Mon Voyage Vers le Trou Noir le Plus Proche (J’y ai Perdu Mon Robot !)
Salut les gars ! Ça va, vous ? Moi ? Super, je viens juste de boucler mes valises ! Où est-ce que je vais ? Eh bien, je m’apprête à partir en voyage vers le trou noir le plus proche de la Terre. Ouais, c’est risqué, mais je n’ai même pas peur ! Ne vous inquiétez pas — je vais vous informer de tout ce qui se passe en transmettant en direct toute mon aventure ! Alors attachez vos ceintures, et bienvenue dans l’espace !
Ok, laissez-moi tout d’abord vous présenter mon vaisseau spatial : le nom de cette navette hyper rapide est “l’Invincible”, et je peux vous dire qu’on n’inventera pas un tel engin avant plusieurs décennies. Comment l’ai-je obtenu ? Eh bien, j’ai mes contacts. Il est important de comprendre que les distances dans l’espace sont très longues. Il faudrait beaucoup plus de temps pour y voyager que ce que vous êtes capables de supporter sur la route ! Par exemple, la sonde spatiale Voyager 1, lancée en 1977, est sortie de notre système solaire à la vitesse de 64 000 km/h. Si mon vaisseau spatial se déplaçait à la même vitesse, il me faudrait 77 000 ans pour atteindre l’étoile la plus proche ! Vous imaginez ? Il me faudrait aussi plus d’un milliard d’années pour traverser la Voie lactée ! Mais heureusement, l’Invincible est beaucoup plus rapide que ça.
Ahh, j’allais oublier de vous présenter mon assistant — pardon, Liam ! Vous voyez, Liam est un robot avec une IA (vous savez, une intelligence artificielle). C’est pourquoi je suis rassuré de voyager avec lui : J’aurai quelqu’un à qui parler pendant le vol, et il pourra m’aider si les choses se compliquent ! Et maintenant, que le voyage commence !
C’est parti ! ... 3,2,1, décollage ! Wouah, la Terre devient de plus en plus petite à chaque seconde. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, mon vaisseau se trouve déjà à 200 miles, soit 350 km au-dessus de la surface de notre planète. Puisqu’il fait jour, je peux voir clairement les Grands Lacs américains briller au soleil !
Et...wouah ! Je viens de voir quelque chose à gauche de mon vaisseau ! Qu’est-ce que c’est ?... Ohh ! C’est la Station spatiale internationale ! Saviez-vous que l’ISS est l’objet le plus cher du monde ? Pas étonnant, avec un prix de 100 milliards de dollars ! Cet argent permettrait d’acheter 250 Boeing 747, ou deux fois le musée du Louvre avec toutes ses œuvres d’art à l’intérieur ! Vu depuis mon hublot, l’ISS paraît immense, mais ça ne m’étonne pas, puisqu’elle mesure près de 110 mètres de long, soit à peu près la longueur d’un terrain de foot.
Mais je n’ai pas le temps de m’attarder, il y a un trou noir qui m’attend. Je suis maintenant à plus de 2000 km au-dessus de la surface de la planète, et je commence à repérer des satellites ici et là. J’ai lu que parmi les satellites, certains volent en orbite basse, et d’autres en orbite haute. Les plus proches se déplacent à environ 2000 km de la Terre (soit 4,5 fois le Grand Canyon), et les plus éloignés atteignent plus de 35 000 km de distance (ce qui équivaut quasiment à la circonférence de la Terre, qui fait environ 40 000 km).
D’ailleurs, peu de gens savent que les satellites se déplacent à une vitesse fulgurante, qui va de 11 000 à 29 000 km/h ! En revanche, plus un satellite vole haut, plus il se déplace lentement, relativement parlant. Par exemple, le système satellitaire de suivi météorologique GOES fait le tour de la Terre une fois par jour à une distance de 35 000 km au-dessus de nos têtes, en atteignant une vitesse maximale d’environ 11 000 km/h. Pendant ce temps, l’ISS, qui se trouve en orbite basse, file à plus de 27 000 km/h, et fait plusieurs fois le tour de la Terre chaque jour.
Allez, laissons les satellites derrière nous, mon vaisseau spatial nous emmène déjà, Liam et moi, vers la Lune, à près de 400 000 km de la Terre. C’est la même distance que vous parcouriez si vous faisiez dix fois le tour de notre planète ! Vue d’ici, la Terre ressemble à une petite boule bleue suspendue au milieu de nulle part.
Et vous savez quoi ? Depuis mon vaisseau, je vois clairement que la Lune n’est pas une sphère parfaite ! Elle a plutôt la forme d’un œuf... hmm... ouais, c’est ça, un œuf ! Wouah !
Bref, bye bye la Lune, et allons encore plus loin ! Nous passons Mars, Jupiter, Saturne et Neptune sans faire de pause. Et regardez ! Voici Pluton, c’était une planète auparavant, mais elle a été licenciée par la suite. Vue d’ici, la Terre ressemble à une toute petite étoile qui s’estompe de plus en plus à mesure que nous nous éloignons.
Mais attendez, qu’est-ce que c’est ? Un objet s’approche de moi à toute vitesse. Est-ce que c’est... une TESLA ?! Whouaah ! Ce n’est pas passé loin, on a évité la collision au dernier moment, et cette chose est passée trop vite pour voir clairement ce que c’était. Mais je suis presque sûr que c’était une Tesla...
