6 Conseils pour dépasser ses doutes et mettre de l’ordre dans sa vie

Conseils
Il y a 5 ans

La Génération Y, qui désigne les personnes nées entre 1980 et l'an 2000, est actuellement celle qui incarne le changement et qui est actuellement aux commandes de la société ou sur le point de l'être. D'un côté, ces individus ont eu de la chance : ils ont grandi en étant confronté à des conditions économiques plus confortables que les générations précédentes. D'un autre côté, ce furent les premiers à se confronter à des problèmes qui n'existaient pas avant : difficultés au niveau de l'orientation professionnelle due à l'énorme quantité de possibilités, la constante nécessité de se comparer avec les autres (« merci », les réseaux sociaux), un flux quotidien d'informations souvent inutiles beaucoup trop important. Si tu as entre 18 et 34 ans et que ton cœur a palpité quand tu as lu ces lignes, cet article est pour toi.

Sympa a réuni pour toi quelques conseils de psychologues qui expliqueront comment mettre de l'ordre dans ta tête pour faire en sorte que nos trains de vies un peu fous deviennent un peu plus apaisés.

1. Cesse de chercher quelle est ta destinée

Seuls quelques-uns d'entre nous savent depuis l'enfance ce qu’ils veulent faire de leur vie. La majorité ne sait pas à quoi se consacrer et perçoit son travail comme quelque chose de temporel ; nous attendons consciemment - ou inconsciemment - qu'une opportunité apparaisse pour enfin découvrir "ce pour quoi nous sommes faits". Les psychologues conseillent de cesser de chercher une vocation mythique, à laquelle nous serions supposés nous dédier notre vie entière, et de consacrer plutôt notre temps à faire une activité qui nous plait (quelque chose qui ne nous fatigue pas et que nous pourrions faire pendant longtemps). Généralement, cela peut correspondre à plusieurs activités. De plus, la situation peut toujours changer, car nous évoluons en tant qu'êtres humains, et c'est tout à fait normal.

La consultante en orientation Emilie Wapnick identifie deux types de personnes : les Spécialistes et les Multipotentiels. Les spécialistes choisissent un domaine et s'efforcent d'atteindre la perfection dans celui-ci. Les multi-potentiels n'aiment pas faire une seule chose pendant longtemps, ils ont beaucoup d'intérêts variés et ils peuvent être bons dans plusieurs domaines. Ces deux types sont absolument normaux. Le principal est de ne pas "s'asseoir en attendant une illumination" qui te dira quel est ton but dans la vie. Écoute ta voix intérieure et n'aie pas peur de t'essayer à plusieurs activités différentes.

2. Choisir est difficile, mais nécessaire

Le psychologue Barry Schwartz décrit l'expérience suivante dans son livre Le paradoxe du choix : dans un magasin, il y a deux étagères avec de la confiture. Sur l'une des étagères, il y a six types de confitures et sur l'autre, 24. Environ 30 % des personnes qui se retrouvent devant l'étagère avec les 6 confitures ont acheté un pot tandis que seulement 3 % des personnes qui se retrouvent face à l'étagère avec 24 options différentes ont décidé d'acheter quelque chose.

L'abondance d'opportunités fait plaisir, mais en même temps, elle provoque de la stupeur, de la peur, et souvent, nous finissons par ne rien choisir.

Bien sûr, cela ne se produit pas seulement dans les magasins; dans les salles de cinéma, par exemple, tellement de films intéressants sont proposés chaque semaine que nous passons parfois plus de temps à choisir le film à voir qu'à profiter du film en lui-même. La même chose se produit avec les couples amoureux : il y a tellement de différentes manières de rencontrer quelqu'un que nous pensons souvent que nous pourrions peut-être nous mettre en couple avec quelqu'un qui nous conviendrait encore mieux.

En choisissant une chose, nous nous obligeons à renoncer, au moins pour un temps, et souvent pour toujours, à d'autres options. Cela peut être triste, mais c'est inévitable. Certaines techniques psychologiques spéciales, décrites en détail ici, peuvent aider à prendre des décisions importantes et cruciales.

3. Cesse de te considérer comme quelqu'un de spécial

Plus jeunes, nos parents ont dû travailler dur pendant des années pour réussir. Cependant, dans le monde moderne, l'idée de la richesse rapide est vraiment populaire. Nous entendons souvent des histoires de personnes qui sont devenues millionnaires à 20 ans, et il nous semble que nous pourrions aussi faire de même. Ceci est appelé "le biais du survivant". En effet, Internet parle à longueur de pages du succès de certaines personnes, mais ne dit rien sur les milliers d'autres qui ont échoué.

Le psychologue Paul Harvey écrit la chose suivante sur le point de vue de la génération Y : « Ils ont des attentes peu réalistes de la vie et une opinion très haute - qui n'est pas raisonnable - d'eux-mêmes », et, « ils résistent difficilement à la critique ». « Sans faire suffisamment d'efforts, ce type de personnes continuent d'attendre des grandes récompenses de la vie et continue d'être déçu ».

La vérité est que, au commencement de notre voyage, nous sommes tous jeunes et sans expérience et nous n'avons rien à offrir au monde. Et un individu ne naît
pas spéciale, elle le devient grâce au résultat d'un travail long et appliqué sur elle-même.

