9 Nouveaux phénomènes qui ont soudain fait irruption en 2020 sans que nous ayons le temps de nous en rendre compte
Quel que soit notre âge ou l’année indiquée sur le calendrier, rien ne nous rend aussi nostalgiques que l’odeur du parfum d’un être cher ou la chanson que nous adorions écouter dix ans plus tôt. Cependant, il existe des choses qui nous rappellent inévitablement une certaine période de notre vie. Par exemple, nous associons souvent les années 90 avec les jeunes filles aux tops courts et aux barrettes papillon, et les années 2000 sont généralement synonymes de glamour et de téléphones à clapets. Maintenant, nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère. Dans les années 2020, nous n’avons encore aucune idée des particularités que nos descendants associeront à notre époque.
Chez Sympa, nous avons décidé de découvrir quels nouveaux phénomènes sont apparus au tournant des années 2010 — 2020 et qui laisseront probablement une trace dans l’histoire de l’humanité.
Le sadfishing
Si auparavant, la plupart s’efforçaient de se sauver la face dans les situations difficiles et parfois même de sembler plus cool qu’ils ne le sont en réalité, il est aujourd’hui à la mode d’exposer ses émotions et ses pensées les plus profondes. Ce phénomène, lors duquel les internautes partagent leurs sentiments et pleurent (au sens propre comme au sens figuré) devant un large public est appelé sadfishing. Ce mot a été pour la première fois utilisé en 2019 par la journaliste britannique Rebecca Reid. Ce terme peut être littéralement traduit comme “La pêche à la tristesse”.
Le sadfishing a été accueilli de manière plutôt mitigée : certains compatissent sincèrement avec la personne, d’autres l’accusent d’hypocrisie. D’ailleurs, certaines célébrités pratiquent elles aussi le sadfishing, dont par exemple, le mannequin Kendall Jenner qui a partagé dans sa story sur Instagram l’histoire de sa lutte contre l’acné, Justin Bieber qui a ouvertement admis avoir eu des problèmes mentaux, et Billie Eilish qui pleure souvent en public et ajoute des publications avec des inscriptions tristes.
Selon certaines recherches, les personnes ayant une forte triade noire — le narcissisme, le machiavélisme et la psychopathie — veulent souvent attirer l’attention du public vers elles. C’est pour cette raison qu’elles peuvent très probablement devenir les auteurs de publications du genre.
Les e-girls et e-boys
Les e-girls et e-boys sont les représentants d’une nouvelle subculture qui correspondent en quelque sorte aux emos d’antan. Ils sont faciles à reconnaître grâce à leur compte vif sur TikTok et Instagram, leur ombre à paupière rose, leurs gros traits d’eye-liner sur les yeux, leur couleur de cheveux non-naturelle, ainsi que grâce aux fards sur l’arête de leur nez.
Les intérêts des emos de la génération Z sont assez vastes : ils jouent à des jeux vidéo, regardent des animes, suivent les tendances du net et écoutent des artistes modernes et à la mode comme par exemple Billie Eilish et Lil Peep.
Cependant, il est vrai qu’ils sont fortement différents de la sous-culture qui était populaire dans les années 2000. Ces derniers essayaient de transmettre leurs points de vue à la société, et leur apparence inhabituelle n’était nécessaire que pour attirer l’attention et s’auto-identifier.
Quant aux nouveaux emos, les dénommés e-girls et e-boys, il est impossible de les rencontrer dans la rue, car il ne s’agit pas d’une sous-culture typique, mais d’une nouvelle version en adéquation avec notre nouvelle époque des réseaux sociaux. Ici, il est plutôt question d’apparence, et non pas d’idées. Il s’agit en fait d’un rôle, d’une personnalité alternative qui n’existe que sur les réseaux sociaux.
Les photos accroupis
Cette pose nommée getting leggy en anglais, alias accroupis en français, est soudain devenue populaire non seulement parmi les adolescents, mais aussi parmi les célébrités de renommée mondiale : elle permet de donner un petit air audacieux et provocateur. Kylie Jenner, Emily Ratajkowski et d’autres célébrités populaires sur Instagram prennent souvent cette pose sur les photos qu’elles publient sur ce réseau social.
