Pourquoi ne Peut-on pas Remonter le Titanic de l’Océan

À l’époque de sa construction, le Titanic était l’un des paquebots les plus grands et les plus luxueux du monde, avec des aménagements haut de gamme comme un superbe escalier, une piscine et un gymnase. Les gens pensaient qu’il était insubmersible parce qu’il était doté d’équipements de sécurité super avancés. Mais son naufrage tragique lors de son voyage inaugural en 1912 a prouvé que ce n’était pas du tout le cas. Ce n’est qu’en 1985 que l’épave du Titanic a finalement été retrouvée, grâce à une technologie sonar de pointe. Depuis, des milliers d’objets ont été récupérés du Titanic, et nombre d’entre eux ont été exposés ou vendus aux enchères. Ces éléments, comme des bijoux, un gilet de sauvetage, un menu du restaurant du navire ou même un échantillon de moquette de la cabine de première classe, ont tous fasciné le public et fait connaître l’histoire des nombreuses personnes qui se trouvaient à bord.

Des scientifiques ont même tenté d’élaborer des plans pour remettre le Titanic à flot. Non pas pour l’exposer, mais pour qu’il soit véritablement bien examiné. Et surtout pour l’empêcher de s’abîmer toujours plus au fond de l’océan : certains ont proposé de remplir l’épave de balles de ping-pong pour la faire flotter, d’autres ont même envisagé de lui injecter 180 000 tonnes de vaseline. Une autre solution créative a été proposée : utiliser une griffe ou une pelle géante pour soulever le Titanic. Mais cette solution n’a pas été retenue. Autre idée un peu folle : l’utilisation de 454 000 tonnes d’azote liquide pour le piéger dans un iceberg qui flotterait à la surface... Mais toutes ces stratégies potentielles ont finalement dû être abandonnées, le Titanic étant bien trop fragile pour pouvoir être remonté un jour à la surface.

Alors que les bastingages iconiques du Titanic menacent de s’effondrer, des bactéries mangeuses de métal continuent de ronger l’épave du paquebot. Une société d’exploration sous-marine a l’intention de recueillir des données sur la détérioration du navire lors d’expéditions annuelles. Elle espère ainsi en apprendre davantage sur le Titanic. Mais aussi sur l’écosystème créé par les naufrages. Le paquebot, vieux de plus de 100 ans, est soumis quotidiennement à des courants marins. Certains experts prédisent que le navire pourrait disparaître dans quelques décennies en raison des nombreux trous dans sa coque. Le pont sur lequel les passagers se sont entassés lors du naufrage s’est effondré. Le gymnase situé près de l’escalier d’honneur s’est écroulé lui aussi, et une expédition menée en 2019 a constaté que la baignoire du capitaine, qui était devenue visible après l’effondrement du mur extérieur de la cabine, n’existait tout simplement plus.

Ces expéditions annuelles servent aussi à recueillir des données sur les créatures qui peuplent le site, notamment les crabes et les coraux. Étonnamment, de nombreuses espèces n’ont été observées que sur l’épave du Titanic, et les scientifiques sont donc curieux d’en savoir plus sur elles. La plus célèbre de ces créatures est l’Halomonas titanicae. Il s’agit d’une bactérie qui a été découverte sur l’épave du Titanic. Ce qui est intéressant, c’est qu’elle est capable de se développer dans des environnements extrêmement salés. Elle est par ailleurs résistante à plusieurs antibiotiques, contrairement à d’autres types de bactéries. C’est probablement à cause de cette super-bactérie que la détérioration de la coque en fer du navire s’est produite si rapidement.

L’expédition examine également le champ de débris et les objets qui s’y trouvent. Sur le site, on trouve encore des traces de petits objets personnels comme des vêtements et des bagages. L’une des histoires les plus fascinantes concernant les objets du Titanic est celle des chaussures des passagers. La plupart des objets du Titanic perdus en mer se sont détériorés ou ont complètement disparu. Mais pas les chaussures. Elles semblent avoir résisté aux conditions difficiles. En effet, le cuir de la plupart des chaussures est parfaitement conservé. C’est probablement dû au tanin, une substance utilisée dans le processus de préparation du cuir. Cette substance aide les chaussures à résister aux bactéries nocives présentes sous l’eau. Si toutes ces informations t’intéressent, alors j’ai une bonne nouvelle pour toi. Tu pourrais peut-être participer toi aussi à des explorations ! Pour visiter en personne le Titanic, il faut s’y prendre à l’avance et poser sa candidature comme spécialiste de mission auprès d’OceanGate, la société responsable des expéditions. Évidemment, cette expérience a un prix élevé : 250 000 dollars ! Cependant, cette aventure unique est très demandée en raison de son caractère exclusif.

