Comment changerait le monde si nous étions tous vegans ?
Le végétalisme est la forme la plus stricte du végétarisme et exclut complètement la consommation de produits d'origine animale. Les principes fondamentaux de ce phénomène sont d'ordre éthique, puisque les végétaliens refusent que les animaux souffrent et meurent pour les "besoins" de l'humanité. De nombreux représentants du mouvement demandent instamment à tout le monde d'abandonner les produits alimentaires d'origine animale. Mais que se passerait-il si leur souhait se réalisait tout à coup ? Est-ce vraiment une idée louable ?
Sympa te montre ce qui pourrait se passer à l'échelle de la planète si tout le monde décidait soudainement de devenir végétalien.
Il y aurait un grand nombre d'animaux errants
Malheureusement, libérer le bétail et la volaille n'est pas aussi facile qu'il n'y paraît. Certains d'entre eux, comme par exemple les moutons ou les porcs, pourraient s'adapter à une vie sauvage, mais c'est moins vrai pour d'autres espèces (comme les poulets), car ils sont aujourd'hui trop différents de leurs ancêtres sauvages.
Mais même dans le cas d'une adaptation réussie à la vie sauvage, il est peu probable que les animaux soient bien nourris et en bonne santé. Il n'y a pas à chercher bien loin pour trouver des exemples : regarde comment vivent les vaches en Inde (photo de droite) : elles doivent souvent trouver leur nourriture dans les ordures, ce qu'on ne peut pas vraiment considérer comme enviable. Certes, leur vie ne se termine pas dans un abattoir (car c'est un animal sacré dans ce pays, et la consommation de leur viande est interdite), mais lorsqu'elles meurent, les animaux sauvages et les oiseaux les mangent.
La plupart des animaux domestiqués dépendent des humains et ont peu de chances de survivre par leurs propres moyens. Par conséquent, relâcher des animaux équivaut à les condamner à une mort lente par la faim, la maladie et les attaques de prédateurs (ce qui est la loi de la nature).
Il y a toutefois une autre issue : la création de réserves pour les animaux d'élevage. Mais cela aurait un coût considérable, y compris en ressources humaines, et on ne sait pas où on trouverait l'argent. Un grand nombre de bénévoles voudraient probablement se consacrer au soin des animaux, mais personne ne pourrait en vivre complètement.
On ferait face à de graves problèmes économiques
Il est probable que suite à une transition brutale de toute l'humanité vers le végétalisme, les économies de certains pays s'effondrent tout simplement. De très nombreuses fermes seraient ruinées, car elles ne pourraient pas toutes se convertir dans la culture de légumes, de fruits et de céréales.
La transition vers un nouveau mode de vie pourrait être moins douloureuse si elle est mise en œuvre de façon progressive et selon un plan bien pensé. Mais qui sait combien de décennies cela pourrait prendre ? En attendant, les problèmes économiques du monde ne disparaissent pas, et les habitants de certains pays n'ont pas le loisir de réfléchir à la manière de devenir végétaliens : ils sont heureux d'avoir de la nourriture, quelle qu'elle soit, car le plus important pour eux est d'abord d'avoir quelque chose à manger.
L'équilibre écologique de la planète serait perturbé
Avec la réduction du nombre de têtes de bétail, les émissions de méthane dans l'atmosphère diminueraient de manière significative. En outre, les terres qui servent à faire paître les animaux ou à cultiver de la nourriture pour eux seraient également libérées. Dans de nombreux cas, ces terres ont été "conquises" sur la forêt, de sorte qu'elles pourraient à nouveau être utilisées pour planter des arbres.
Mais ces terres pourraient aussi de nouveau être exploitées, car avec la transition vers une alimentation végétale, il faudrait cultiver beaucoup plus de légumes et de céréales. Mentionnons que cette activité serait impossible sans l'application de mesures sévères à l'égard de certains animaux. Il s'agit entre autres de l'extermination des rongeurs, afin de protéger les cultures. De plus, en occupant ces territoires à des fins agricoles, on détruirait l'habitat naturel de certaines espèces.
La santé de la population serait meilleure
Selon certaines études, les alimentations végétaliennes réduisent le risque de développer le diabète de type 2, l'hypertension, les maladies cardiaques et certains types de cancer. Un tel régime aide également à perdre du poids. Les photos de la gastroentérologue Angie Sadeghi, qui est végétalienne depuis plus de 10 ans, en sont une preuve évidente.
Mais cela signifie-t-il que tous les végétaliens sont en bonne santé ? Il s'avère que non. Dans le cas d'une alimentation déséquilibrée, les gens peuvent souffrir d'une carence en substances vitales telles que les protéines, le calcium, le zinc, le fer, les vitamines D3 et B12, et des maladies peuvent se développer dans l'organisme.
Et comme on peut le constater, le rejet des aliments d'origine animale n'entraîne pas toujours un vieillissement plus lent. Comparons par exemple les photos de l'écrivaine Gillian McKeith et de la critique gastronomique Nigella Lawson. Les deux femmes ont 58 ans, mais Gillian suit un régime végétalien, tandis que Nigella ne se prive pas de viande.
Signalons que chez certains individus, les aliments végétaliens ne sont pas conseillés en raison de leurs allergies au soja, aux fruits secs, au blé et à d'autres aliments qui constituent la majorité de ces régimes.
Une attention particulière doit être accordée à l'alimentation des enfants, en particulier des nouveaux-nés, dont l'alimentation est constituée de lait maternel ou de mélanges similaires. Certains parents qui souhaitent élever un "vrai végétalien" essaient de donner à leur enfant des "substituts" végétaux, mais certains cas se sont très mal terminés.
Quoi qu'il en soit, un corps en pleine croissance a besoin d'une quantité suffisante de protéines et d'autres substances pour se développer correctement, et les parents doivent d'abord se préoccuper de cela. Ce n'est qu'après leurs premières années qu'ils peuvent commencer à inculquer aux enfants certains points de vue sur l'alimentation.
Les gens essaieraient de rendre leurs animaux vegan
À vrai dire cela est déjà en train de se produire : sur la photo, on voit un chien dont la maîtresse lui donne exclusivement des aliments végétaliens (patate douce, tofu, riz brun, graines de chia, légumes et enzymes digestives). Et cette femme prétend que le chien aime cette nourriture. Certains internautes ne sont pas d'accord avec elle, affirmant que la purée quotidienne de légumes et de graines peut causer des allergies, des diarrhées, des ballonnements et d'autres problèmes.
Ce n'est pas un cas isolé, puisque les aliments végétaliens pour chiens et chats sont vendus depuis longtemps. Mais les chiens sont omnivores, et en théorie, les rendre végétaliens sans nuire à leur santé est presque impossible (encore une fois, il s'agit d'une opinion controversée, car personne n'a fait de recherche sérieuse sur le sujet). Les chats, quant à eux, sont clairement des prédateurs qui ont besoin de nourriture d'origine animale. Donc les empêcher d'en manger peut être considéré comme de la maltraitance, ce qui contredit l'essence même du véganisme.
À ce jour, il est difficile de savoir si l'humanité abandonnera un jour les produits d'origine animale. Toutefois, chacun d'entre nous, quelles que soient ses préférences alimentaires, peut participer à réduire la cruauté sur cette planète. Pour cela, nous devons être plus soigneux envers la nature, les animaux et les gens autour de nous, et surtout enseigner la bienveillance et la tolérance à nos enfants.