La science révèle à quel moment la solitude commence à impacter la santé mentale

Il y a 4 mois

La solitude, cet état où le silence de nos pensées dialogue avec le vide environnant, est une expérience humaine complexe. Elle peut être tantôt choisie, comme un refuge bienvenu pour se ressourcer, tantôt subie, pesante et oppressante. Récemment, une étude en rapport avec cette thématique a été rendue publique, mettant en lumière les conséquences préjudiciables sur la santé mentale et physique. Nous partageons ici tous les détails à ce sujet.

Les impacts de la solitude sur la santé mentale

Récemment, des chercheurs ont progressé dans la compréhension du seuil de solitude chez les personnes en situation d’isolement. Si certaines personnes apprécient la solitude, ce n’est pas le cas de tous, et une profonde solitude peut affecter négativement la santé mentale. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) met en garde contre les conséquences graves sur la santé et le bien-être dues aux taux élevés d’isolement social et de solitude. Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, souligne que l’absence de liens sociaux étroits expose davantage aux risques d’accident vasculaire cérébral, d’anxiété, de démence et de dépression.

À quel moment la solitude s’installe-t-elle ?

Déterminer le moment où la solitude s’installe est crucial d’après les scientifiques. Des chercheurs de l’Université de l’Arizona se sont penchés sur cette question dans une étude parue récemment, distinguant le simple fait d’être seul de la véritable expérience de la solitude avec ses risques associés.
Leurs recherches ont mis en lumière que la solitude à risque ne se manifeste réellement qu’après une certaine période.

Selon les scientifiques, ce sentiment émerge lorsque quelqu’un passe plus de 75 % de son temps en solitaire. L’âge joue également un rôle, car l’isolement ne conduit pas toujours à la solitude. Par exemple, pour les adultes de moins de 40 ans, aucune corrélation n’est observée, contrairement aux individus de plus de 68 ans. " Chez les adultes de 68 ans et plus, nous avons constaté que la solitude est fortement liée à l’isolement social “, a déclaré David Sbarra, auteur principal de l’étude et professeur de psychologie à l’Université d’Arizona. David Sbarra a ajouté : ” Une explication possible à cela est que les personnes âgées perçoivent leur isolement différemment des adultes plus jeunes. Ils estiment que passer plus de temps seuls est peut-être le signe de la probabilité que cet isolement va perdurer, ce qui peut créer un sentiment de solitude ".

Deux groupes parmi ceux qui se sentent seuls

L’étude montre deux groupes parmi ceux qui se sentent seuls. Certains passent la plupart du temps seuls sans parler à d’autres gens, ce qui semble logique. Mais d’autres, étonnamment, sont rarement seuls. Comment expliquer cela ? Cette particularité suggère que des interactions trop intenses avec autrui pourraient engendrer l’effet inverse de celui attendu lorsqu’on cherche à socialiser.

" Je suis très curieux de savoir pourquoi passer beaucoup de temps avec les autres pourrait être si fortement associé à la solitude (...) C’est vraiment la définition d’être seul au milieu d’une foule. Sommes-nous témoins d’une fausse intimité ? Les personnes seules essaient-elles de socialiser davantage ? Ce sont toutes des questions qui méritent d’être étudiées ", selon le professeur David Sbarra.

La solitude peut être surmontée en cherchant des activités qui nous passionnent et en rejoignant des communautés partageant nos intérêts. Cultiver des liens sociaux solides demande parfois de sortir de sa zone de confort, mais cela peut apporter un soutien essentiel. Enfin, il est crucial de se rappeler que la qualité des relations compte autant, voire plus, que la quantité : investir dans des connexions profondes peut grandement aider à combattre la solitude.

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