Voici 12 clichés populaires et néanmoins erronés sur le Japon que nous acceptons sans broncher

Gens
Il y a 6 ans

Personne n'aime être victime de clichés. Par exemple, pour un Français, il est assez agaçant de se voir représenter dans les films américains avec un béret et une baguette sous le bras, n'est-ce pas ? Eh bien, pour le Japon, c'est exactement pareil : nous nous méprenons lourdement sur la réalité de ce pays en croyant des clichés éculés.

Si tu penses que tu connais déjà tout sur la culture du Soleil Levant grâce à ce que tu en as vu, la réalité est peut-être un peu différente. Sympa s'est penché sur la question et a séparé les mythes de la vérité. Mais cela n'a pas rendu le Japon moins mystérieux pour autant, bien au contraire.

Premier mythe : Tokyo est une ville

La ville de Tokyo n'exista officiellement que de 1889 à 1943. Ce n'est aujourd'hui plus une ville, mais elle s'est convertie en une préfecture : la zone métropolitaine comprend 62 unités administratives, 39 d'entre elles sont des villes, des villages et des communautés rurales. L'autre partie comprend 23 quartiers spéciaux. Tous les quartiers ont le même statut que la ville, et chacun a son propre maire.

Deuxième mythe : Tokyo est surpeuplée et il y a toujours beaucoup de monde partout

Tous les étrangers s'imaginent Tokyo comme une ville animée dans laquelle une multitude d'employés de bureau courent dans toutes les rues de Shibuya pour, à la fin de la journée, se retrouver serrés comme des sardines dans un métro bondé.

En réalité, en dehors des heures de pointe, il y a très peu de monde dans le métro de Tokyo. Mais c'est exactement la même chose que dans toutes les grandes villes du monde.

Troisième mythe 3 : la couleur du deuil est le blanc

Pour une raison inconnue, il y a une croyance selon laquelle au Japon, on s'habille en blanc pour les enterrements. En réalité, là-bas, comme en Europe, la couleur du deuil est le noir, et cela se voit même dans les gravures. Sur les photos anciennes, on ne retrouve pas non plus de gens vêtus de blanc.

Quatrième mythe : au Japon, ils croient au Shintoïsme

C'est en partie vrai, mais peu de gens savent que la grande majorité des Japonais suivent deux religions à la fois : le Shintoïsme et le Bouddhisme, et cela n'a rien d'étrange. Un tel mélange de cultes se nomme le syncrétisme religieux. Au Japon, il y a aussi beaucoup d'athées, environ 30% de la population.

Cinquième mythe : les samouraïs n'aimaient pas les armes à feu

Il est difficile d'imaginer un samouraï avec un fusil, mais c'est la faute du cinéma. En réalité, les guerriers japonais n'étaient pas aussi fous pour refuser délibérément des armes qui pouvaient leur apporter de tels avantages. Au contraire, ils se distinguaient par leur capacité à s'adapter rapidement et à tirer des leçons des idées qui avaient brillamment fonctionné ailleurs.

C'est pourquoi, au XVIème siècle, les Japonais savaient très bien se servir d'armes à feu, tout comme les Européens. Le vrai sabre est considéré comme "l'âme du samouraï", mais si le rituel est une chose, la vraie bataille en est une autre.

Sixième mythe : le Japon est un petit pays

Le territoire japonais représente 378 000 kilomètres carrés. C'est plus grand que la Finlande, l'Allemagne ou la Pologne, qui semble pourtant être l'un des plus grands pays d'Europe sur la carte.

Regarde comme il serait grand s'il était en Europe ou en Amérique du Nord.

Septième mythe : faire du bruit en mangeant est l'un des meilleurs compliments qu'on puisse faire au chef

Mais aussi avaler bruyamment ses pâtes. Oui, c'est vrai, les Japonais disent que les nouilles à la farine de sarrasin sont bien meilleures si on les mange en faisant du bruit, c'est pour ça qu'ils mangent si bruyamment au Japon.

Mais dans les autres cas, il est fort mal élevé de faire du bruit à table. Et si, au Japon, tu veux remercier chaleureusement le cuisinier, mieux vaut aller lui dire directement. Comme partout aileurs, quoi.

Huitième mythe : la langue japonaise est incroyablement compliquée

Certes, pour un Européen, les premiers pas ne sont pas simples car la logique du japonais ne ressemble à aucune de celle des langues européennes : par exemple, certaines particules de la phrase ont un rôle grammatical alors que d'autres ont l'air de ne rien avoir à faire là-dedans.

La première chose à faire lorsque l'on veut étudier le japonais, c'est d'apprendre non seulement les kanjis (pour commencer il suffit d'en connaître un millier), mais aussi deux alphabets sans lesquels on ne peut pas communiquer. Mais quand tu commences à comprendre un peu comment ça marche, cette langue n'est pas si difficile que ça. Beaucoup de choses doivent tout simplement être mémorisées.

Neuvième mythe : le clavier japonais est mystérieux

Pour beaucoup, la façon dont les Japonais écrivent 2 à 3 000 kanjis (caractères) sur un clavier d'ordinateur reste une énigme. Comment est-ce réellement possible ? Ils tapent les sonorités dans l'alphabet latin et le mot se transforme automatiquement en un mot en kanjis, il n'y a plus qu'à choisir la version adaptée.

La seconde option est celle du clavier de la photo du bas, sur lequel sont appliqués les symboles de l'abécédaire hiragana, qui peut également être transformé en kanjis. Ce processus est détaillé ici. Le clavier de la photo du haut n'est qu'une blague.

Dixième mythe : les Japonais ne peuvent pas boire de lait

En réalité, l'intolérance au lactose est aussi présente chez les Chinois et les Asiatiques du Sud oriental : entre trois et quatre ans, ils perdent presque tous la faculté de le digérer. Chez les premiers, on l'observe un peu moins, et au contraire, on donne aux enfants locaux de l'école primaire un verre de lait pour garder une réserve de calcium dans leur organisme.

Onzième mythe : le sushi est la nourriture classique

Au Japon, le sushi n'est pas un aliment qui se mange à la va-vite comme dans d'autres pays, mais c'est un apéritif coûteux qui se consomme dans des soirées ou au maximum une fois par semaine. Quant à la nourriture quotidienne, les Japonais préfèrent le riz, la soupe miso, les légumes et un peu de poisson ou de viande.

Et le sushi ressemble à quelque chose de très austère : une boule de riz sur laquelle est posé un morceau de poisson. En plus, ils le mangent avec les doigts et non pas avec des baguettes.

Douzième mythe : la geisha ne peut être qu'une femme

La geisha tele qu'on la connaît dans le monde entier est apparue il y a relativement peu de temps, au XVIIème siècle. Avant, c'était des hommes qui avait un rôle de clown, divertissant les invités avec leurs chansons.

Le mythe de la geisha courtisane est toujours présent. Or, en réalité, depuis le début de l'apparition de cette profession, il leur est interdit d'accorder des services à caractère sexuel. Leurs obligations étaient d'avoir une conversation agréable et intellectuelle avec les invités, de jouer d'un instrument et de chanter.

Il est vrai qu'aujourd'hui, dans tout le Japon, et par extension dans le monde entier, il n'existe qu'un seul homme geisha. Il s'appelle Eitaro et il a pris exemple sur sa grand-mère et sa mère qui exerçaient elles aussi cette profession.

Photo de couverture lufimorgan/depositphotos

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