18 Membres de famille qui font de chaque jour un épisode de sitcom


Les tensions au travail peuvent se transformer en véritable crise professionnelle lorsqu’un supérieur toxique refait surface, forçant des choix difficiles entre santé mentale, sécurité de l’emploi et évolution de carrière. Entre décisions des RH et jeux politiques de bureau, ce genre de situation peut faire paraître même un emploi de rêve dangereux. Aujourd’hui, une lectrice nous a écrit pour raconter comment elle se retrouve à devoir affronter à nouveau son ancien manager au travail.
Bonjour Sympa,
Je m’appelle Josie, j’ai 31 ans.
J’ai été licenciée de mon ancien travail par mon superviseur, Simon, après avoir refusé de continuer à faire son boulot à sa place. Il me refilait ses tâches, disparaissait pour d’interminables pauses café, puis s’attribuait le mérite à la fin de la journée.
Au bout de deux semaines, je l’ai enfin confronté. Il m’a traitée de "paresseuse" et m’a accusée de "fuir mes responsabilités". Comme il était plus haut placé, il avait le pouvoir — et il m’a licenciée.
Je suis partie et j’ai fini par trouver une autre entreprise. Cela fait trois ans que je suis ici, et tout s’est très bien passé. J’ai énormément évolué, beaucoup appris, et je me suis sincèrement sentie heureuse dans ce travail.
Puis j’ai appris que Simon avait quitté son ancien poste, avait été embauché dans mon entreprise actuelle et qu’il rejoignait notre équipe. Pire encore, il allait redevenir mon superviseur.
Quand j’ai entendu la nouvelle, j’ai eu l’impression que mon pire cauchemar revenait. Je suis allée directement voir les RH et j’ai dit : "Je ne travaillerai pas avec l’homme qui m’a licenciée injustement. Il est non professionnel et évite ses responsabilités." Elle a simplement souri, sans rien dire.
Le lendemain, les RH ont envoyé un e-mail à tout le monde :
"Chers collègues, merci de vous joindre à nous pour souhaiter la bienvenue à M. Simon L., notre nouveau superviseur. Afin de l’aider à se familiariser avec notre fonctionnement et nos habitudes, notre collègue Josie l’assistera et le guidera pendant les deux premiers mois."
Je l’ai relu deux fois, en pensant que c’était une blague. Ça ne l’était pas. Les RH avaient décidé que ce serait moi qui "assisterais" Simon, pour nous aider à "dépasser les tensions" et à "repartir sur de nouvelles bases".
J’ai souri et j’ai hoché la tête.
Après le déjeuner, tout le monde est entré et s’est figé en voyant mon bureau vide. J’ai dit aux RH que je partais. Je ne peux pas travailler dans un environnement où l’on attend de moi que je soutienne la personne qui m’a maltraitée et licenciée.
Aujourd’hui, je doute. Est-ce que partir est une erreur ?
J’ai passé trois très belles années ici, et ça me semble injuste de perdre un travail que j’aime à cause d’une seule personne. Mais je n’arrive pas non plus à imaginer retravailler sous ses ordres.
Que devrais-je faire ?
Josie

Josie, merci de nous avoir confié ton histoire. Avant de rendre ta démission définitive, prends un moment pour t’arrêter et réfléchir à ton prochain meilleur choix avec une stratégie de carrière claire.
Tu mérites un environnement de travail sûr, une vraie responsabilité de la part de la direction et un nouveau départ selon tes propres conditions. Voici nos conseils pour toi :
Avant de décider quoi que ce soit, rédige une chronologie claire et factuelle de ce qui s’est passé la dernière fois avec Simon : les dates, les tâches qu’il te refilait, le mérite qu’il s’appropriait, la confrontation et le motif de licenciement qu’il a invoqué. Apporte ce document à un entretien privé avec le responsable des RH (pas la même personne) et dis : “Je documente un conflit professionnel antérieur avec mon futur superviseur.”
Demande que ce dossier soit ajouté à ton fichier et exige une confirmation écrite de la personne à contacter en cas d’escalade ou de représailles. Ce n’est pas une discussion émotionnelle : c’est une documentation de risque, et c’est ce qui pousse les RH à te prendre au sérieux.
S’ils insistent pour que tu “l’assistes”, transforme cela en un plan d’intégration structuré avec des éléments visibles par tous : une checklist, des responsables clairement désignés et des validations formelles que toute l’équipe peut consulter. Mets en place un système où chaque tâche que tu accomplis est consignée comme “Livré par Josie : X” et chaque décision comme “Approuvé par Simon : Y”.
Cela neutralise sa manœuvre favorite (disparaître + s’attribuer le mérite), car le processus devient une preuve en soi. Et s’il essaie de te refiler du travail, tu peux simplement t’appuyer sur la checklist : “Cette tâche relève du rôle de superviseur.”
Utilise le cadre des “deux mois” des RH contre eux : propose un plan écrit précisant qu’au bout de 30 jours, soit (a) tu passes sous une autre ligne hiérarchique, soit (b) tu changes d’équipe — sans drame, juste un point d’étape prévu à l’avance.
Présente-le ainsi : “Je peux soutenir l’intégration, mais nous avons besoin d’une option de réaffectation prédéfinie si les schémas précédents réapparaissent.”
C’est parfaitement adapté à ta situation, puisque les RH ont déjà créé cette fenêtre de deux mois et t’ont désignée publiquement. S’ils refusent même un simple point de contrôle, c’est une information précieuse pour décider si rester en vaut vraiment la peine.
Au lieu de disparaître en laissant un bureau vide, reviens avec un plan de sortie maîtrisé : postule d’abord en interne (autre manager, équipe voisine) tout en passant discrètement des entretiens à l’extérieur. Dis aux RH : “Je ne démissionne pas aujourd’hui ; j’explore une réaffectation interne et je prendrai une décision finale d’ici [date].”
Cela protège les trois années que tu as construites, préserve de bonnes références et évite qu’on te présente comme “impulsive”. Et si rien ne change, tu partiras quand même — mais selon tes conditions, avec des options déjà en place.
Héloïse fait face à des tensions croissantes au travail après avoir refusé d’assumer la charge supplémentaire laissée par des collègues licenciés. Mais sa décision a entraîné des conséquences inattendues avec les RH, mettant en péril sa sécurité professionnelle et sa santé mentale.











