La plus jolie petite fille du monde a grandi. Voici à quoi elle ressemble aujourd’hui

Sur les réseaux sociaux, une vidéo bouleversante a fait le buzz en 2022. Dans celle-ci, une jeune fille fait le récit de sa décision d’abandonner ses droits parentaux sur sa fille, pour une raison qui sort de l’ordinaire. Laury, 23 ans, a accepté de se livrer face à la caméra de Konbini et de briser un tabou : l’absence d’instinct maternel vis-à-vis de sa propre fille.
Laury est tombée enceinte de Mia à 19 ans par accident. Après la naissance, la jeune femme se retrouve seule avec son bébé. Au début, tout semble normal, mais elle se rend compte qu’elle n’arrive pas à nouer un lien affectif avec sa fille.
“Les premiers mois, ça se passait plutôt bien, j’arrivais à lui donner à manger, ça je le faisais parce que c’était normal. Je lui donnais le bain, je l’habillais comme on habille une poupée parce qu’on m’avait dit que c’était comme ça, qu’il fallait la chouchouter. Dès que c’était un peu plus complexe, comme lorsqu’il fallait jouer avec elle, lui faire des câlins, des bisous, lui lire des histoires, c’était super compliqué. Je n’arrivais pas à créer un lien avec elle”, explique-t-elle.
Laury va tenter d’élever et d’aimer sa petite fille pendant deux ans, avant de se rendre compte qu’elle ne peut pas continuer comme ça. “Mia, c’était un bébé qui pleurait beaucoup (...) elle pleurait tout le temps et je ne savais pas comment la calmer. Je me disais ’Ok c’est ma faute, est-ce qu’elle ressent quelque chose, est-ce que j’ai mal fait quelque chose ?’”, raconte la jeune maman, qui avait l’impression de ne pas maîtriser ses émotions ni celles de sa fille.
“J’avais peur de faire quelque chose que j’allais regretter (...) j’ai commencé à culpabiliser, à me dire que je suis une mauvaise mère”, se souvient Laury qui, à l’époque, va essayer de s’ôter la vie alors que son bébé dormait dans son lit.
Laury a été hospitalisée pendant deux jours. Ensuite, elle a été mise sous antidépresseurs afin qu’elle retrouve goût à la vie. Dès qu’elle en a eu la force, la jeune femme a décidé de contacter une assistante sociale pour demander de l’aide. Ne réussissant pas à créer un lien avec la petite autant à distance qu’à proximité d’elle, elle a fini par envisager de renoncer à ses droits parentaux. Pour elle, cette décision a été prise dans l’intérêt de l’enfant, qui vit aujourd’hui loin de sa génitrice.
“Ça va faire un an que je ne l’ai plus revue. Elle me manque dans le sens où j’ai quand même appris à l’aimer. C’est juste que je ne l’aime pas comme une mère. Je l’aime comme un enfant que j’ai eu en charge”, confie-t-elle. “Je sais qu’elle est beaucoup mieux sans moi et qu’au moins, elle a une vie saine, qu’elle a tout ce qu’il lui faut”, affirme Laury.
Mia a été confiée à une famille d’accueil, que sa mère trouve exceptionnelle, pour qu’elle ne manque de rien. C’est tout ce que Laury voulait pour elle. Elle est convaincue de lui avoir offert une vraie famille, et une meilleure vie. La jeune femme a conclu en déclarant que, elle aussi, va beaucoup mieux depuis cette séparation.
L’histoire de Laury et Mia est triste, mais on espère tout de même que toutes les deux trouveront le bonheur, l’une comme une jeune fille normale et l’autre dans sa nouvelle famille. Car, après l’adoption, ce n’est pas toujours facile, autant pour les nouveaux parents que pour l’enfant adopté de s’attacher à son nouveau foyer. Cela nécessite du temps et du dévouement.