4. Ne cherche pas l'approbation en permanence

Avec le développement actuel des réseaux sociaux, nous voyons tous les jours des dizaines de "profils" de personnes connues et nous nous comparons avec elles. Les scientifiques sont arrivés à la conclusion que les réseaux sociaux réduisent notre niveau de pensée critique. Plus nous lisons les "news" sur les profils de nos amis, moins nous doutons de la véracité de celles-ci. Cependant, il est fort possible que la jeune fille que tu envies pour ses belles photos soit tout simplement une experte de l'utilisation de Photoshop.

Les personnes qui ont une faible estime d'elles-même et qui voient une jolie photo d'une autre personne essaient d'embellir leur propre vie et de poster des photos, «pour que les autres les envient aussi». Les psychologues appellent cela « la spirale de l'envie ». Mais l'envie peut aussi être un sentiment constructif : détermine en quoi tu es jaloux exactement car cela représente tes valeurs cachées. Demande toi comment faire pour obtenir plus de ce qui te fait envie : c'est ce qui te manque dans ta vie réelle.

5. En t'éduquant, tes parents ne connaissaient pas l'époque dans laquelle tu vivrais

Avoir un travail stable, une famille, un appartement et une voiture sont des aspects fondamentaux pour la génération de nos parents, mais cela n'est plus suffisant pour le bonheur de leurs enfants. La position de nos parents est compréhensible : ils ont connu les changements de régimes politiques, la destruction d'idéaux et d'autres cataclysmes mondiaux. Ainsi ils valorisent énormément l'ordre et la stabilité. Ils ont essayé de nous éduquer dans des conditions plus agréables et faciles que celles de leur enfance. En conséquence, les jeunes sont moins indépendants et vivent aux crochets de leurs parents plus longtemps, et cela même économiquement.

Le processus d'éloignement des parents en psychologie s'appelle la séparation. Se séparer signifie devenir émotionnellement indépendant. Il nous faut cesser d'essayer de répondre à leurs attentes, d'être un "enfant obéissant", ou au contraire de nous offenser devant n'importe quelle remarque, ou encore d'attendre d'eux une aide inconditionnelle. Une personne vraiment adulte sait que ses parents ne sont pas des dieux tout puissants capables de résoudre tous ses problèmes, et qu'ils ne sont pas non plus des "méchants" qui interfèrent dans sa vie. Ce sont des gens "normaux" qui nous ont éduqués et qui nous ont aimés autant qu'ils ont pu. C'est seulement après être passé par ce chemin difficile de maturité que nous pouvons nous réconcilier intérieurement avec eux - et avec nous-mêmes - et que nous pouvons trouver la force de suivre notre propre chemin.

6. N'oublie pas le pouvoir des relations

Parmi les 500 amis que tu as sur Facebook, les 400 que tu vois une fois par an - ou peut-être moins - sont toujours potentiellement utiles si nous croyons au concept des liens faibles. Selon l'opinion de son auteur, le sociologue Mark Granovetter, il existe des liens sociaux forts (les personnes proches : les amis, la famille) et des liens faibles (réseaux sociaux, voisins, connaissances de connaissances, collègues et les autres personnes avec qui nous communiquons de temps en temps et nous maintenons une certaine distance). Aussi étrange que cela paraisse, les liens les plus utiles sont les liens faibles, et non les liens forts, parce qu'ils apportent des informations nouvelles et utiles. Les personnes avec lesquelles nous communiquons tous les jours nous ressemblent beaucoup, c'est-à-dire qu'il est peu probable que quelque chose de nouveau surgisse d'un échange avec elles. Mais les liens faibles (collègues, connaissances) peuvent t'aider lors de ta recherche d'emploi, par exemple (à moins, bien sûr, que tu aies un papa qui ait de l'influence).

N'oublie pas les personnes qui t'ont une fois surpris ou inspiré, et grâce auxquelles tu as gagné de l'expérience. Garde contact, même si c'est par seulement par courtoisie. Qui sait, peut-être qu'un jour vous serez de nouveau utiles l'un pour l'autre.

Bonus : ne crois pas tout ce qui se dit sur la jeune génération

Diviser une société multi facettes en générations Y, Z et X est utile principalement pour les spécialistes en marketing. Pour eux, il est ainsi plus facile d'identifier les habitudes et les préférences de grands groupes de consommateurs, de créer un marché sur cette base et la publicité correspondante. Plus les personnes s'identifient à un groupe, plus il devient facile d'influencer le comportement des magasins, d'Internet et cela peut même aller jusqu'aux bureaux de vote.

Si tu cherches à créer le profil représentatif de l'une des générations, tu obtiendras un ensemble de traits particuliers mais pas une personnalité concrète. Toutes les déclarations sur la jeunesse d'aujourd'hui, qu'elles soient critiques ("Les jeunes d'aujourd'hui sont fainéants..."), ou élogieuses ("Ils sont meilleurs et plus intelligents que nous et nous ne maîtrisons pas les technologies comme eux") ne sont que de brutes généralisations. Seule la génération à venir pourra juger de la contribution de la génération Y à l'humanité.

Et toi, que penses-tu de tout cela ?

Illustratrice Yekaterina Ragozina pour Sympa

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