12 Choses sur les vieilles photos qui nous semblent étranges, mais qui étaient normales à l’époque
Certains moments représentés sur des photographies anciennes peuvent nous laisser perplexes. Souvent, nous ne comprenons pas immédiatement à quoi servait telle ou telle chose, ou nous pensons sincèrement que de nombreux dispositifs sont apparus relativement récemment et que nos ancêtres ne pouvaient tout simplement pas les utiliser.
Une taille fine et une peau parfaite
On pense qu’à l’époque victorienne, les femmes se serraient impitoyablement dans des corsets pour réduire leur taille à 45 cm. En effet, de nombreuses photographies de cette époque montrent des femmes aux formes impressionnantes. Cependant, ce sont souvent les photographes qui récompensaient les mannequins à la “taille de guêpe”. La silhouette en sablier étant considérée comme l’étalon de la beauté dans la seconde moitié du XIXe siècle, les photographes retouchaient la silhouette sur le négatif à l’aide d’un crayon taillé, de peintures et d’autres accessoires.
Si le photographe ne savait pas comment éditer les images — supprimer les plis disgracieux de la robe, réduire le volume de la taille ou rendre les épaules plus inclinées — il pouvait perdre beaucoup de clients. Toutefois, les professionnels ne recommandaient pas les retouches excessives, car ces photos rendaient les mannequins invraisemblables.
La silhouette de la femme n’a pas été la seule à être éditée. Les photographes ont soigneusement retouché les plaques négatives pour que la peau soit radieuse et qu’aucun bouton ne soit visible sur le visage. Un crayon pointu était utilisé pour ajouter des reflets à l’image, et un crayon émoussé était utilisé pour travailler les joues et le menton afin qu’ils apparaissent plus clairs sur la photographie. C’est pourquoi de nombreux négatifs qui ont survécu jusqu’à aujourd’hui ont un aspect effrayant, la peau des modèles étant couverte de craquelures et d’égratignures.
Les “réveilleurs” professionnels
Jusque dans les années 1970, il existait dans certains pays européens une profession inhabituelle : le “réveilleur”. Dans les régions industrialisées, les gens travaillaient en plusieurs équipes dans les usines. Les réveils mécaniques étaient trop chers et pas très fiables. Les travailleurs ont donc engagé des hommes ou des femmes qui, pour une somme modique, frappaient à leur fenêtre jusqu’à ce que le client se réveille.
Au début, les “réveilleurs” sonnaient à la porte, mais cette méthode a rapidement fait l’objet de plaintes de la part des voisins, dérangés par le bruit. En outre, les bruits forts réduisaient involontairement les revenus des professionnels eux-mêmes. Les personnes vivant à proximité du client se sont également réveillées, mais elles n’ont pas payé pour le service lui-même. Les “réveilleurs” ont donc commencé à utiliser de longs bâtons, qu’ils utilisaient pour frapper doucement aux fenêtres des chambres.
Tour téléphonique à Stockholm
En 1887, la capitale suédoise disposait d’une tour téléphonique capable d’accueillir quelque 5 500 lignes téléphoniques. Toutes ces lignes étaient connectées individuellement à la construction, ce qui donnait à la tour un aspect un peu intimidant. De plus, les habitants de Stockholm ont rapidement détesté la construction et la société a été contrainte d’engager un architecte pour en améliorer l’aspect. Quatre tours pointues ont été ajoutées à la construction.
En 1913, les compagnies de téléphone sont passées aux communications souterraines et la tour a perdu de son importance. En 1953, le bâtiment a été démantelé.
Police des plages
Dans les années 20 du siècle dernier, les maillots de bain plus moulants et plus courts sont devenus à la mode. Tout d’abord, il était beaucoup plus confortable de nager avec ces maillots. D’autre part, le bronzage devenait de plus en plus populaire et les anciens maillots de bain couvraient presque entièrement le corps. Mais les modèles trop ouverts ne plaisaient pas à tout le monde.
De nombreux propriétaires de plages privées ont introduit un code vestimentaire strict stipulant la longueur de la jupe. Les contrevenants s’exposaient à de lourdes amendes. Sur les plages publiques, des gardes étaient chargés de mesurer la distance entre le bord de la jupe et le genou à l’aide d’une règle. Si la distance dépassait 15 cm, les jeunes filles étaient menacées d’ennuis.
Protection du visage contre la neige et le vent
Il est aujourd’hui difficile de dire si cette invention a été populaire. Une photographie de cônes a été publiée pour la première fois dans le magazine néerlandais Het Leven (Life). On y voyait deux Montréalais portant des masques spéciaux pour se protéger des intempéries en 1939. À ce jour, on ne connaît ni l’auteur de cette photographie ni l’inventeur des cônes. Cependant, selon les experts, dans les années 30 et 40, d’innombrables produits en plastique sont apparus dans les magasins. Il est donc fort probable que ces masques n’aient pas été perçus comme quelque chose de surprenant.