À ce moment, je suis déjà très, très loin de la Terre, à 100 unités astronomiques. En fait, les distances dans l’espace sont tellement grandes qu’on ne peut pas les calculer en kilomètres. C’est pourquoi les scientifiques utilisent le terme “unité astronomique”, qui équivaut à la distance entre la Terre et le soleil, soit environ 150 millions de kilomètres. Ça veut dire que je me trouve à 15 milliards de kilomètres de notre planète !
Mais... qu’est-ce qui se passe encore ? Pourquoi mon vaisseau tremble autant ?! Ah, je vois ! Nous passons la zone de choc terminal, l’endroit où les vents solaires venant du Soleil qui se déplacent à une vitesse de 400 km/s entrent en collision avec la matière qui constitue l’essence de notre galaxie.
Ça y est ! Nous nous en sommes sortis indemnes, mais il y a un autre obstacle à franchir : le nuage d’Oort. Cela signifie deux choses : premièrement, nous sommes à la périphérie du système solaire, et deuxièmement, nous allons devoir traverser un nuage de glace tournant en orbite autour du Soleil à une distance de 100 000 unités astronomiques ! En d’autres termes, nous sommes à 1,87 année-lumière de notre étoile.
Ouf ! Ce doit être notre jour de chance, car nous avons traversé le nuage d’Oort avec à peine quelques rayures sur la coque de notre vaisseau spatial. Et voilà ! Nous quittons le système solaire en seulement un dixième d’année-lumière. Soit dit en passant, si vous essayiez d’atteindre ce point en voiture, ce voyage vous prendrait plus de 19 millions d’années. Et même si vous pilotiez l’un des vaisseaux spatiaux les plus rapides qui existent actuellement, comme le New Horizons de la NASA, il ne vous faudrait pas moins de 37 000 ans pour y arriver ! Il vaut mieux prévoir un bon casse-croûte...
Très bien, nous avons donc dépassé les frontières du système solaire, et maintenant, me voilà assis dans la cabine de ma navette spatiale, à regarder passer les comètes et les astéroïdes. Il est temps de penser à ma destination. Au centre de presque toutes les galaxies, il y a un trou noir supermassif. Par exemple, l’un d’eux se trouve au cœur de notre galaxie la Voie lactée, à environ 27 000 années-lumière de la Terre. Mais même mon vaisseau ne pourrait pas aller aussi loin avant que j’atteigne mon 100e anniversaire. C’est pourquoi ma destination est le trou noir stellaire, plus proche de la Terre et beaucoup plus petit, mais non moins mystérieux ! Il s’appelle V616 Monocerotis, il se trouve à 3 000 années-lumière de distance, et il pèse 9 à 13 fois le poids de notre soleil !
Un trou noir est un endroit très étrange où les lois de la physique que nous avons étudiées à l’école ne s’appliquent plus. Si une étoile massive se trouve à court de carburant, elle devient alors super dense, croule sous son propre poids, puis s’effondre sur elle-même, emmenant avec elle l’espace-temps. Par conséquent, le champ gravitationnel de cette nouvelle chose devient si puissant que rien ne peut lui échapper, pas même la lumière !
Nous approchons maintenant du trou noir, et très bientôt, j’enverrai Liam en explorer l’intérieur ! Quant à moi, je n’irai pas plus loin que la ligne d’horizon, c’est-à-dire le point de non-retour. Vous devinez pourquoi, non ? Une fois qu’un objet franchit cette ligne invisible, il ne peut plus faire marche arrière, même s’il change d’avis.
Bon, Liam me dit qu’il est prêt à y aller. Le voilà qui se dirige courageusement vers le trou noir pendant que j’enregistre tout ce qui lui arrive. Il accélère ; on dirait qu’il se déforme et qu’il s’étire, comme si je l’observais à travers une énorme loupe. Il est intéressant de noter que plus il se rapproche de la ligne d’horizon, plus il semble se déplacer lentement. Il essaie de m’envoyer des messages lumineux, comme nous en avons convenu à l’avance, mais ses lumières s’étendent vers des fréquences d’ondes plus basses et plus rouges : " Je vais bien, Je-Vais-Bien... " Qu’est-ce qui se passe ? Liam paraît figé, comme si un gigantesque doigt avait appuyé sur un bouton pause. Et maintenant, une force semble l’étirer de plus en plus ! Ah, j’ai lu quelque chose à propos de ce phénomène — c’est la fameuse spaghettification, qui se produit dans les champs gravitationnels non-homogènes hyper puissants ! La force de gravité du trou noir est plus forte au niveau de ses pieds que par rapport à sa tête, c’est pourquoi il s’étire comme un spaghetti !
De plus, les capteurs m’informent que Liam devient de plus en plus chaud... puis... plus rien ! Il a disparu, je ne le vois plus ! Mais comme j’ai étudié le sujet avant notre départ, je sais que Liam est maintenant dans un état semblable à une chute libre, et qu’il ne ressent plus d’étirement, d’échauffement, de radiation ou de gravité. Nous avons malheureusement perdu le contact, et il ne peut donc rien me dire concernant l’intérieur du trou noir. Hmm, c’est un moment auquel je n’ai pas assez réfléchi.
Quoi qu’il en soit, j’espère que tout va bien pour vous là où vous êtes, mes amis ! Moi, je pense que je vais rentrer chez moi me préparer pour mon prochain voyage intergalactique !
Que pensez-vous de ce voyage ? Vous croyez que je devrais aller jusqu’au bout et explorer moi-même ce trou noir la prochaine fois ? Faites-le moi savoir dans les commentaires !