Que se Passerait-il si tu Détruisais Accidentellement une Œuvre d’art Inestimable ?

C’est curieux
Il y a 8 mois

T’es-tu déjà rendu dans un musée pour t’apercevoir que le public se trouvait à quelques pas seulement des œuvres d’art et des objets précieux qui y sont exposés ? Parfois, il s’agit simplement d’un banal cordon de velours, et d’autres fois, il n’y a rien du tout pour tenir les gens à l’écart... Mais imaginons un instant que tu passes par là, sans rien faire de spécial, et que tu trébuches accidentellement et renverses une étagère remplie d’urnes étrusques d’une valeur inestimable. Non seulement les urnes se briseraient en mille morceaux, mais qu’adviendrait-il de toi ? Je veux dire, tu t’imagines planté là ? Couvert de céramique brisée, prenant un air dégagé comme si tu ne venais pas de provoquer un désastre absolu ? Si c’était moi, je sortirais probablement ma meilleure imitation de Steve Urkel en disant : “C’est moi qui ai fait ça ?

Quoi qu’il en soit, tu n’auras bientôt plus la moindre question sur ce qui se passe ensuite. Grâce à quelques personnes courageuses qui se sont ridiculisées en public, nous avons enfin la réponse. En 2010, une jeune fille suivait un cours au Metropolitan Museum of Art de New York. Alors qu’elle se promenait, elle a trébuché et s’est affalée sur un tableau de Picasso, dont la valeur s’élevait à 130 millions de dollars ! Mais ce n’est pas le pire : elle a accidentellement percé un trou de 15 cm dans la toile avec sa main. Heureusement, le tableau n’a pas été irrémédiablement endommagé. Bien qu’elle ait semblé assez grave à première vue, la déchirure se trouvait en fait sur le côté de l’œuvre et n’a pas beaucoup endommagé le sujet principal. La restauration a duré trois mois et on ne pouvait même plus deviner qu’il y avait eu le moindre dégât ! Lorsque l’on a remis l’œuvre en exposition, on a décidé de miser sur la sécurité en ajoutant une mesure de protection supplémentaire sous la forme d’une vitre en plexiglas, juste au cas où quelqu’un la heurterait encore par accident.

Quant à la maladroite passionnée d’art, le musée a publié un communiqué assurant qu’elle allait bien. Puis on l’a laissée rentrer chez elle sans même lui facturer un seul centime pour les réparations. C’est ce qu’on appelle s’en tirer à bon compte ! À vrai dire, lorsque des œuvres d’art sont endommagées, la situation n’est généralement pas aussi dramatique qu’on pourrait le croire. La sanction la plus sévère à laquelle les responsables s’exposent est généralement une interdiction d’accès au musée, mais cela reste assez rare. Prenons l’exemple de ce type qui a trébuché sur ses propres lacets et a détruit trois vases inestimables du XVIIe siècle dans un musée de Cambridge. Le musée lui a simplement demandé de s’abstenir de leur rendre visite pendant un certain temps.

Il y a aussi ce couple de personnes âgées qui a décidé de pousser le concept d’interactivité à l’extrême. Ces deux tourtereaux ont visité le National Watch and Clock Museum en Pennsylvanie et se sont montrés un peu trop curieux avec les objets exposés. Ils ont notamment jeté leur dévolu sur une pièce unique, créée par l’artiste James Borden. Au lieu de se contenter de l’admirer de loin, ils ont décidé de tirer sur les pièces mobiles de l’horloge pour essayer de voir comment elle fonctionnait. Malheureusement, l’horloge ne l’entendait pas de cette oreille et a fini par se briser sur le sol. On aurait pu penser que le musée engagerait des poursuites, mais au lieu de cela, il s’est montré indulgent envers le couple et n’a pas porté plainte. Et même pour les amateurs de selfies imprudents, il est assez difficile de s’attirer de véritables ennuis. En mai 2016, un amateur de selfie audacieux a voulu prendre une photo avec la statue du roi portugais Sébastien Ier, vieille de 150 ans. Mais le problème était que celle-ci se trouvait sur un piédestal, à plusieurs mètres au-dessus du sol. Alors que la plupart des gens se seraient contentés d’une photo du roi de pierre en arrière-plan, notre homme était déterminé à se faire photographier juste à côté du monarque. Il a donc pris une décision téméraire et a escaladé la façade de la structure où se trouvait la statue.

