Une Statue Mystérieuse Au Cœur D’une Ville Médiévale Abandonnée
On avait l’habitude d’appeler cette île le Paris de l’Est. Essentiellement à cause de ses magnifiques édifices dotés de grands jardins et d’impressionnantes voûtes de pierre. Mais elle n’est plus aujourd’hui ce qu’elle était jadis — son architecture est presque entièrement recouverte de racines d’arbres et de vignes. L’île de Ross est un petit territoire de l’océan Indien. Elle est située à l’est de la ville indienne de Port Blair.
Bien qu’initialement conçue comme une prison, l’île de Ross a fini par devenir un lieu de villégiature luxueux pour l’élite locale. C’était un véritable paradis pour ses résidents les plus privilégiés. On y trouvait d’opulents bungalows, des vitraux importés d’Italie, de splendides jardins, des courts de tennis et même des piscines. Peu après la fermeture du complexe en 1937, un puissant tremblement de terre a frappé l’île. Il a causé énormément de dégâts, et l’a rendue inhabitable. L’île est maintenant sous administration indienne et n’est plus qu’une attraction touristique pour ceux qui s’intéressent aux villes fantômes.
On trouve encore des vestiges d’architecture allemande dans le désert namibien. La ville de Kolmanskop, en Namibie, était un site extrêmement luxueux au début du XXe siècle, lorsque des allemands sont venus s’y installer à la recherche de diamants. Cette ville ne manquait de rien : il y avait une salle de bal, un hôpital et même un bowling. Mais elle fut vite abandonnée lorsqu’à la fin des années 1910 on a trouvé un lieu non loin encore plus riche en diamants. Alors la plupart des gens ont déménagé, laissant tout derrière eux dans l’espoir de faire fortune. Depuis, Kolmanskop s’est lentement laissée recouvrir par les dunes de sable — mais les températures élevées ainsi que l’humidité réduite ont permis de préserver ses bâtiments. Cette ville fantôme est également accessible aux touristes. Si cela t’intéresse, tu peux organiser ta visite depuis la ville voisine de Lüderitz.
Un château s’élève au-dessus de Craco, en Italie. Ce village fut construit au sommet d’une falaise de 400 m de haut. Ses fondateurs avaient choisi cet emplacement pour pouvoir se défendre des attaques étrangères. Mais le château, construit dans les années 1300, s’est rapidement détérioré en raison des nombreux glissements de terrain et tremblements de terre. Même si elle ne compte plus aucun habitant, cette ville médiévale s’anime souvent à l’occasion de festivités locales pendant les mois d’été. Les habitants de la région proposent des visites guidées et racontent des histoires incroyables sur cet endroit. L’un des points forts de la visite est une statue qui semble être sortie de nulle part et qui repose aujourd’hui dans un plan d’eau. Cachée dans les montagnes du Montana, la ville fantôme de Garnet est un vestige de la fameuse ruée vers l’or américaine. L’histoire de cette ville remonte aux années 1890, lorsqu’on trouvait encore beaucoup d’or dans la mine de Nancy Hanks.
À sa grande époque, Garnet comptait près de 1000 habitants. Bien qu’elle fût située dans une région relativement isolé, elle avait des saloons, des hôtels, des magasins, une école et toutes les commodités d’une petite ville ordinaire. En 1905, lorsque les mines d’or finirent par être épuisées, elles furent pour la plupart abandonnées, et il ne resta plus qu’une centaine de résidents. Et la ville fut touchée par une catastrophe en 1912 lorsqu’un incendie détruisit une grande partie de ses bâtiments. Dans les années 40, l’endroit était complètement abandonnée. Des chasseurs de trésors s’y rendaient souvent à la recherche de meubles et autres objets de valeur. Mais certaines personnes souhaitant protéger ce lieu firent campagne dans les années 70 — et on déclara la ville “site historique” en 2010. Garnet est l’une des villes fantômes les mieux préservées de la région.
