Que se Passerait-il si le Soleil Tournait Autour de la Terre ?

C’est curieux
Il y a 1 an

Le Soleil n’est pas techniquement le centre de notre système solaire. Il se trouve dans un espace appelé le barycentre. Cela dépend de la planète sur laquelle on se trouve. Le barycentre est généralement plus proche de l’objet ayant la plus grande masse. Donc, puisque nous sommes sur Terre, le vrai centre du système solaire est le Soleil, mais pas le centre de celui-ci. En ce qui concerne Jupiter, le barycentre est en fait à l’extérieur de la surface du Soleil. Jupiter est 318 fois plus grande que la Terre, l’équilibre est donc différent. Les planètes ne tournent pas vraiment autour du Soleil mais autour de leur centre de masse commun. Imagine que tu tiens un crayon en équilibre sur le bout de ton doigt. Tu dois le placer en plein centre pour qu’il ne bascule pas de chaque côté. Comme la masse du crayon est répartie de manière égale, il est facile de supposer que tout s’équilibre de cette manière, surtout dans l’espace.

Mais essaie de faire tenir un marteau en équilibre sur le bout de ton pied. Il y a de fortes chances que tu repartes avec un orteil cassé. Son vrai barycentre est plus proche de la tête du marteau plutôt que du centre réel où tu le tiens. Le barycentre de la Terre et du Soleil est comme ce marteau ; le centre de masse est plus ou moins au centre de l’objet. En réalité, si le Soleil devait tourner autour de la Terre, notre petite planète bleue devrait être aussi grosse que le Soleil, voire plus. Nous ne pouvons pas ignorer les autres planètes de notre système solaire, ce qui signifie qu’elles doivent toutes tourner autour de nous également. Mais dans les temps anciens, les esprits brillants ont toujours pensé que tout tournait autour de la Terre. Ils appelaient cela le système géocentrique. Et cela avait du sens pour eux, car ils avaient l’impression que tout ce qui était au-dessus d’eux tournait autour d’eux. Le Soleil et la Lune ont joué des rôles essentiels dans l’histoire de l’humanité, et ce n’est que bien plus tard que nous nous sommes sentis insignifiants dans l’Univers.

Dans la Grèce antique et au Moyen Âge, les grands esprits utilisaient le système géocentrique pour étudier l’espace. Ce n’est qu’au 16e siècle que le modèle a changé. À cette époque, on ne pouvait même pas imaginer que tout tournait autour du Soleil. Et ils n’avaient évidemment pas les connaissances scientifiques pour confirmer tout cela. Mais la Terre ne peut pas être le centre du système solaire car elle n’est pas assez grande pour ce rôle. Pour que les conditions conviennent à cette énorme taille, la vie aurait dû évoluer différemment. Nous serions probablement moins dépendants de l’oxygène. Certains animaux, comme les baleines et les dauphins, peuvent rester des heures sans prendre une seule respiration. Ils peuvent même dormir sous l’eau. Ainsi, les humains de la Terre de la taille du Soleil auraient eu des poumons adaptés et n’auraient pas eu besoin de prendre de l’air en permanence.

Cela signifie que la vie végétale serait limitée, avec seulement quelques arbustes ici et là. Il y a des trillions d’arbres dans le monde, mais les principaux responsables de la production d’oxygène sont les algues des océans. Avec l’immensité des océans et des mers, les algues qui se trouvent au sommet pompent l’air que nous respirons. L’oxygène ne serait pas aussi abondant sur cette planète, mais nos mécanismes de respiration pourraient s’appuyer sur le dioxyde de carbone, un autre gaz communément trouvé sur d’autres planètes. Si la planète est très chaude, l’eau est rare. Nous n’en trouverions que sur certaines parties de la planète, comme les sommets des montagnes. Le sol serait trop brûlé pour que quoi que ce soit puisse y survivre correctement. Nous pourrions aussi oublier les saisons. Le Soleil est actuellement juste assez puissant pour nous donner ce dont nous avons besoin. Mais comme la Terre serait si grande et que le Soleil serait un autre corps céleste émettant de la chaleur, nous aurions toujours l’impression d’être dans un micro-ondes. Les jours et les nuits seraient différents, et il n’y aurait pas autant de pluies.

Avec autant de chaleur produite dans le noyau, il est probable que des tremblements de terre se produiraient constamment et que les volcans seraient en éruption tout le temps. La surface serait pratiquement une plaine brûlante de magma rouge qui flotterait partout. Ce serait la vraie planète rouge. Mais si nous avions le même paysage que sur Terre, vivre quelque part près des montagnes pourrait être la solution. Les montagnes seraient toujours incrustées dans le noyau, mais ce serait mieux que de rester sur le sol. Certains sommets pourraient même être 100 fois plus hauts que le Mont Everest. Les canyons pourraient être si profonds que la fosse des Mariannes ressemblerait à une petite brèche. Les animaux auraient également un comportement et une apparence différents. Les animaux à sang froid devraient absorber le moins de soleil possible, pour ne pas brûler. Les animaux devraient compter sur la migration pour trouver de l’eau dans des terres lointaines. Les oiseaux devraient voler sur des centaines de kilomètres pendant la saison de migration, et nous verrions probablement certains d’entre eux filer à toute vitesse dans les airs.

