9 Plantes connues pour leur résistance aux changements climatiques (tu en as peut-être dans ta maison)

C’est curieux
Il y a 5 ans

Les plantes sont des êtres vivants qui, comme les humains, réagissent aux changements de l’environnement. Pour survivre, elles ont besoin d’énergie solaire et absorbent les nutriments du milieu naturel environnant. Les températures qui s’élèvent suite au changement climatique affectent leur développement, mais différentes études scientifiques ont révélé que certaines d’entre elles ont une plus grande capacité d’adaptation tant aux conditions de sécheresse qu’à la chaleur extrême et à l’accumulation des gaz à effet de serre.

Sympa partage avec toi certaines de ces plantes et graines qui pourraient résister au changement climatique et être la clé de l’avenir de l’humanité. Sélectionne celle que tu préfères pour la planter dans un pot ou dans ton jardin.

1. Figuier de Barbarie ou Nopal

Ce genre de plantes de la famille des cactus comprend plus de 300 espèces différentes qui sont présentes sur presque tout le continent américain, de la Patagonie au sud des États-Unis, en passant par le sud de l’Espagne, l’Italie et l’Afrique du Nord.

Un livre publié par les Nations Unies qualifie cette plante d’or vert car ses fruits, les figues de barbarie, très populaires au Mexique et en Argentine, ont une teneur élevée en nutriments, vitamines, minéraux et antioxydants. Leurs graines et leurs tiges sont bonnes pour la santé, tandis que les insectes qui vivent et se nourrissent d’elle fournissent de l’encre pour les textiles et les cosmétiques. Elle peut également être utilisée pour produire du biogaz, une source d’énergie alternative produite par la propre dégradation de la plante.

Comme tous les cactus, il peut survivre aux climats arides, à la sécheresse et aux courtes périodes de fortes pluies. L’autre point qui le rend résistant au changement climatique : il pousse très facilement à l’état sauvage.

2. Carotte Daucus

La carotte Daucus, mieux connue sous le nom de carotte sauvage, pousse dans les mauvaises herbes et les jardins et est pratiquement non comestible à cause de ses fibres dures. Celle qui est mangeable est la sous-espèce sativus, l’un des légumes les plus connus au monde et dont la racine se consomme de plusieurs façons : crue, cuite, cuisinée, au four, frite ou à la vapeur.

La version sauvage est originaire de l’Afghanistan, du Pakistan et de l’Iran, mais elle pousse aujourd’hui dans plusieurs régions d’Asie et d’Europe. Une de ses grandes valeurs est qu’il serait possible de trouver dans ses gènes une façon de créer des carottes comestibles qui, comme leur version sauvage, résisteraient à la sécheresse et à la hausse des températures.

3. Sedum

Ces plantes font partie de la famille des succulentes (ou Crassulaceae, le nom officiel). On les trouve sous différentes latitudes de la planète en raison de leur facilité d’adaptation aux différents climats et du peu d’entretien qu’elles nécessitent. Pour ces raisons et pour leur beauté, elles sont très utilisées pour jardiner, soit dans un petit pot de fleurs, soit dans des espaces plus grands.

Leurs feuilles charnues sont capables de stocker l’eau ce qui signifie qu’elles peuvent survivre à de longues périodes de sécheresse, à un rayonnement solaire excessif et aussi aux précipitations : toutes les conditions qui produisent le changement climatique. Elles résistent également aux vents violents, au gel et aux attaques d’insectes. C’est pourquoi elles sont également une espèce très recommandée pour les toits dits verts : l’utilisation de plantes pour recouvrir les toits des maisons et des bâtiments, ce qui permet entre autres de lutter contre l’effet de serre.

4. Bananier “Musa acuminata”

Musa acuminata est une plante considérée comme l’ancêtre de la banane commerciale. Dans la nature, il existe des spécimens qui conservent leur génétique pure et sont plus résistants au passage du temps, aux changements climatiques et aux ravageurs que les bananes que nous pouvons acheter en magasin.

Les experts du Kew Garden de Londres, l’un des espaces botaniques les plus importants du monde, l’ont choisie comme plante vitale pour l’avenir. Ses graines pourraient être essentielles pour atténuer l’impact du changement climatique sur l’alimentation.

5. Bois de fer de Bornéo

C’est un arbre peu connu originaire de pays d’Asie du Sud-Est comme la Malaisie, l’Indonésie et les Philippines. Bien qu’il pousse dans les forêts tropicales, sa résistance aux changements climatiques est due à son tronc, connu pour être le plus dur et le plus durable au monde.

