Ma fille a fait peur à sa thérapeute, qui nous a révélé une terrible vérité

La bonne cuisine a décidément quelque chose de magique. Dehors, il fait gris et froid, ton patron t’a crié dessus, mais après un bon repas... soudain, la vie reprend des couleurs ! Nous aussi, dans la rédaction, nous adorons bien manger et c’est pourquoi nous avons voulu savoir à quoi ressemblaient les personnes qui ont donné leur nom à des plats célèbres.
Le dessert aérien à base de meringue, créé en l’honneur de la ballerine Anna Pavlova, reste encore aujourd’hui un sujet de vive controverse entre deux nations.
En 1926 lors de sa tournée en Australie et en Nouvelle-Zélande, Anna Pavlova a subjugué littéralement les habitants. Les volants vaporeux de son tutu sont devenus l’inspiration des pâtissiers... australiens ? Ou néo-zélandais ? Après tant d’années, il est impossible de trancher avec certitude. Quoi qu’il en soit, chaque pays considère ce dessert aérien comme faisant partie intégrante de son patrimoine culinaire et le prépare religieusement pour toutes les grandes occasions, Noël en tête.
Il semble que cette salade figure au menu de presque tous les restaurants et, bien entendu, elle n’a rien à voir avec l’empereur romain Jules César.
La version la plus répandue de sa création est l’histoire de l’Italien Cesar Cardini qui aurait nourri les clients américains de son restaurant mexicain avec une salade faite “à partir de ce qui restait en cuisine”. En 1924, à l’occasion d’une des fêtes nationales, les visiteurs de l’établissement sont soudain devenus trop nombreux et les réserves se sont épuisés. Il a donc dû improviser.
Cesar a frotté de l’ail sur un bol en bois, y a jeté quelques feuilles de laitue, y a cassé deux œufs non cuits, les a saupoudrés de parmesan, arrosés d’huile d’olive, de sauce Worcestershire, arrosés de jus de citron, a ajouté des croûtons et a servi les invités directement dans le bol. Ils étaient tellement ravis que le lendemain, presque tout le monde dans le quartier connaissait cette salade.
L’une des pizzas les plus populaires au monde a une origine véritablement royale. C’est du moins la légende.
La pizza n’a jamais été la nourriture des aristocrates. Mais en 1889, la reine d’Italie Margherita s’est apparemment lassée des délices gastronomiques. Elle a demandé au pizzaiolo napolitain Rafael Esposito de préparer spécialement pour elle ce que les gens du peuple adorent.
Pour satisfaire la dignitaire, le chef prépara trois types de pizzas : au jambon, au fromage et aux herbes aromatiques ; avec des tomates, de l’huile et de l’ail ; et avec des tomates, du basilic et de la mozzarella. C’est cette dernière option qui a plu à la reine. Le vert, le rouge et le blanc étaient au rendez-vous, comme sur le drapeau italien. Tout heureux, Rafael a immédiatement baptisé sa nouvelle pizza en l’honneur de la reine : Margherita.
Le gâteau au chocolat le plus populaire a sa propre fête et l’histoire de sa création est à souligner
On raconte qu’en 1832, le ministre autrichien des affaires étrangères ordonna d’inventer un dessert spécial pour un somptueux dîner auquel participeraient de nombreux invités de haut rang. “Que je n’aie pas honte ce soir !” - déclara-t-il. Ce jour-là, le chef cuisinier est tombé malade et c’est Franz Sacher, 16 ans, qui n’était alors qu’un apprenti, qui a pris la relève. Mais tout s’est bien passé et le gâteau s’est avéré être un chef-d’œuvre.
À première vue, ce n’est qu’un simple sandwich : une tranche de pain recouvrant une garniture. Pourtant, même lui a son inventeur — et pas n’importe qui : un véritable comte, le Comte de Sandwich.
Au XVIIIe siècle, cet aristocrate détestait être interrompu dans ses occupations. Plutôt que de prendre un vrai repas, il demanda à son serviteur de lui apporter un morceau de viande coincé entre deux tranches de pain. Les historiens débattent encore de la nature de ses “occupations” : s’agissait-il d’affaires sérieuses... ou de passe-temps bien plus frivoles ? L’idée s’avéra ingénieuse : plus besoin de fourchette, les mains restaient propres. Et c’est ainsi que le sandwich est né, révolutionnant les repas sur le pouce pour les siècles à venir.
Les fettuccine elles-mêmes, ainsi que le célèbre plat où elles sont accompagnées de beurre et de jeune parmesan, ont été créés par un restaurateur italien (évidemment !) : Alfredo Di Lelio, à Rome au début du XXe siècle.
On raconte qu’il aurait préparé ces pâtes pour sa femme, afin de lui redonner de l’appétit après la naissance de leur premier enfant. Vingt ans plus tard, le plat était déjà si populaire qu’Alfredo lui-même se proclamait “roi des fettuccine”.
En 1963, une comtesse distinguée se rendit dans son restaurant vénitien préféré et se plaignit au propriétaire, Giuseppe Cipriani, que ses médecins lui avaient interdit de manger de la viande après un traitement thermique. Giuseppe est allé en cuisine, a pris un morceau de bœuf marbré, l’a coupé en tranches presque transparentes, a versé de la sauce dessus et l’a servi à sa cliente préférée. Elle fut ravie et en parla à toutes ses connaissances. C’est ainsi que le plat est devenu célèbre dans le monde entier.
Qu’est-ce que le carpaccio vient faire là-dedans ? Giuseppe aimait tout simplement l’art et a baptisé le plat en l’honneur de Vittore Carpaccio, un peintre vénitien. Ses tableaux sont connus pour leur combinaison de couleurs rouge et blanche, tout comme le carpaccio lui-même.
Ignacio “Nacho” Anaya travaillait dans un restaurant mexicain. En 1943, un groupe de femmes est venu dans ce même restaurant. Elles réclamaient à manger et le chef n’était pas là. Nacho a trouvé des tortillas de maïs dans la cuisine, les a coupées en triangles, les a assaisonnées de fromage et de piment et les a mises au four. C’est ainsi que sont nés les nachos. Plus tard, le plat est devenu si populaire que le propriétaire du restaurant l’a inclus dans son menu principal.
À la fin du XIXe siècle, les pâtissiers de Budapest ont décidé de rendre hommage à leur prince Pal III Anton Esterházy de Gallant. L’aristocrate était connu pour être un gourmet au goût exquis, et le gâteau était à son image : des couches de meringue aux amandes avec de la crème au beurre dans un glaçage au chocolat blanc avec des toiles d’araignée en chocolat.
Un autre plat nommé en l’honneur d’un aristocrate du XIXe siècle. Selon une version, le comte Alexandre Stroganoff, à un âge avancé, avait du mal à mâcher ses plats préférés et son cuisinier décida de faciliter la vie de son seigneur en coupant la viande en pailles.
Selon une autre version, le comte Stroganoff, comme beaucoup de nobles de l’époque, était un homme très riche et tenait une “table ouverte” dans sa maison. Cela signifie que tout citoyen décemment vêtu pouvait se rendre dans une pièce spécialement désignée du manoir du comte pour y déjeuner. Le cuisinier de Stroganoff a créé son plat pour une telle table ouverte : il était pratique à préparer et à diviser en portions. Et c’était très bon, en plus.
Tous ces plats sont connus comme les marques qui nous entourent au quotidien, mais nous ne pensons pas souvent aux personnes qui leur ont donné leur nom. Il s’avère, par exemple, que Tiffany est un gentleman très présentable et que la poupée Barbie porte le nom d’une vraie fille.