J’ai arrêté de me soucier des préparatifs de Noël et cela m’a fait du bien

Gens
Il y a 1 semaine

Le réveillon de Noël est souvent synonyme de joie et de moments chaleureux, mais il peut aussi être une source de grande fatigue. Dans beaucoup de foyers, l’essentiel des préparatifs repose sur les épaules des femmes. Récemment, une mère nous a partagé son expérience : comment elle a décidé de revoir sa façon d’aborder cette période festive, refusant désormais de s’imposer des corvées épuisantes pour profiter pleinement de Noël.

  • Lorsque j’étais enfant, je ne comprenais pas pourquoi ma mère semblait si peu enchantée par les préparatifs de Noël. Ce n’est qu’en grandissant et en participant à l’organisation familiale que j’ai saisi la charge que cela représentait.

    Un jour, j’ai voulu m’investir pleinement en m’occupant du grand ménage. Pendant plusieurs heures, j’ai dépoussiéré chaque recoin, nettoyé les sols avec minutie et redonné vie aux tapis. À la fin de cette journée éreintante, l’appartement resplendissait, digne d’un palais. J’étais fière de moi, prête à savourer le repas festif. Mais cette satisfaction a vite laissé place à un mal de dos intense. Peu de temps après, je ne pouvais plus tourner la tête, ni même rester assise. Résultat : j’ai passé le réveillon étendue sur le canapé, immobile, à essayer de ne pas aggraver ma douleur.

En repensant à cet épisode, j’ai compris pourquoi ma mère semblait toujours si fatiguée et peu enthousiaste à l’approche des fêtes. Depuis, j’ai décidé de changer ma manière de vivre Noël, en laissant derrière moi les préparations qui m’épuisaient et en privilégiant l’essentiel : profiter pleinement de ce moment avec mes proches. C’est en prenant du recul que j’ai réalisé pourquoi ma mère ne semblait jamais profiter pleinement des festivités de Noël. Elle était, en quelque sorte, la gardienne de notre foyer, assumant seule la mission de “lutin du Père Noël”.

Pendant que mon père travaillait tard et ne pouvait pas s’impliquer dans les préparatifs, ma mère prenait tout en charge : la décoration de la maison, la recherche des cadeaux, les courses, la cuisine, et bien sûr, la mise en place de la table festive. C’est grâce à elle que toute la magie de Noël prenait vie. Pourtant, elle-même, épuisée par l’accumulation de tâches, ne parvenait pas à savourer ce moment. La fatigue des préparatifs l’emportait sur l’esprit festif. Après avoir préparé une multitude de plats délicieux, elle se retrouvait souvent trop exténuée pour profiter du repas et se contentait de grignoter quelques fruits en silence.

Dans beaucoup de familles, ce sont les femmes qui portent le poids des préparatifs de Noël. Les hommes et les enfants, soit par manque de temps, soit par inaptitude à gérer l’ampleur des tâches, s’éloignent de cette responsabilité. Pourtant, tout le monde aspire à un moment magique. Ainsi, les femmes prennent sur elles l’ensemble des préparatifs, souvent au détriment de leur propre plaisir, pour éviter de décevoir leurs proches ou gâcher l’ambiance des fêtes.

Même en dehors de la période des fêtes, les femmes se retrouvent à gérer une multitude de tâches domestiques qui, bien que essentielles, sont rarement reconnues à leur juste valeur. À l’approche de Noël, cette charge devient encore plus lourde : le nombre de choses à faire explose, la pression émotionnelle s’intensifie, et, malheureusement, ni l’aide ni la reconnaissance ne semblent suivre.

Les spécialistes soulignent que l’habitude de vouloir tout contrôler et de s’efforcer de créer un Noël “parfait”, au détriment de soi-même, n’est pas sans conséquence. Ce comportement, en plus de provoquer une fatigue physique intense, peut conduire à de l’anxiété, du stress, voire à un réel épuisement mental.

Ce perfectionnisme devient une source de culpabilité pour beaucoup de femmes. Elles se reprochent de ne pas en avoir fait assez : ne pas avoir préparé davantage de plats, invité les proches suffisamment tôt, ou même appris des compétences comme la couture ou le crochet pour réaliser des décorations ou tenues artisanales.

Depuis quelques années, je m’autorise à alléger considérablement mes préparatifs. Je ne m’impose plus de grandes tablées extravagantes. Je me contente de préparer un ou deux plats simples, tandis que le reste — fruits, plateaux de charcuterie, desserts — vient tout droit du supermarché du coin. Je ne m’efforce plus de combler tous mes proches et connaissances avec des surprises. Désormais, je limite les cadeaux à ceux qui comptent vraiment pour moi. Et pour simplifier encore les choses, je discute à l’avance avec chacun d’eux pour savoir ce qu’ils souhaitent recevoir. Cela m’évite de dépenser inutilement du temps et de l’énergie à deviner leurs préférences.

Je ne transforme plus mon appartement en un décor de film comme Maman, j’ai raté l’avion. Cette année, je ne consacrerai pas deux heures à orner un immense sapin qui, au passage, finit toujours par me griffer les mains. J’ai opté pour un petit sapin pratique, facile à décorer en quelques minutes et que je peux déplacer d’une pièce à l’autre. Je m’investis moins dans les préparatifs et davantage dans ma propre sérénité et mon humeur festive.

Je prends plaisir à regarder des films de Noël, à choisir une tenue qui soit à la fois élégante et confortable, et, surtout, à prendre soin de moi : dormir suffisamment, me balader tranquillement et profiter du moment présent. Il fut un temps où je redoutais le jugement de mes proches ou craignais que le Père Noël ne m’en veuille pour des préparatifs insuffisants.

Les psychologues s’accordent à dire que le perfectionnisme est inutile. Il n’y a aucune obligation de courir après des idéaux irréalistes. Mieux vaut utiliser ce temps précieux pour des activités qui nourrissent son bien-être émotionnel. Par exemple, réduire temporairement l’usage des écrans ou éviter de défiler sur les réseaux sociaux, souvent remplis de photos de Noël irréprochables mais stressantes. Ils recommandent également de ne pas s’imposer trop de responsabilités. Noël est avant tout une fête, pas une corvée. Il est important de ne faire que ce qui apporte réellement du plaisir et d’ignorer les tâches superflues, dont les résultats, au final, seront rarement pleinement reconnus. L’essentiel de Noël réside dans son ambiance magique, et celle-ci ne dépend pas de la perfection des préparatifs.

Comment te prépares-tu pour la nouvelle année ? Quelles traditions serais-tu prête à laisser de côté, et lesquelles restent pour toi incontournables ?

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