L’île de Ha-shima est un autre lieu abandonné qui prouve que, lorsque les gens partent, la nature reprend ses droits. Cet endroit mystérieux a même servi de décor à un film de James Bond en raison de sa mystérieuse beauté. Ce lieu était connu au Japon pour ses mines de charbon sous-marines — sa création date de 1881. En 1959, à son apogée, plus de 5000 personnes y habitaient, notamment des mineurs avec leurs familles.
Mais lorsque les mines ont commencé à s’épuiser dans les années 70, l’île a commencé à se vider de ses habitants, qui l’abandonnèrent complètement en 3 mois ! Même si personne n’y vit plus, de nombreux touristes viennent encore visiter ses maisons, piscines, magasins et usines désertes. Calico, en Californie, est une autre ville créée par une société minière, en 1881. On avait découvert que l’endroit regorgeait d’argent, et on y a rapidement creusé plus de 500 mines et 3 000 habitants sont venus s’y installer. Il y avait des hôtels, des magasins, des restaurants et une école. On y publiait même un journal — le Calico Print.
Mais en 1986, la ville était vide. L’un des anciens habitants a décidé de l’acheter et a commencé à la restaurer, la transformant en monument historique classé. Les touristes peuvent même y visiter un musée de l’ancien Ouest. L’une des attractions les plus intéressantes est le chemin de fer reconstitué de “Calico et Odessa”, long d’un kilomètre et demi. Il traverse des canyons et des collines escarpés et passe même devant les anciennes mines situées au nord de Calico. Environ un tiers des habitations sont d’origine, le reste étant constitué de bâtiments plus récents — des répliques destinées à recréer l’esprit d’autrefois.
Si tu aimes les voitures, tu as peut-être entendu parler d’Henry Ford, le célèbre industriel américain qui a fondé la Ford Motor Company en 1903. Mais en 1927, il a commencé à travailler sur un autre de ses rêves : “Fordlandia”. Il devait s’agir d’une immense plantation d’hévéas située près de la rivière Tapajós au Brésil, car il avait besoin d’un approvisionnement régulier en caoutchouc pour les pneus et les tuyaux de ses voitures. Il voulait créer une ville avec piscines, terrains de golf et bungalows — il y aurait même des séances hebdomadaires de “square danse” pour les habitants.
Ce projet ne fonctionna pas, car les hévéas furent rapidement infectés par des champignons foliaires. Henry Ford avait investi la somme astronomique de 20 millions de dollars, mais la ville ne parvint pas à produire tout le caoutchouc dont il avait besoin. Il vendit sa création au Brésil en 1945, et la ville fut rapidement abandonnée. De nombreux bâtiments y sont encore visibles, mais pour l’essentiel, la nature a repris ses droits. Aujourd’hui, il ne s’agit plus que d’une attraction touristique.
À sa grande époque, Hampi était la deuxième plus grande ville du monde. En voyant ses ruines aujourd’hui, il est difficile d’imaginer que cette ville indienne était jadis remplie de temples et de bazars et qu’elle était un centre important de l’Empire maurya aux 14e et 15e siècles. Elle fut détruite au 16ème siècle, mais on y trouve encore des forts et des marchés magnifiquement conservés. Elle a été inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1986 afin de protéger ses édifices, comme le Lotus Mahal, une structure de pierre ressemblant à une fleur de lotus ouverte au soleil.
Un village touristique a été construit en 1920 sur la rive de l’Epecuén, une lagune salée située à environ 600 km au sud-ouest de Buenos Aires en Argentine. Il a été créé pour offrir aux citadins stressés un peu de repos et les bienfaits des eaux thermales de la lagune. Il a rapidement été équipé d’une gare ferroviaire et a fini par accueillir une population de plus de 5000 habitants.
Mais le projet a lui aussi assez vite échoué, car des précipitations inhabituelles ont entraîné la crue de la lagune. En 1985, l’eau a submergé le barrage et la ville a été inondée. Les eaux continuèrent de monter pour atteindre une hauteur de 10 mètres en 1993. Elles ne commencèrent à se retirer qu’en 2009 et laissèrent derrière elles quelques ruines complètement recouvertes de sel. Personne n’est revenu dans la ville, à l’exception d’un certain Pablo Novak, qui est retourné vivre seul à Villa Epecuén en 2012.