Les parents qui évitent à leurs enfants de participer aux tâches ménagères ont tendance à avoir plus de problèmes avec eux lorsqu’ils deviennent adolescents

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Il y a 4 ans

De nombreuses personnes pensent que les tout-petits sont trop fragiles et trop maladroits pour participer aux tâches ménagères, mais de récentes études ont prouvé le contraire. Les chercheurs ont ainsi découvert que non-seulement, les enfants veulent aider à la maison, mais qu’ils peuvent aussi accomplir différentes tâches avec succès. Et le mieux, c’est qu’ils continueront dans ce sens une fois à l’adolescence et à l’âge adulte !

Sympa a donc résumé pour toi les découvertes faites dans différentes études afin de te montrer à quel point il est important pour l’avenir de nos enfants de les laisser jouer un rôle dans l’entretien de la maison.

Selon ton attitude, les enfants peuvent représenter soit un handicap, soit une aide précieuse.

Dans le monde occidental, on a souvent tendance à penser que les enfants représentent un travail supplémentaire plutôt que de les voir comme des partenaires de travail. C’est pourquoi la majeure partie des gens refusent catégoriquement l’aide offerte par leurs enfants. Certains pensent en effet que leurs petites têtes mignonnes ne sont pas en mesure d’accomplir telle ou telle tâche, et qu’il faudra repasser derrière eux, voire tout recommencer à zéro, et d’autres, au contraire, aimeraient que leurs enfants fassent certaines tâches ménagères, mais obtiennent cette aide par le chantage ou la menace de punition.

Nous avons tendance à voir les tâches ménagères comme des activités que les gens détestent faire, et c’est le message que nous envoyons à nos jeunes enfants. Mais nous avons tort ! Des études ont révélé que les enfants d’à peine un an désirent naturellement aider leurs parents, et lorsqu’ils y sont autorisés, ils continueront à le faire de manière volontaire tout au long de leur vie d’adulte. Dans le cas contraire, ils risquent de devenir des adolescents puis des adultes qui ne ressentiront pas le besoin de faire leur part du travail, ou pire, qui exigeront que les autres fassent tout pour eux.

Les chercheurs ont confirmé que les tout-petits veulent vraiment aider.

Le Dr Rheingold a dirigé une expérience où il a observé des enfants âgés de 18, 24 et 30 mois interagir avec l’un de leurs deux parents. L’adulte accomplissait différentes tâches ménagères comme faire la poussière, balayer ou ramasser des objets qui traînaient sur le sol afin de les ranger, sans demander l’aide de l’enfant. On demandait juste aux parents d’exécuter chaque tâche à un rythme lent, afin de permettre aux enfants de les aider s’ils le voulaient, et ce, de manière totalement volontaire. Au bout du compte, les 80 enfants observés ont offert leur aide de manière naturelle, et ils ont accompli la moitié des tâches avec vigueur et enthousiasme.

Certaines cultures ont intégré depuis longtemps que les enfants sont d’excellents partenaires de travail.

Ce n’est pas le premier cas où des enfants font preuve d’autant de volonté. Le Dr Rheingold a étendu ses recherches au niveau mondial. Prenons l’exemple des mères des communautés indigènes. Les parents de ces communautés considèrent souvent leurs enfants comme des partenaires de travail à part entière, et non juste comme des aides. Dès le début, ils accueillent favorablement les efforts de leurs petits qui désirent aider la communauté, même s’ils nécessitent d’un peu plus de temps pour accomplir leurs tâches.

Par cette participation, non seulement les enfants se sentent satisfaits d’œuvrer pour le bien de la communauté, mais en plus, ils continuent à offrir leur aide de manière naturelle lorsqu’ils deviennent adultes. Ainsi, en prenant le simple exemple du ménage, lorsqu’on compare la fréquence à laquelle les enfants de huit ans et plus prennent eux-mêmes l’initiative de le faire, on constate que les petits occidentaux le font rarement de manière bénévole, alors que 74 % des enfants de communautés indigènes le font régulièrement sans que personne ne le leur demande.

Il n’y a pas besoin de récompense, car non seulement, les tout-petits n’en veulent pas, mais en plus, cela risquerait de les décourager.

N’imagine pas que ce désir d’aider est motivé par le gain d’une quelconque récompense comme des bonbons. Des études ont prouvé à différentes reprises que le fait de vouloir aider n’est pas lié à une motivation extérieure, mais plutôt intérieure. C’est une manière pour l’enfant de renforcer son lien avec toi, et aussi de se sentir utile. En fait, dans les cas où la démarche d’aide est récompensée, les enfants sont généralement moins volontaires que ceux qui obtiennent juste un sourire franc et un “merci” à la fin de leur travail.

Cela a d’ailleurs été testé lors d’une expérience où un groupe d’enfants était récompensé pour avoir aidé un scientifique, alors qu’un second groupe ne l’était pas. À peine 53 % des enfants du premier groupe ont continué à aider le scientifique, alors que 89 % des enfants n’ayant reçu aucune récompense ont continué d’offrir leur aide.

Alors la prochaine fois qu’un tout-petit t’offre son aide, essaye de te rappeler de ce que tu viens de lire, et accepte gentiment cette preuve d’altruisme ! Tu lui feras non seulement plaisir, mais ça aura également un impact positif sur son avenir.

Et toi, penses-tu que laisser les enfants nous aider est également un moyen de renforcer nos liens avec eux ? Selon toi, quelles sont les meilleures tâches qu’un adulte pourrait confier à un tout-petit ? Laisse ton avis dans les commentaires ci-dessous, et bien entendu, partage cet article avec les personnes de ton entourage !

Photo de couverture shutterstock.com
Illustrations Mariya Zavolokina pour Sympa

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