Mais comme la gravité serait très forte sur cette Terre de taille colossale, les animaux volants auraient besoin d’os plus fins et d’un noyau plus mince pour pouvoir voler. Les véritables survivants seraient les micro-organismes. Ils peuvent vivre dans des températures et des pressions extrêmes et peuvent résister sans oxygène pendant un bon moment. Les nuits seraient sombres car il n’y aurait pas de Lune pour refléter la lumière du soleil. La Lune se trouverait très probablement du côté opposé à celui où brille le Soleil. Elle serait donc pour toujours une boule qui flotte dans le ciel. La vitesse de rotation de la Terre est la plus rapide à l’équateur. Donc, si toutes les planètes et le Soleil tournaient autour de nous, notre rotation ne serait pas si importante. Logiquement, les nouveaux cycles météorologiques ne seraient pas bons pour les cultures. Les humains auraient évolué différemment de ce qu’ils sont maintenant. Nous serions probablement plus petits et plus trapus, car la gravité serait très forte. Et à cause de la hausse des températures, nous vivrions probablement dans des grottes partout dans le monde.

Les plus forts auraient migré vers les montagnes. Nous aurions probablement suivi la même évolution que maintenant, mais d’autres caractéristiques physiques pourraient être différentes. Notre pigmentation serait probablement différente pour combattre la chaleur. Le renard du désert a de grandes oreilles pour entendre les prédateurs et pour se rafraîchir dans la chaleur torride du désert. Il est possible que nous aurions aussi de plus grandes oreilles que celles que nous avons actuellement pour cette même raison. Nous serions beaucoup plus forts que nous ne le sommes actuellement, et nos os seraient épais et difficiles à briser. La gravité est l’un des éléments clés du développement de notre densité osseuse et de notre masse musculaire. Cela signifie que nous n’aurions probablement pas besoin d’outils pour chasser. Cela aurait retardé l’âge du bronze et la civilisation moderne telle que nous la connaissons. Avec peu de végétation, se tenir debout ne serait pas si nécessaire pour trouver les prédateurs autour de nous. Nous ne serions pas non plus les coureurs les plus rapides. Mais nous serions assez forts pour combattre une meute de loups à l’allure patibulaire.

Et si la Terre était gigantesque, il est possible que de multiples espèces d’humains erreraient sur la terre dans des zones isolées. Certaines espèces humaines grandiraient et évolueraient pour devenir les penseurs intelligents d’aujourd’hui, mais d’autres resteraient les mêmes. Et certaines créatures du passé seraient toujours là, inchangées. Les requins existeraient depuis l’époque des dinosaures. Ils n’auraient pas à eu changer de forme ou à s’adapter parce qu’ils seraient largement dominants. D’autres animaux seraient restés les mêmes en raison de leur isolement. L’île des Galápagos abrite des animaux uniques parce qu’ils sont seuls depuis très longtemps. Sans prédateurs propres qui les entourent constamment, ils ne craignent pas les humains.

La nouvelle Terre géante comporterait des régions aussi grandes que l’Asie, remplies d’animaux isolés qui seraient restés exactement les mêmes que lors de leur apparition. L’espèce humaine de ces régions resterait également la même puisqu’elle n’aurait pas bougé ni expérimenté quoi que ce soit de nouveau. Leur régime alimentaire serait aussi le même, et ils se seraient habitués au climat dans lequel ils se trouvent. La technologie se serait également développée différemment dans les différentes parties de la planète. Certaines régions étant totalement isolées, ils n’auraient pas eu accès aux nouveaux appareils et inventions. C’est comme si l’on vivait sur une planète dont les époques étaient différentes selon les lieux. D’autres zones, à l’inverse, seraient si avancées qu’elles pourraient même envoyer des navettes dans l’espace à la recherche de la vérité et de réponses.

Notre gravité est suffisante pour que nous puissions vivre correctement et développer de la vie. Mais si nous augmentions notre taille pour atteindre celle de Jupiter, la gravité nous écraserait. Et étant de la taille du Soleil, la Terre ne serait même pas une planète en tant que telle, mais une naine brune qui brûlerait constamment jusqu’à devenir un nouveau soleil. Pour l’instant, la Terre est si petite dans notre Univers que nous sommes pratiquement comme un grain de sable dans le désert. Au niveau cosmique, nous sommes une contribution insignifiante à cet Univers.

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