Comment Faire Pour Que Ton Cerveau Soit En Mesure De Percevoir L’avenir ?
Malgré toutes nos différences, nous avons une chose en commun. En effet, nous nous sentons tous vivants et percevons activement le présent à ce moment précis. Mais voilà le hic, mes amis — notre sentiment du “maintenant” est en fait un peu retardé. Il faut environ une demi-seconde à notre cerveau pour traduire les informations dans notre conscience. Si l’on y réfléchit bien, techniquement, l’avenir est déjà là, mais nous ne nous en rendons pas compte immédiatement.
Et ce n’est pas tout : chacun de nos sens perçoit les informations à sa manière et à son rythme, et notre cerveau doit donc en ralentir certains afin que nous ayons une impression homogène du présent. C’est comme s’il fabriquait un monstre de Frankenstein d’informations sensorielles en temps réel, qui plus est en faisant en sorte que ce soit joli !
Mais c’est là que les choses deviennent vraiment folles : des chercheurs ont découvert qu’il était possible d’altérer cette perception. Lorsque qu’on supprime ce retard, notre cerveau s’embrouille et nous donne l’impression que l’effet se produit avant la cause. Comme si vous perceviez le son de la sonnette avant d’avoir appuyé sur le bouton. Bizarre, pas vrai ? Pourquoi notre cerveau se laisse-t-il si facilement berner ? Eh bien, c’est parce que notre conscience a pas mal de chose à faire. Nous devons “traduire” le monde qui nous entoure, réfléchir à ce qui pourrait se produire dans un avenir proche et déterminer la marche à suivre. Tout cela prend du temps, ce qui n’est pas idéal quand on est confronté à un danger imminent. Imaginez qu’un animal sauvage et dangereux se jette sur vous : si vous deviez réfléchir consciemment avant de réagir, vous seriez fichu.
Par chance, notre cerveau dispose de “kits” de réaction d’urgence qui se manifestent lorsque nous en avons le plus besoin. Un bruit ou un mouvement soudain déclenche le plus rapide : le réflexe de sursaut. Nos muscles réagissent en l’espace de cinq millisecondes — vous êtes sur le qui-vive avant même de vous en rendre compte. Si nous disposons de quelques millisecondes de plus, notre réaction sera plus complexe. L’amygdale, où sont traitées en premier lieu nos émotions, met environ 12 millisecondes pour reconnaître une menace.
Elle n’est pas super sophistiquée, mais elle peut facilement détecter un danger. En fait, certaines de nos meilleures actions sont réalisées sans prise de décision consciente. Tout ce que nous faisons en moins d’une demi-seconde — comme taper dans une balle ou capter le regard de quelqu’un — est fait automatiquement. Ainsi, bien que notre esprit conscient soit excellent pour la stratégie à long terme, nous n’avons pas toujours besoin de lui.
Mais venons-en à la vraie question. Nous avons des pensées de toutes sortes — chacun en fait l’expérience chaque jour. Faire un choix difficile en matière de carrière ou d’éducation demande beaucoup plus de réflexion que de choisir la garniture de sa glace. Mais vous êtes-vous déjà demandé quelle était la vitesse de la pensée ? Avons-nous besoin d’une Ferrari pour suivre notre cerveau ou pouvons-nous nous contenter d’une bicyclette ? Des scientifiques se sont attaqués à cette question épineuse en mesurant la vitesse à laquelle nous prenons conscience des informations que nous recueillons par l’intermédiaire de nos sens. Apparemment, nous pouvons détecter des stimuli qui ne durent que 50 millisecondes. Soit environ un vingtième de seconde.
Pour étudier la question, prenons comme référence le sprinter qui réagit au coup de feu du départ. Cette réaction est fulgurante — elle ne prend qu’environ 150 millisecondes. Cependant, nos voies nerveuses peuvent ralentir nos pensées. Autrefois, les scientifiques estimaient que les informations voyageaient sur nos nerfs à la vitesse de 35 mètres par seconde. Mais grâce aux instruments modernes, nous savons aujourd’hui que sur certains nerfs isolés, l’information peut se déplacer à une vitesse de 120 mètres par seconde. Seule les voitures les plus rapides au monde peuvent égaler cette incroyable prouesse ! En d’autres termes, la pensée est plutôt rapide. Mais détendez-vous : vous n’avez pas besoin de vous entraîner comme un athlète olympique pour suivre votre cerveau.