Les doomers
Beaucoup de gens connaissent déjà la signification des mots zoomer et boomer, mais le terme doomer est relativement nouveau et n’est pas encore connu de tous les internautes modernes. En fait, le terme doomer n’a pas encore été inclus dans la théorie officielle des générations, mais pour faire сourt, ce sont des milléniaux qui se différencient des autres de par une vision pessimiste de la vie. Ils estiment qu’il est insensé de lutter contre le changement climatique, l’épuisement des ressources naturelles, et même la corruption. Généralement, ces personnes souffrent de troubles mentaux, n’arrivent pas à bien s’adapter dans la société, ont de mauvaises habitudes dès leur plus jeune âge et écoutent de la musique dépressive.
Le terme doomer a été pour la première fois mentionné dans le commentaire de l’essai de Jonathan Franzen Et si on arrêtait de faire semblant, publié en 2019 dans le journal The New Yorker.
La culture woke
Lorsqu’on parle de culture woke, il est généralement question de personnes très sensibles à l’injustice sociale et qui défendent les droits des différentes populations, des féministes, ainsi que des représentants de LGBT.
Cependant, dans l’environnement médiatique, il existe un avis selon lequel certaines personnes voient de l’oppression même là où il n’y en a pas. De plus, l’apparition de la culture woke a conduit les entreprises à tirer avantage de l’idéalisme des gens et à créer des campagnes de marketing orientées vers ces personnes progressistes.
Les nano-influenceurs
Les blogueurs ayant une audience de plusieurs centaines de milliers de personnes ont été remplacés par les nano-influenceurs n’ayant que 1 000 — 5 000 abonnés. Leurs pages Instagram ne sont pas aussi glamour et parfaites, et leurs photos n’ont pas été retouchées avec des dizaines de filtres divers. Ainsi, l’abonné a le sentiment que l’influenceur lui est plus proche, et il lui fait donc plus confiance qu’aux blogueurs parfaits qui semblent être venus tout droit de couvertures de magazines de mode.
Les marques, quant à elles, commencent à faire plus attention à la qualité des abonnés plutôt qu’à la quantité. En gros, l’achat de la publicité chez les nano-influenceurs revient à moins chère, et leur audience est plus fidèle que celle des grands blogueurs.
Les groupes et pages fermés
Les amis proches, ainsi que les groupes fermés et les petites communautés : selon la déclaration de Mark Zuckerberg en début d’année, voici ce qui attend Facebook et Instagram. Internet se “renferme” de plus en plus : les blogueurs créent des comptes privés séparés auxquels on ne peut s’abonner qu’en payant un supplément, et de nombreuses stars préfèrent ouvrir leurs pages uniquement aux abonnés.
De plus, il devient de plus en plus difficile de trouver des informations de qualité parmi l’énorme couche d’informations diverses et parfois inexactes qui se trouvent sur le net.
Les créateurs de filtres
Les filtres sont soudainement devenus l’un des principaux produits visuels sur Instagram, et suite à ce phénomène, une profession spéciale est même apparue sur le marché. Bien que la technologie elle-même existe depuis au moins 3 ans, ce métier vient tout juste de naître. D’ailleurs, les filtres sont initialement apparus dans l’application Snapchat, mais c’est sur Instagram qu’ils ont gagné une aussi grosse popularité.
Le prix d’un filtre est déterminé par la complexité du projet et la taille de la marque qui le crée. Par exemple, un filtre pareil interprété par l’artiste berlinoise Johanna Jaskowska coûtera entre 7 000 et 25 000 euros.
Les vidéos verticales
Les vidéos verticales courtes sont devenues populaires sur internet, car elles sont particulièrement pratiques à regarder sur un smartphone. Souvent, il n’y a pas vraiment de sujet passionnant, mais il y a un visuel ou une image agréable. Avant, nous n’avions que les stories, mais maintenant, le monde de TikTok s’est ouvert à nous. Peut-être que bientôt, nous retrouverons aussi des clips, des films et des streams verticaux, et qu’un jour ils cesseront d’être une expérience, et deviendront quelque chose de tout à fait ordinaire.
À ton avis, quels phénomènes inhabituels deviendront la marque de fabrique de notre époque ? Partage ton avis dans les commentaires !