Si tu as les moyens de t’offrir cette mission d’exploration, tu auras la chance de collaborer avec des spécialistes renommés de la biologie marine, de l’océanographie, du Titanic, de l’ADN et des grands fonds marins. L’hébergement et les repas sur le navire de soutien à la plongée sont inclus dans le prix, de même que la formation et l’encadrement par des spécialistes avant et pendant la mission. Enfin, il est inutile d’apporter son propre matériel, car l’équipement de l’expédition est lui aussi inclus. Certes, les navires ont évolué et se sont modernisés au fil des ans, et nous disposons aujourd’hui d’une technologie bien supérieure à celle du Titanic. Mais ce navire reste une pièce historique extraordinaire, en raison de ses nombreuses caractéristiques exceptionnelles. Par exemple, le sifflet du Titanic était suffisamment puissant pour être entendu à plus de 18 km de distance. Ou encore le fait que la coque du navire était peinte avec un mélange spécial de plomb rouge et d’huile de lin, censé empêcher la prolifération d’algues et d’autres organismes marins. En revanche, malgré la légende, la quatrième cheminée emblématique du navire n’était pas opérationnelle et ne servait qu’à l’aération et à l’esthétique. Un des principaux points faibles du Titanic était évidemment le nombre de canots de sauvetage qu’il contenait. Malgré sa taille et son luxe, le Titanic n’avait que 20 canots de sauvetage à bord, ce qui ne fut pas suffisant pour sauver tous les passagers et l’équipage lorsqu’il heurta l’iceberg.

Le Titanic est sans doute le bateau le plus célèbre à avoir coulé, mais ce n’est pas le seul. L’histoire de la flotte de Kublai Khan est assez comparable. Il s’agit d’une importante force navale commandée par le souverain mongol, Kublai Khan, au 13e siècle. La flotte devait se rendre au Japon et faire des Mongols les puissants maîtres de la région. Cependant, en 1281, la flotte aurait été surprise par le mauvais temps et aurait été sérieusement endommagée, de nombreux navires ayant été détruits. La légende veut que la flotte ait été détruite par un énorme typhon connu sous le nom de “Kamikaze”, ou “vent divin”. Cette forte tempête aurait été envoyée par les esprits supérieurs pour protéger le Japon des Mongols. La vérité sur sa disparition reste toujours un mystère à ce jour. Toutefois, l’épave de la flotte — ou des parties de celle-ci — semble avoir été découverte dans les années 1980 par des archéologues asiatiques. Ils ont creusé sur le site et étudié les restes des navires, à proximité de la baie d’Imari. L’épave est aujourd’hui encore considérée comme une importante découverte archéologique. En effet, elle nous a appris à quel point les Mongols disposaient à l’époque de navires parfaitement conçus.

Une autre histoire tragique est celle du RMS Empress of Ireland. Il s’agit d’un navire de passagers britannique qui a navigué jusqu’en mai 1914. Alors qu’il reliait Québec à Liverpool, le navire a heurté le charbonnier norvégien SS Storstad dans le brouillard au large des côtes de Rimouski, au Québec. La collision a provoqué un grand trou dans le flanc de l’Empress of Ireland, et le navire a rapidement commencé à prendre l’eau et à couler. L’équipage et les passagers ont été pris au dépourvu et nombre d’entre eux n’ont pu être évacués à temps. Au total, 1 012 personnes ont péri dans la catastrophe, ce qui en fait l’une des pires collisions maritimes de l’histoire du Canada. Les efforts de sauvetage ont été entravés par une mauvaise visibilité et par le fait que de nombreux canots de sauvetage étaient endommagés ou inutilisables. Seules 465 personnes ont survécu au naufrage, et nombre d’entre elles ont été secourues par le Storstad, qui était resté dans la zone malgré ses avaries. Le naufrage de l’Empress of Ireland a été une tragédie nationale au Canada et a conduit à des changements dans les règles de sécurité maritime et à la création d’une garde côtière. Le navire repose toujours au fond du fleuve Saint-Laurent, où il est devenu un site de plongée très prisé des passionnés.