Commercialisé en Europe sous le nom de “bois de fer de Bornéo”, son bois peut survivre jusqu’à un siècle dans des conditions de sécheresse et peut également durer des décennies immergé dans l’eau sans perdre sa résistance ou sa composition. Ces caractéristiques le rendent intéressant pour les économies locales des régions où il pousse et est fortement abattu. Sa croissance est également très lente (il lui faut près de 200 ans pour atteindre sa taille adulte), ce qui le rend menacé d’extinction.

Il existe cependant plusieurs espaces écologiques qui travaillent pour sa préservation, comme la réserve naturelle de Sangkima, située sur l’île de Bornéo. On y trouve l’espèce la plus ancienne de cet arbre, planté il y a environ 1 000 ans et dont le diamètre est de 2,47 mètres.

6. Globemallow écarlate

La guimauve écarlate (nom scientifique Sphaeralcea coccinea) doit son nom à ses fleurs rouge intense. Sa résistance au changement climatique est due à son adaptabilité aux climats secs. Les régions désertiques et semi-désertiques des États-Unis et du Canada, comme les montagnes Rocheuses, sont son lieu naturel de croissance.

Elle a également la capacité de pousser dans différents types de sols : sablonneux, argileux et salins. On peut dire que c’est un cousin éloigné du coton car ils sont de la même famille, les malvaceous. Elle a des racines très profondes qui lui permettent de bien s’agripper au sol et de chercher de l’eau en profondeur.

7. Aegilops speltoides

Aegilops tauschii, également connu sous le nom de graminées de Tausch est un parent sauvage du blé que l’on trouve dans des produits de tous les jours comme le pain, les biscuits et les pâtes. Il constitue une base importante pour la modification génétique du blé qui, pendant des siècles, s’est produite naturellement et qui, ces dernières années, s’est faite par manipulation directe du génome au moyen de la biotechnologie.

Ses caractéristiques, dont la dureté de l’épi, le rendent plus résistant que le blé le plus couramment semé. C’est donc aussi une réponse à la création d’un blé plus adaptable au changement climatique.

8. Verveine

La verveine est une plante aromatique présente sur presque tous les continents (Europe, Asie, Afrique et Amérique) étant donné qu’elle peut pousser sur une variété de terrains. Il est même très fréquent de la trouver à côté des routes dans les zones rurales. Elle produit de petites fleurs de différentes couleurs (bleu, rouge, violet) et peut atteindre jusqu’à un mètre de hauteur.

La vervaine pousse rapidement sans avoir besoin de beaucoup d’eau, aussi bien dans les climats tempérés que tropicaux, ce qui lui permet de résister à l’augmentation des températures causées par les changements climatiques sans aucune intervention humaine artificielle. Elle se propage à la fois par les graines et par ses racines, ce qui lui permet de couvrir une bonne partie du sol.

9. Romarin

Le romarin est bien connu comme condiment en raison de l’arôme de ses petites feuilles. Il peut pousser dans toutes sortes de sols, y compris les sols secs et sablonneux où les autres plantes ont peu de chance de se développer. En raison de cette situation et du peu d’eau dont il a besoin, il est très courant de le trouver dans les plates-bandes ou les pots de fleurs des maisons.

Dans un avenir où la température moyenne de la planète va augmenter, il peut être déterminant, car en plus d’avoir des applications gastronomiques comme épice, il a des propriétés thérapeutiques et pharmacologiques. Ses feuilles, riches en fer, ont des principes actifs qui peuvent servir d’antiseptiques, d’antispasmodiques, d’antioxydants, de stimulants gastriques et de diurétiques.

Bonus : plantes et cultures plus résistantes grâce à la biotechnologie

L’homme est le principal responsable des émissions de gaz à effet de serre causées par le changement climatique, mais il cherche aussi la réponse pour créer en laboratoire des plantes et des cultures plus résistantes à la hausse des températures.

La biotechnologie, qui est responsable de l’application de la technologie aux processus biologiques, est l’une des branches de la science qui s’occupe de ce problème. Une équipe de scientifiques de l’Université de Californie, par exemple, a réussi à activer les récepteurs des plantes qui produisent de l’acide abscissique, une hormone naturelle sécrétée en cas de sécheresse et qui génère la réduction de la croissance pour également réduire la consommation d’eau nécessaire.

Quelles plantes voudrais-tu voir résister au changement climatique ? As-tu déjà des plantes de notre liste dans ton jardin ? Dis-le nous dans la section des commentaires ci-dessous.

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