10 Actes de parents qui ont prouvé à quel point il est facile de perdre la confiance des enfants

Psychologie
Il y a 4 ans

L’éducation des enfants doit non seulement être prise très au sérieux et avec toute la responsabilité qui lui incombe, mais il faut aussi toujours réfléchir avant de leur dire ou de faire quoi que ce soit. Après tout, un mot ou un acte qui, pour un parent, semble ne pas être grand-chose, peut laisser dans le cœur de l’enfant un profond ressentiment qu’il n’oubliera jamais, même à l’âge adulte. Les histoires de certains internautes le prouvent : récemment, ils ont raconté après quels actes de leurs parents ils ont définitivement arrêté de leur faire confiance.

Chez Sympa, nous voulons qu’après avoir lu cet article, tous les parents comprennent pourquoi il est si important d’écouter les enfants, de les croire et de tenir compte de leur opinion. Dans le bonus à la fin de l’article, tu retrouveras deux histoires qui le montrent particulièrement bien.

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Quand j’avais 9-10 ans, ma mère m’a offert un journal intime. Elle m’a expliqué que je pouvais y écrire n’importe quoi et que personne ne le saurait jamais. De manière générale, le journal ne m’intéressait pas vraiment, mais une fois, j’ai voulu y écrire mes impressions concernant notre voyage dans la grande ville la plus proche (c’était la première fois que je m’éloignais de plus de 400 km de chez moi).

Bref, j’ai écrit ce que j’avais envie et j’ai laissé le journal sur une étagère. Quelque temps plus tard, lors du petit-déjeuner, ma mère m’a dit que j’avais fait du bon travail et que le récit était très bien écrit... Depuis, je n’ai plus jamais voulu écrire mes pensées personnelles ou que ce soit. D’ailleurs, aujourd’hui j’utilise une application sur mon téléphone en guise d’agenda. © fenderovna / pikabu

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Ma mère a écrit plusieurs livres à succès dont les ventes augmentent constamment. Je me souviens qu’elle s’enfermait toujours dans sa chambre et y passait beaucoup de temps. En un peu plus de dix ans, elle a écrit énormément de livres différents, et pendant ce temps-là, moi je jouais toute seule et ma mère me manquait...

Récemment, j’ai décidé de lire l’un de ses livres et sur la première page, j’ai vu l’inscription : “Je dédie ce livre à ma fille, pardonne-moi l’absence de maman dans ta vie”. Très touchant, mais mon cœur s’est déjà endurci. © Chambre n° 6 / vk

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J’avais un journal où j’écrivais différents récits sur des thèmes tout à fait ordinaires pour les adolescents : les relations avec les garçons, les amourettes, etc. C’était peut-être un peu superficiel, mais c’était ma première fois, et je ne permettais de le lire qu’à ma meilleure amie. Bref, il s’est avéré que ma mère le lisait secrètement et se moquait constamment de moi. Genre : “Haha, t’as écrit un truc très marrant, je l’ai lu, ouais...”

À l’époque, j’ai parfaitement compris ce que ça faisait que d’éprouver une terrible honte et vouer une haine féroce à quelqu’un. © Pushkanaizzer / pikabu

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Quand j’avais environ 8 ou 9 ans, la montre en or de ma grand-mère a disparu et elle a commencé à paniquer, car l’objet était très très cher. Mon oncle, ma tante, et ma mère m’ont alors organisé un interrogatoire interminable : ils m’ont forcé à m’asseoir sur un tabouret et à les regarder dans les yeux. Je leur expliquais que je n’avais rien volé et que je n’avais aucune idée de l’endroit où se trouvait la montre, mais ils continuaient de m’interroger. J’ai fini par me mettre à pleurer d’impuissance face à ces trois adultes à qui j’essayais de prouver que je n’y étais pour rien.