Devine ce qui s’est passé ensuite ? “La statue a fini en mille morceaux”, dis-tu ? Eh bien, tu as raison. Le malheureux touriste a été arrêté et a dû s’acquitter d’une amende pour avoir détruit ce monument qui appartenait à la commune. Mais en général, les musées sont plus indulgents à l’égard des visiteurs qui endommagent leurs pièces. En effet, la plupart d’entre elles sont couvertes par une police d’assurance et les visiteurs sont considérés comme des invités. Ainsi, même si quelqu’un endommage accidentellement un objet, le musée se contentera probablement de prendre ses coordonnées pour remplir une déclaration de sinistre et ne le tiendra pas pour financièrement responsable. Les employés de musée ne subissent pas non plus trop de conséquences pour une erreur de bonne foi. Un groupe de déménageurs en Angleterre l’a appris à ses dépens. Ils ont jeté une boîte, pensant qu’elle était vide, pour découvrir plus tard qu’elle contenait en fait un tableau de grande valeur — de l’ordre de 120 000 dollars. Oups ! Et pour ne rien arranger, la boîte avait déjà été balancée dans un broyeur avec un tas d’autres ordures lorsque l’erreur a été constatée.

En 2014, un concierge italien a jeté par erreur une pile de cartons et de journaux froissés qu’il croyait être des ordures, mais qui était en fait une œuvre d’art moderne. La même chose s’est produite dans une autre galerie italienne un an plus tard, lorsqu’un tas de bouteilles et de confettis a été jeté à la poubelle. Bien que cela puisse paraître comique, il n’est pas rare que des œuvres d’art moderne soient confondues avec de véritables déchets, en raison des matériaux qui les constituent et de leur disposition peu conventionnelle. Toutes les situations mentionnées plus tôt sont dues à des accidents, même s’ils auraient pu être évités... La bonne nouvelle, c’est que les musées et les galeries d’art ont tendance à être assez magnanimes vis-à-vis de ce genre de choses. Toutefois, les choses peuvent dégénérer lorsque des personnes commencent à s’en prendre intentionnellement aux œuvres.

En 2012, un homme du nom d’Andrew Shannon s’est rendu dans un musée d’art en Irlande, et... disons qu’il s’est approché d’un peu trop près de l’une des pièces exposées. Il a carrément fait un trou dans un tableau de Monet, d’une valeur excédant les 11 millions de dollars ! Au début, il a essayé de la jouer cool en prétendant qu’il s’agissait d’un accident, mais les vidéos de sécurité l’ont montré se promenant avec une bouteille de térébenthine dans sa poche. Une preuve un peu accablante... Le tableau a dû subir un processus de restauration long de 17 mois, mais il a fini par être sauvé. M. Shannon, quant à lui, n’a pas eu autant de chance. Il a été condamné à cinq ans de prison pour avoir endommagé cette œuvre d’art.

Tu te souviens du type qui a cassé les vases du musée ? Il s’avère qu’il a été soupçonné d’avoir fait la même chose. Les responsables du musée pensaient qu’il s’agissait simplement d’un malencontreux accident et n’ont pas mentionné le nom de l’homme dans leur déclaration. Mais lorsqu’il a commencé à donner des interviews, tirant une certaine fierté de son acte, les gens ont commencé à être soupçonneux. La police l’a placé en garde à vue toute la nuit, avant d’abandonner toute charge. Alors, pourquoi les musées n’en font-ils pas davantage pour protéger leurs précieuses œuvres d’art des visiteurs maladroits ou malveillants ? Il y a deux bonnes raisons à cela. Tout d’abord, certains estiment que l’installation de barrières, telles que des parois de verre blindé ou des périmètres interdits, nuit à l’expérience des usagers. Et soyons réalistes, personne n’a envie d’aller dans un musée pour regarder des œuvres d’art à travers une vitre...

Deuxièmement, c’est une question d’argent. Protéger chaque œuvre d’art d’un musée coûterait une fortune, et de nombreux établissements ne peuvent tout simplement pas se le permettre. Ils doivent donc trouver un compromis entre l’accessibilité des œuvres d’art et leur sécurité, ce qui n’est pas une mince affaire. Malgré quelques incidents très médiatisés, les accidents dans les musées d’art sont en fait assez rares. En outre, les musées privés, en particulier, n’ont souvent pas les ressources financières nécessaires pour mettre en œuvre le même type de mesures de sécurité que celles d’un musée comme le Louvre. Si des œuvres d’art emblématiques, comme la Joconde, méritent certainement une protection renforcée, il n’est tout simplement pas possible de traiter chaque œuvre d’art avec autant de précautions. En résumé, si tu prévois de visiter un musée prochainement, fais attention où tu mets les pieds. Ces œuvres d’art inestimables existent depuis des siècles et personne ne veut être responsables des dommages qu’elles pourraient subir. Même s’il ne s’agit que d’une égratignure ou d’une petite entaille, la réparation peut prendre des mois, voire des années, et coûter une fortune.

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