7 Raisons pour lesquelles les photos inoffensives de vos enfants sur les réseaux sociaux pourraient leur nuire

Éducation
Il y a 4 ans

La plupart d’entre nous se souviennent probablement de l’époque où nous préparions l’arrivée d’un photographe à la maison ou à la maternelle. Nous avions l’habitude d’habiller les enfants avec de beaux vêtements, et puis, de conserver les portraits tant attendus dans un album de famille que nous ne montrions qu’à nos proches. Aujourd’hui, la vie " sociale " de beaucoup d’enfants commence même avant leur naissance, quand les parents publient sur les réseaux sociaux les photos de l’échographie. À cet égard, il y a même un nouveau terme qui est apparu “sharenting” (de l’anglais “share” — partager, et “parenting” — éducation parentale), qui fait référence aux mères et aux pères modernes qui publient sur les réseaux sociaux des images de littéralement chaque pas de leur enfant. Cependant, un tel comportement pourrait non seulement porter les amis à “se désabonner” de votre page, mais il peut aussi avoir des conséquences plus graves.

Chez Sympa, nous ne vous demandons pas de cesser complètement de partager des photos de vos enfants, mais nous pensons qu’il est parfois utile de réfléchir deux fois avant de le faire sur Instagram.

1. Les informations sur les loisirs de vos enfants pourraient être utilisées par les criminels

De nombreux parents aiment parler des loisirs de leurs enfants, partager des photos de cours, de compétitions et de concours. Surtout si l’enfant a gagné un prix. Mais si vous publiez de telles images, il est préférable de rendre votre compte privé. Après tout, connaissant des informations sur les passe-temps des enfants, un malfaiteur pourrait gagner leur confiance. Si l’enfant a un compte sur les réseaux sociaux, le délinquant pourrait faire connaissance avec lui sur Internet, en disant qu’il s’intéresse également au football ou au ballet, par exemple.

2. Les criminels pourraient facilement suivre la position (et l’itinéraire) de l’enfant en géolocalisant vos photos

Il ne faut pas publier les informations sur les lieux fréquentés par votre enfant (son école, la salle de sport ou l’aire de jeux). Ayant appris l’adresse, le délinquant pourrait reconstituer l’itinéraire de l’enfant ou, par exemple, venir le chercher en se faisant passer pour un ami de la famille.

Il y a eu beaucoup d’expériences sociales, où des blogueurs vidéo ont essayé de gagner la confiance des enfants pour les faire partir avec eux. Ils parlaient aux parents de l’expérence, et ces derniers étaient certains que leur enfant savait comment se comporter dans une telle situation. Ils assuraient aux organisateurs qu’ils discutaient régulièrement avec leur enfant de ce sujet, mais ils étaient ensuite étonnés de constater qu’après juste quelques minutes de conversation avec l’inconnu, la plupart des enfants avaient accepté de partir avec lui.

3. Les fraudeurs pourraient utiliser la photo de votre enfant triste pour collecter de l’argent

Selon une étude de Deborah Small, professeure de marketing à la Wharton School of Business (États-Unis), nous sommes plus disposés à faire des dons à une personne qu’à une organisation caritative. Elle affirme : pour augmenter les dons de bienfaisance, faites appel au cœur — pas à la tête.

Malheureusement, les fraudeurs en profitent souvent. Ils trouvent des photos d’enfants tristes sur les pages de leurs parents et collectent de l’argent “pour un traitement”. Tandis que les collectes de fonds sur les réseaux sociaux deviennent de plus en plus réglementées, dans les lieux publics on peut encore voir des personnes qui, pendant plusieurs années, demandent de l’argent en affichant la même photo d’un enfant avec de fausses déclarations médicales.

