L’ennui au travail porte le nom du syndrome de “Boreout”, et nous t’expliquons comment le combattre

Psychologie
Il y a 5 ans

T’es-t-il déjà arrivé d’être au travail et de fixer avec insistance l’horloge en attendant l’heure de pouvoir rentrer chez toi ? Si tu t’ennuies au travail, tu souffres peut-être de ce que l’on appelle le syndrome de “Boreout”, et même si ce n’est probablement pas ta faute, nous souhaitons te donner des conseils pour rendre ton activité professionnelle plus stimulante.

Chez Sympa nous savons que le travail occupe une partie importante de la vie ; or personne ne souhaite s’ennuyer pendant la moitié de son existence, n’est-ce pas ? C’est pourquoi nous avons décidé de t’en dire plus sur ce syndrome et sur la façon de le combattre.

Qu’est-ce que le syndrome de “Boreout” ?

Nous vivons tous de mauvaises journées au travail de temps à autre, mais que se passe-t-il quand chaque journée est un enfer ? Plusieurs conditions peuvent t’affecter au-delà de ton travail. Dans les années 70, on a parlé pour la première fois du syndrome de “brunout” (épuisement professionnel), caractérisé par un stress et une fatigue excessifs chez le travailleur. Mais ce n’est qu’en 2007 qu’une sorte d’antagoniste à ce problème est apparu : le syndrome de “Boreout”, où l’ennui est le principal souci.

Ce n’est pas que, dans le temps, les gens ne s’ennuyaient pas dans leur travail, mais ce n’était juste pas un sujet d’intérêt pour la communauté scientifique, bien que les deux problèmes aient un impact sur la productivité de ceux qui en souffrent. Philippe Rothlin et Peter R. Werder sont à l’origine du concept, défini comme l’ennui au travail en raison notamment du manque d’attentes professionnelles.

Bien que le fait d’avoir une charge de travail légère et peu de responsabilités puisse sembler attrayant pour certains, la réalité est que cela peut aussi entraîner un manque de motivation ou de plaisir au travail pour beaucoup d’autres, causant une situation de frustration et d’apathie qui peut même causer une dépression à long terme.

Symptômes et causes

Les experts ont relevé trois manifestations principales de ce syndrome :

  • Sous-exigence : ne pas tout donner de soi-même dans des tâches monotones et avoir le sentiment que les compétences sont gâchées.
  • Ennui : réticence, apathie et inconfort face au type de tâches (ou à leur absence).
  • Désintérêt : pas de lien émotionnel avec les succès et les échecs de l’entreprise.

Le fait qu’un employé s’ennuie au travail affecte non seulement cette personne, mais aussi l’entreprise dans son ensemble, car il déclenche ce que l’on appelle le “presentéisme laboral”, une situation où, bien que le salarié soit présent, sa productivité est loin d’être idéale. Il est donc bon d’identifier les causes de ce syndrome :

  • Surqualification pour le travail effectué. En d’autres termes, les tâches demandées sont inférieures aux capacités réelles du travailleur.
  • Tâches trop monotones au quotidien.
  • Attentes différentes de l’emploi ou de l’entreprise dans laquelle il travaille.
  • Manque de clarté sur les fonctions du poste et ambiguïté qui en découle.
  • Les tâches qui peuvent être plus intéressantes ou motivantes sont toujours monopolisées par les mêmes personnes.
  • Peu ou pas de chance d’obtenir une promotion ou une augmentation de salaire.
  • Manque de stimulation et de reconnaissance de la part des chefs d’équipe.

Combattre l’ennui

Tu te reconnais dans ces symptômes ? Ne t’inquiète pas, il y a une solution. Tu peux t’adresser à tes supérieurs hiérarchiques pour leur parler du problème : ils apprécieront certainement ton intérêt à augmenter ta productivité. Tu peux également leur faire part des conseils suivants, partagés par la Fondation pour la Prévention des Risques au Travail et l’Observatoire Espagnol des Risques Psychosociaux :

  • Promouvoir une communication ouverte sur le lieu de travail pour encourager la participation de tous les collaborateurs.
  • Promouvoir le travail d’équipe pour améliorer l’environnement professionnel.
  • Distinguer clairement les fonctions de chaque poste.
  • Accroître l’autonomie et le contrôle du travailleur sur ses propres missions.
  • Donner la possibilité d’avoir des horaires flexibles.
  • Mettre en place des programmes axés sur le développement des compétences personnelles, comme le contrôle des émotions et la résolution des problèmes.

À quel point t’ennuies-tu au travail ?

N’importe qui peut s’ennuyer au travail à un moment donné, et c’est tout à fait normal. Mais si tu traînes les pieds tous les matins pour y aller en pensant aux huit heures que tu vas passer à t’ennuyer devant ton écran, c’est le signe que tu dois prendre des mesures.

Si tu penses que c’est ton cas, tu as probablement déjà une idée sur les raisons de ton ennui et de ta frustration. Bien que le département des ressources humaines se préoccupe également de résoudre ce type de problème, il arrive souvent qu’un changement dans l’attitude du collaborateur fasse la différence entre le fait d’aimer ou non son travail, ou même de décider de chercher une autre entreprise ou une autre voie.

Tu peux commencer à combattre l’ennui en prenant des mesures telles que :

  • Te mettre au défi en mesurant le temps qu’il te faut pour accomplir une tâche donnée.
  • Garder ton esprit occupé sans t’égarer dans des choses inutiles.
  • Demander à un collègue s’il a besoin d’aide.
  • Décorer ton espace de travail pour le rendre plus agréable.
  • Essayer d’occuper tes temps morts avec quelque chose de productif, comme apprendre une langue, ou même demander à ton supérieur plus de responsabilités.

As-tu déja été dans une telle situation ? Quelle est, selon toi, la cause principale de ce syndrome ? Réponds-nous dans les commentaires.

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