À Lens, cet homme récolte les bouquets invendus pour fleurir les tombes des cimetières

Bien-être
Il y a 10 mois

T’es-tu déjà demandé ce que deviennent les fleurs qui ne sont pas vendues chez les fleuristes ? Malheureusement, la plupart d’entre elles finissent à la poubelle, car elles ont une durée de vie limitée. C’est un énorme gaspillage qui pourrait être évité grâce à des initiatives solidaires et écologiques comme celle de Jordan, un boulanger qui récupère les bouquets invendus pour décorer les tombes du cimetière de Lens.

Jordan Lourdel travaille comme boulanger dans l’hypermarché Carrefour de Liévin. C’est en voyant les fleurs jetées par le magasin qu’il a eu l’idée de leur donner une seconde vie. Deux fois par semaine, il collecte les bouquets qui n’ont pas trouvé preneur et les emmène au cimetière de Lens, où il les dépose sur les sépultures abandonnées. “En allant me recueillir sur la tombe de ma mère, j’ai remarqué que certaines sépultures étaient laissées à l’abandon. Je me suis dit que l’on pourrait leur redonner un peu de couleurs avec ces bouquets invendus”, explique-t-il.

Jordan n’est pas le seul à bénéficier de son geste généreux. Il laisse également un carton à l’entrée du cimetière avec des fleurs pour que les visiteurs puissent se servir gratuitement. “J’ai écrit un petit message pour expliquer mon initiative aux gens et je préviens toujours le gardien pour qu’il n’y ait pas d’incompréhension. Les visiteurs me demandent souvent si c’est payant. Je réponds que non, ils peuvent se servir sans problème. J’espère juste qu’ils n’emmènent pas les bouquets chez eux. Mais, bon, du moment que ça fait un heureux... ”, a confié Jordan.

Parfois, Jordan offre aussi les bouquets aux résidents ou aux soignants des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes. Il espère ainsi apporter un peu de joie et de beauté dans ces lieux habituellement tristes.

Jordan est un exemple à suivre pour lutter contre le gaspillage des fleurs coupées, qui représente 5 à 8 % du chiffre d’affaires des fleuristes chaque année. D’autres solutions existent, comme les applications anti-gaspillage (Too Good To Go, Phenix, etc.), les épiceries solidaires (NOUS anti-gaspi, par exemple), ou la transformation des fleurs en compost ou en fleurs séchées.

Les activités de Jordan sont louables, car elles constituent un moyen efficace de lutter contre le gaspillage. En effet, jeter de la nourriture par exemple constitue un gaspillage d’énergie, puisque la production alimentaire est responsable de 30% des émissions de CO2. Au Bangladesh, une initiative similaire à celle de Jordan permet de lutter contre les pertes de fruits et de légumes.

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