Simulateur de ski pour la maison
Les premières machines d’exercice ont fait leur apparition dans les foyers au milieu du 19e siècle. L’orthopédiste Gustav Ernst, qui a inventé un gymnase domestique compact, selon les normes de l’époque, a beaucoup parlé des avantages de l’exercice quotidien. Cet appareil consistait en un système de blocs, de poids et de cordes fixés au mur. Seuls les riches pouvaient s’offrir un tel appareil.
Le fitness est devenu vraiment populaire dans la seconde moitié du siècle dernier, après l’avènement de la télévision. Mais les appareils de fitness à domicile existaient déjà avant cela. Ainsi, la jeune fille sur la photo montre un simulateur de ski pour la maison en 1939. La publicité promettait aux acheteurs qu’ils pourraient maîtriser tous les mouvements nécessaires sans même quitter leur appartement.
Journaux par fax
Dans les années 1930, la radio avait acquis une popularité sans précédent, tandis que les journaux étaient déjà considérés comme une relique du passé. Afin de regagner l’intérêt des lecteurs, les éditeurs ont décidé d’utiliser les nouvelles technologies et de recourir à la communication par télécopie. L’idée était de transmettre par ondes radio une version courte des nouvelles, accompagnée d’illustrations, à un récepteur domestique rempli de papier, puis d’imprimer le numéro.
De cette manière, les journaux pouvaient publier les dernières nouvelles à tout moment sans avoir besoin d’une presse d’imprimerie. Certains médias imprimés ont même acheté des stations de radio à cette fin. Cependant, l’étoile de ces journaux s’est rapidement éteinte. Tout d’abord, les machines spéciales pour l’impression étaient assez chères. Deuxièmement, les journaux étaient très sales et il fallait se laver les mains après 10 à 15 minutes de lecture. Troisièmement, la télévision était beaucoup plus attrayante pour le public.
Poussette équipée d’un récepteur radio
Le développement de la communication par radio a conduit les inventeurs à penser que les récepteurs pouvaient être utilisés non seulement à la maison. Les parents de bébés particulièrement agités se sont vu offrir des landaus équipés d’une radio, pensant que la musique aiderait à calmer les bébés. Cependant, il n’était pas facile de promener l’enfant dans un tel appareil, car en plus du récepteur, l’antenne, le haut-parleur et la batterie étaient fixés au corps de l’enfant.
Mais cette invention a inspiré aux rédacteurs du magazine Science and Invention le premier système d’alarme permettant d’alerter les forces de l’ordre si quelqu’un décidait de voler le landau. On ne sait pas s’ils ont réalisé cette idée.
Vélo amphibie
L’idée qu’une bicyclette puisse rouler sur l’eau a effleuré l’esprit de nombreux concepteurs au XIXe siècle. Les inventeurs ont proposé au public des modèles amphibies et des bicyclettes purement aquatiques. De nombreux modèles ont été brevetés, mais aucune bicyclette n’a jamais été produite en série.
Cependant, le rêve d’une bicyclette amphibie n’a pas disparu. En 1932, un nouveau modèle — Cyclomer — est présenté à Paris. On ne sait pas si cette bicyclette a été un succès.
Un aspirateur au lieu d’un sèche-cheveux
Avant l’invention du sèche-cheveux, certaines femmes aux cheveux longs et épais utilisaient un aspirateur pour se sécher les cheveux. L’appareil n’aspirait pas seulement la poussière, mais soufflait également de l’air chaud de l’autre côté. C’est là que les dames raccordaient le tuyau. Cependant, ce sèche-cheveux n’a pas disparu, même après l’apparition de petits sèche-cheveux portables en 1911. La photo montre une jeune femme se séchant les cheveux avec un aspirateur dans les années 1960.
Lunettes pour lecture au lit
Les lunettes spéciales Hamblin ont été créées en 1936. Les inventeurs ont conçu ces lunettes sur le principe du périscope, de sorte que leurs propriétaires pouvaient lire des livres à un angle de 45°, allongés dans leur lit et sans se fatiguer le cou. Malheureusement, ce modèle n’est jamais devenu populaire, mais de nombreux appareils ont été conçus à son image, que l’on peut encore trouver dans le commerce.
Maillots de bain en bois
À la fin des années 1920, un inventeur inconnu a eu l’idée que le placage pouvait faire un excellent maillot de bain. Pour faire connaître le nouveau produit et soutenir en même temps l’industrie du bois dans la région, l’entreprise a engagé une équipe de mannequins et a organisé une séance de photos.
Les jeunes filles ont déclaré que les maillots de bain en bois étaient confortables, élégants et bon marché. En outre, il était facile de fabriquer un tel maillot de bain soi-même. Les fabricants ont également fait remarquer que les maillots de bain en bois de placage sont parfaits pour les débutants, car ils ont une bonne flottabilité. Il est vrai qu’aujourd’hui, il est difficile de déterminer à quel point il était agréable de porter un tel article.
Et voici 20 inventions si étranges qu’on ne peut pas croire qu’elles existent vraiment.