4. Un attaquant pourrait accéder à un compte personnel

Chaque seconde, environ 95 mots de passe et comptes personnels sont volés dans le monde. Parfois, c’est la négligence des utilisateurs qui aide les criminels. Ainsi, pour vous inscrire à divers services, ouvrir un compte bancaire ou effectuer d’autres actions, vous devez spécifier la réponse à une question de sécurité. Dans la plupart des cas, ils demandent la même chose : le nom de jeune fille de votre mère, le nom de la rue dans laquelle vous habitiez, le nom de votre premier animal de compagnie. Si, à l’avenir, quelqu’un souhaite pirater le compte de votre enfant, il peut rechercher des réponses à ces questions sur vos pages de réseaux sociaux.

En plus, beaucoup de gens définissent leur mot de passe en utilisant le prénom de leur enfant ou de leur animal en combinaison avec leur date de naissance, par exemple Paul2019, ce qui compromet également la sécurité de leur compte.

5. Les photos inoffensives d’enfants à moitié nus pourraient être utilisées par des pédophiles

Il y a quelques années, l’organisation australienne Office of the eSafety Commissioner, a découvert un site obscène contenant 45 millions de photos d’enfants. Presque toutes les photos ont été prises par des criminels en accès libre, sur des réseaux sociaux et sur les blogs de parents. La plupart d’entre elles étaient des photos de tous les jours et étaient accompagnées de commentaires vulgaires.

Il est rare que les parents publient les photos de leur enfant complètement nu, mais parfois il faudrait réfléchir deux fois avant de poster des photos de l’enfant à la plage, à la piscine ou dans la salle de gym.

6. Des photos marrantes de vos enfants pourraient devenir un motif d’harcèlement scolaire à l’avenir

L’organisation américaine pour la lutte contre le harcèlement a publié des statistiques dont il ressort que 70,6% des jeunes ont été témoins de l’intimidation dans leurs écoles. En France, selon une étude, un enfant sur dix est victime de harcèlement scolaire.

Les enfants à l’école peuvent être cruels, surtout les adolescents. Des photos trouvées sur les réseaux sociaux, sur lesquelles leur camarade de classe est assis sur le pot ou porte des vêtements ridicules, pourraient constituer un excellent motif d’intimidation.

7. Les photos de vos enfants pourraient être utilisées à des fins commerciales

Le journaliste Dimitri Tokmetzis et le designer Yuri Veerman ont décidé de mener une expérience sociale. Ils ont sélectionné des photos d’enfants sur Flickr et ont lancé un site Web, où ils ont commencé à vendre des tasses avec les portraits de ces enfants au prix de 15 à 20 $.

Cependant, ils n’ont violé aucune loi, car les parents ont eux-mêmes publié ces photos sur Flickr avec une licence Creative Commons, qui permet l’utilisation commerciale du contenu. De plus, Tokmetzis et Veerman ont retrouvé les mêmes portraits sur d’autres sites Internet.

Si votre profil sur le réseau social est ouvert, n’importe qui pourrait publier vos photos à l’aide de la fonction Embed. Ainsi, l’auteur est indiqué et l’utilisation de l’image devient légale. Pour éviter cela, il est recommandé de fermer votre profil.

Voici comment la publication de photos d’enfants pourrait aider les jeunes mères :

  • Cela leur donne l’impression d’avoir une activité autre que celle de changer les couches. En congé de maternité (surtout immédiatement après la naissance d’un enfant), la vie devient monotone et la publication de photos sur les réseaux sociaux permet de se distraire.

  • De nombreuses jeunes mamans apprennent à faire des photos presque professionnelles et à travailler avec les textes. Ainsi, elles pourraient obtenir un blog de qualité qui deviendrait une source de revenus.

  • À l’aide des hashtags, elles peuvent faire connaissance avec d’autres jeunes mères, échanger des astuces et trouver de la compagnie pour des activités communes.

Selon vous, quelles photos d’enfants ne devraient pas apparaître sur les réseaux sociaux ?

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Les parents pour faire flatter leur égo et rammasser un max de likes publient les photos de leurs gosses sans retenue

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