent originaire du Canada, des États-Unis et du Mexique est également très redouté, mais contrairement à d’autres, sa morsure n’est pas capable de tuer l’être humain. Son venin sert d’anticoagulant, aide à prévenir les problèmes cardiovasculaires et autres syndromes coronariens. On le trouve dans les pharmacies sous le nom d’Eptifibatide.
5. Venin d’araignée pour antibiotiques
L’Australie est un pays doté de nombreuses espèces animales, dont certaines sont très dangereuses, comme cette araignée, considérée comme la plus meurtrière au monde. Cependant, ce que peu de gens savent, c’est que derrière son puissant venin, qui est encore à l’étude, est apparu une excellente qualité : la gomesina. En plus d’agir comme antibiotique, cette substance a de grands effets contre les cellules cancéreuses, plus particulièrement le cancer de la peau.
6. Sangsue pour les chirurgies et les greffes
Les sangsues sont utilisées à des fins médicales depuis de nombreuses années, car certaines sociétés considéraient que l’excès de sang était la cause de problèmes de santé majeurs chez les humains. Aujourd’hui, les sangsues sont utilisées dans les greffes de peau ou les chirurgies, mais ces animaux ont aussi plus de 60 composés dans leur venin qui servent d’anesthésiant, d’anticoagulant et d’anti-inflammatoire.
7. Venin de chauve-souris pour réguler la tension artérielle
La chauve-souris vampire se nourrit uniquement de sang, c’est-à-dire qu’elle produit un venin qui interrompt la coagulation et lui permet de s’alimenter. Pour cette raison, les scientifiques ont établi que deux toxines contenues dans leur potion servent d’anticoagulants, mais ils ont aussi découvert certaines molécules qui pourraient servir de régulateurs de la pression artérielle.
8. Venin d’anémone marine pour les maladies auto-immunes
Ces animaux marins ont des tentacules qui injectent du venin. Depuis 1990, les scientifiques l’étudient, car ses toxines agissent comme inhibiteurs. À ce jour, ils travaillent toujours sur un médicament capable de combattre les maladies auto-immunes comme la polyarthrite rhumatoïde, la maladie cœliaque ou le lupus. Cependant, ce processus nécessite des fonds financiers importants et il faudrait entre 3 et 5 ans pour le créer.
9. Venin de serpent pour infarctus du myocarde
Tirofiban est le nom du médicament pour traiter les infarctus du myocarde et il est fabriqué avec le venin de la couleuvre d’Afrique. En 1998, les experts cardiovasculaires ont constaté que ce médicament a permis de réduire de 32 % le nombre de décès.
10. Venin de scorpion bleu pour les maladies malignes
Cuba mène des recherches sur le venin du scorpion bleu et ses propriétés curatives dans certaines maladies malignes. Le produit n’est pas accessible à tous, car il est endémique à l’île et doit être importé. Selon les médecins cubains, Escozul (nom du produit) détruit les cellules malignes et agit comme traitement complémentaire du cancer.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, des substances que nous éviterions soigneusement au quotidien peuvent sauver des vies grâce à la science. Que penses-tu de ces moyens utilisés pour fabriquer des médicaments ? Connais-tu quelqu’un qui a déjà été traité avec ce type de remèdes ? Dis-nous tout dans les commentaires ci-dessous.
Commentaires
Après tout, je pense que c'est un moyen comme un autre de soigner les personnes !
Quand on regarde la composition des médicaments, on est plus à ça près
Je savais déjà que le venin d’araignée était bon pour le cancer de la peau
Les médicaments sont déjà des poisons ambulants, alors un peu plus ou un peu moins