Une femme brise les tabous sur la pilosité féminine et redéfinit la beauté naturelle

Filles
Il y a 1 jour

Le marché de l’épilation au laser devrait atteindre 2,51 milliards de dollars d’ici 2031. Alors que le culte de l’apparence gagne du terrain, la pression sur les femmes pour afficher une peau lisse s’intensifie. Pourtant, le choix de s’épiler ou non devrait rester libre. C’est ce que défend Esther Calixte-Bea, artiste et militante, qui célèbre la beauté naturelle et affirme que la féminité ne se résume pas à un seul modèle.

L’acceptation de soi était la première étape

Pendant longtemps, Esther se rasait systématiquement avant d’enfiler un maillot de bain. Les boutons, les marques et les cicatrices laissés par l’épilation la mettaient mal à l’aise. Ce rituel contraignant ne faisait qu’accentuer son mal-être face à son propre corps, au point qu’elle renonçait parfois à aller nager. Mais en 2019, un déclic s’est produit : elle a choisi d’assumer pleinement sa pilosité naturelle et de mettre fin à la honte.

Consciente des injonctions sociales et des normes véhiculées par l’industrie de la beauté, Esther a pris conscience du conditionnement qui pousse tant de femmes à effacer toute trace de pilosité, pourtant parfaitement naturelle. En 2022, elle a choisi de s’affranchir de ces diktats en se rendant à la plage sans s’épiler — un geste fort qui lui a procuré un profond sentiment de fierté et de liberté.

Avec le temps, Esther a appris à aimer son corps tel qu’il est, poils compris, cultivant une relation empreinte de respect et de gratitude envers elle-même. Elle réalise aujourd’hui que les standards de beauté ne sont pas figés et qu’elle détient le droit de les redéfinir à sa manière. Son cheminement inspire d’autres femmes à s’accepter sans réserve et à célébrer leur singularité.

Dans les yeux de l’incompréhension

Le refus d’Esther de se raser a parfois été mal perçu et a suscité des remarques critiques. Pourtant, elle est restée fidèle à ses principes. Un jour, au cours d’un échange avec un homme qui soutenait que les femmes devraient se débarrasser de leurs poils pour des raisons d’hygiène, elle lui a posé une question simple, mais percutante : trouvait-il normal que les hommes, eux, gardent leurs poils ? Pris au dépourvu, l’homme est resté silencieux, réalisant qu’il n’avait jamais remis en question cette norme à sens unique.

Les jugements extérieurs se sont révélés avec une acuité particulière le jour où elle a décidé de se rendre à la plage. Malgré les regards insistants et les jugements muets, elle a choisi avec bravoure d’affirmer sa beauté telle qu’elle est. Pour la toute première fois, elle portait un bikini, laissant apparaître ses poils sans gêne, et cette décision a éveillé en elle un sentiment profond de dignité.

En marchant le long de la mer, elle a remarqué un groupe d’individus dont les yeux ne la quittaient pas. Plutôt que de se sentir mal à l’aise ou de se replier, elle leur a adressé un salut chaleureux et serein. À cet instant, Esther a compris que son cheminement vers l’acceptation de soi lui avait offert une liberté nouvelle : celle d’être pleinement elle-même, sans compromis ni masques, peu importe les jugements extérieurs.

Elle est en quête d’une personne capable de la comprendre

Esther repense avec émotion à son parcours d’acceptation de son corps, notamment en ce qui concerne sa pilosité. Elle se sent profondément reconnaissante d’avoir été soutenue dès le début par un partenaire respectueux et ouvert. Avant même de se dévoiler complètement, elle lui avait parlé de sa pilosité importante. Sa réaction avait été douce et sans jugement : pour lui, cela ne changeait rien.

" Je veux partager ma vie avec quelqu’un qui n’a pas honte de s’afficher avec moi. Et jusqu’à présent, je n’ai jamais été avec une personne qui aurait ressenti de la gêne ", confie-t-elle avec assurance. Ce qu’elle recherche, c’est une relation fondée sur l’acceptation totale, sur la fierté d’être ensemble sans avoir à se cacher, ni à se justifier.

Esther a récemment pris part à l’émission de rencontres Dating Different, où elle a partagé un moment sincère et agréable avec son prétendant. Cette expérience lui a rappelé qu’il existe des personnes capables de l’apprécier pour ce qu’elle est réellement. Elle reste confiante dans l’idée qu’elle trouvera un partenaire qui accueillera pleinement sa singularité, sans préjugés ni attentes normatives.

De plus en plus de femmes délaissent le rasoir et embrassent pleinement leur corps au naturel. Dans cet article, découvre plus de 15 femmes qui prouvent que les poils corporels peuvent aussi incarner la féminité.

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