Vous êtes-vous déjà demandé combien de pensées vous avez en une seule journée ? Cette question compte aussi comme une pensée ! Mais attention : c’est plus que vous ne le croyez. Entre le moment où vous vous réveillez et celui où vous vous endormez (et peut-être même après), votre cerveau produit des pensées en permanence. Certaines de ces pensées sont simples, comme “je dois faire la lessive” ou “il faut que j’appelle ma mère”.
D’autres sont plus complexes, comme “Quel est le sens de la vie ?” ou “Qu’est-ce que l’amour ?”. Croyez-le ou non, une étude menée en 2020 a révélé que nous avons en moyenne plus de 6000 pensées par jour ! Ça fait beaucoup ! Les chercheurs se sont servis de scanners cérébraux afin de déterminer le moment où de nouvelles pensées apparaissaient pendant que les participants se reposaient ou regardaient un film.
Mais toutes les pensées ne naissent pas égales. Certaines peuvent nous rendre heureux et enthousiastes, d’autres nous déprimer ou nous inquiéter. La plupart des gens ont du mal à se défaire de leurs pensées négatives. Par ailleurs, saviez-vous que votre personnalité peut influer sur le nombre de vos pensées ? Les personnes nerveuses ont tendance à avoir plus de pensées que les personnes calmes. Mais ne vous inquiétez pas, avoir un cerveau bruyant ne signifie pas forcément que quelque chose ne va pas chez vous. Parfois, notre cerveau peut même produire des pensées intrusives qui nous dérangent ou nous bouleversent. Il est naturel d’avoir ce genre de pensées de temps en temps, mais si elles sont fréquentes et perturbent votre quotidien, il peut être utile d’en parler à un professionnel.
D’où viennent donc toutes ces pensées ? Les cellules nerveuses de notre cerveau, ou neurones, sont chargées de communiquer avec d’autres cellules en générant des neurotransmetteurs. Cela déclenche une réaction en chaîne, et c’est ainsi que naissent nos pensées. Mais est-il possible de changer ses propres pensées ? Bien sûr ! Des techniques telles que la méthode de pleine conscience et l’assistance d’un spécialiste peuvent nous aider à éliminer les pensées indésirables et à retrouver un état d’esprit plus serein. Notre cerveau fonctionne un peu comme nos muscles moteurs. Nous pouvons l’entraîner pour améliorer notre vie... dans une certaine mesure. En somme, ce n’est pas le nombre de pensées qui compte, mais la façon dont elles nous affectent et ce qui en découle.
Et puisqu’on parle des choses bizarres que le cerveau peut faire, une nouvelle époustouflante vient de surprendre la communauté scientifique ! Des chercheurs ont découvert d’étranges ondes cérébrales chez les pieuvres ! Oui, vous avez bien entendu ! Ces créatures à huit bras émettent un type d’ondes que nous n’avions jamais rencontré dans le règne animal. Je parie que vous êtes en train d’imaginer des poulpes dans un laboratoire, coiffés de petits bonnets de douche à électrodes...
Je vais vous expliquer comment cette découverte a été faite. Des scientifiques ont attaché de minuscules électrodes sur le cerveau de pieuvres en liberté afin de se faire une idée de leur processus de pensée. Ce projet étonnant a permis d’enregistrer pour la première fois les ondes cérébrales de ces animaux, et les résultats sont stupéfiants. Ils ont découvert que certaines de ces ondes ressemblaient beaucoup à celles que l’on trouve dans le centre de la mémoire humaine.
Cela suggère que nous pourrions nous trouver devant un cas de convergence évolutive. De quoi s’agit-il ? C’est lorsque deux animaux différents présentent des traits similaires bien qu’ils n’aient pas d’ancêtre commun récent. Un autre exemple de convergence évolutive est celui des dauphins et des chauves-souris.. Ils utilisent tous deux les sons pour se repérer dans l’espace bien que leurs environnements soient extrêmement différents.
Les pieuvres fascinent les scientifiques et le public en général. Elles possèdent une mémoire remarquable, une faculté de camouflage absolument époustouflante... On sait qu’elles utilisent des objets pour résoudre des problèmes et même qu’elles rêvent ! Oui, vous avez bien entendu. Ces ondulations de couleur que l’on peut voir sur leur peau lorsqu’elles dorment nous suggèrent qu’elles rêvent peut-être comme nous ! Cependant, les pieuvres sont très difficiles à étudier. Comme elles peuvent atteindre toutes les parties de leur corps avec leurs tentacules, elles n’ont aucun mal à retirer le matériel de suivi que les scientifiques placent sur elles pour les étudier.