Mes tatouages m’ont coûté un emploi, mais personne n’ose me dire la vérité en face

Gens
Il y a 8 heures

Ash Putnam, une livreuse Uber Eats et créatrice de contenu de 23 ans, a récemment attiré l’attention en parlant des difficultés qu’elle rencontre sur le marché du travail. Connue pour son look audacieux — tatouages sur le cou et piercing septum argenté bien visible —, elle a confié se sentir injustement jugée lors des entretiens d’embauche à cause de son apparence.

Son expérience pendant la candidature

Putnam a postulé dans une chaîne de magasins célèbre, mais a reçu un e-mail automatique l’informant qu’elle ne serait pas retenue pour le poste. Le message ne précisait aucune raison. Soupçonnant que ses tatouages et piercings visibles avaient pu jouer un rôle, elle a décidé d’affronter directement le magasin.

Sur place, Ash Putnam a demandé à un responsable pourquoi elle n’avait pas été embauchée. On lui a répondu que c’était à cause de son manque d’expérience. Méfiante, elle a insisté, questionnant si ses tatouages étaient un problème. Le responsable a nié, mais la jeune femme est restée sceptique.

La discrimination professionnelle, un problème plus profond

L’expérience d’Ash Putnam soulève des interrogations sur la perception des modifications corporelles par les employeurs. Elle défend l’idée que de nombreuses personnes compétentes et intelligentes ont des tatouages et piercings, sans que cela n’affecte leurs performances. " Je déteste que mes tatouages soient un facteur si déterminant pour obtenir un travail ou non, a-t-elle déclaré. Ce n’est pas parce que j’ai des tatouages que je ne serai pas une bonne employée. "

Après avoir partagé son histoire sur TikTok, Ash Putnam a reçu une vague de réactions négatives. Certains internautes ont affirmé que ses tatouages " feraient peur aux enfants " et lui ont suggéré de postuler dans des salons de tatouage ou de piercing. D’autres sont allés jusqu’à lui dire de " rejoindre un cirque “. Ces commentaires illustrent les préjugés persistants contre les modifications corporelles visibles et non conventionnelles.

La discrimination liée aux tatouages reste un sujet controversé dans le monde professionnel, reflétant des tensions plus larges entre expression personnelle et normes professionnelles. Malgré une acceptation croissante dans certains contextes culturels, beaucoup d’employeurs considèrent encore les tatouages visibles comme ” non professionnels ", ce qui peut influencer leurs décisions. Ce biais peut conduire à écarter des candidats qualifiés en raison de leur apparence, perpétuant ainsi une exclusion pour ceux qui choisissent de s’exprimer à travers leurs tatouages.

Les difficultés d’emploi pour les jeunes

Ash Putnam a aussi exprimé ses inquiétudes concernant les obstacles auxquels les jeunes font face pour décrocher un premier emploi sans expérience préalable. " Donc les jeunes ne peuvent tout simplement pas trouver de travail parce qu’ils n’ont pas assez travaillé ?, s’est-elle interrogée. Ils refusent un job à un ado de 16 ans sous prétexte qu’il n’a pas assez d’expérience ? "

Les réactions sur les réseaux sociaux

La vidéo TikTok de Putnam, vue 9,7 millions de fois, a déclenché un vif débat. D’anciens employés et responsables RH de la même enseigne ont confirmé que les tatouages et piercings visibles pouvaient effectivement influencer les décisions. Un internaute a témoigné : " J’étais responsable du recrutement chez TJ Maxx, et je peux te dire que ce sont les piercings faciaux et les tatouages. "

Au-delà de la simple visibilité de ses tatouages, certains critiques en ligne ont pointé leurs motifs comme un éventuel facteur de rejet. Putnam arbore des dessins très remarquables, comme une chèvre avec un pentagramme sur la poitrine et une croix de Léviathan sur la main — des symboles parfois associés au satanisme. Ces éléments ont alimenté les débats sur l’adéquation de certaines images dans les métiers en contact avec la clientèle, notamment dans la vente.

La situation d’Ash Putnam a relancé les discussions sur l’acceptation des tatouages visibles en milieu professionnel. Si certains estiment qu’ils relèvent de l’expression personnelle et ne devraient pas influencer les embauches, d’autres pensent que certains secteurs, surtout ceux en contact avec le public, peuvent légitimement avoir des réserves. Les experts soulignent que, bien que les tatouages se banalisent, ils peuvent encore affecter les opportunités d’emploi selon la culture d’entreprise.

Alors que le débat en ligne prend de l’ampleur, une chose est claire : les conversations sur les modifications corporelles et les biais à l’embauche sont loin d’être terminées, reflétant des changements culturels et générationnels plus larges.

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