Ils m’ont retenu pendant 4 heures, à essayer de trouver différentes façons de me forcer à avouer mes soi-disant méfaits, comme : “Peut-être que tu as oublié ? Ça arrive”, la technique du “bon flic, mauvais flic”, les menaces, la pitié : pour l’enfant effrayé que j’étais, tout ça s’est transformé en honte et en incompréhension.

Quelque chose en moi s’est fissuré... On ne me croyait pas ! Je disais la vérité, mais on ne me croyait pas. La blessure s’est approfondie et mon insouciance enfantine et ma confiance en soi se sont brisées. En fin de compte, j’en ai eu tellement marre, j’avais si peur et j’étais si stressé que j’ai menti pour qu’ils arrêtent enfin cette torture. J’ai dit avoir donné la montre à un ami à l’école.

Mon oncle a sauté sur son vélo et s’est précipité chez mon ami, mais bien évidemment, là-bas personne n’était au courant de rien. Le lendemain, je suis allé à l’école la tête baissée et avec un sentiment de honte et de colère envers moi-même. J’ai demandé pardon à mon ami, mais ce jour-là, j’avais l’impression d’avoir de la lave brûlante dans mon estomac et je n’arrivais pas à me concentrer. Le ressentiment, la culpabilité et la honte ne me quittaient pas, et je n’avais plus aucune envie de rentrer chez moi et de vivre dans une maison dans laquelle ma propre mère ne croyait pas son fils.

Une semaine plus tard, ma grand-mère a retrouvé sa montre, mais personne ne m’a demandé pardon. Bah, pourquoi s’excuser auprès d’un enfant ? Rien de mal ne s’était produit ! Mais moi, j’ai tout simplement arrêté de faire confiance à ma mère et à ma famille. © Hottabov / pikabu

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Quand j’étais petite, je fréquentais des cours d’art. J’adorais dessiner, mais je n’avais aucun talent, et c’est pour ça que je m’entraînais souvent à la maison en dessinant des cadeaux pour maman. Je me souviens que pour moi, c’était quelque chose de très important : je passais des heures devant mes dessins, je les refaisais plusieurs fois, et je les offrais à ma mère toutes les 3 ou 4 semaines. Elle me souriait à chaque fois et cachait les dessins en m’annonçant qu’elle les gardait à l’abri quelque part. Et je la croyais.

Mais un jour, j’ai découvert qu’elle les déchirait et les jetait tout simplement... À cet instant, le monde entier s’est effondré. J’ai pleuré en cachette pendant plusieurs semaines, mais je n’en ai jamais parlé à personne, et j’ai ensuite abandonné les cours de dessin et l’art en général.

Je ne comprends toujours pas pourquoi elle a fait ça. À l’époque, j’avais environ 12 ans et je sais que mes dessins n’étaient pas laids (il en reste quelques-uns), néanmoins, je ne me suis plus jamais remise à l’art. Parfois, j’ai envie de créer quelque chose, mais je n’y arrive pas... Cet incident ne me sort pas de la tête, et j’ai peur de rester frustrée pour le restant de mes jours. © Chambre n° 6 / vk

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Quand j’avais 8 ou 9 ans, je prenais des cours de chant dans un groupe pour enfants. Parmi nous, il y avait un petit garçon assez rond, qui était un enfant gâté, il s’appelait Michel. Il ne me plaisait pas vraiment, parce qu’il adorait harceler les filles, mais il était impossible de s’opposer à lui : il pleurait et courait se plaindre à sa mère qui l’aimait beaucoup et le protégeait férocement des autres. Et ma mère est devenue amie avec cette femme.

Un soir, après un de nos concerts, nos mères sont allées se promener en ville avec nous. Nous sommes arrivés à un parc d’attraction où il y avait notamment un petit train pour enfants : il roulait sur des rails et entrait dans un tunnel. Et devinez quoi ? On nous a acheté deux billets chacun ! À l’époque, pour moi, c’était le plus grand des bonheurs, mais il y avait un hic : Michel et moi voulions tous les deux être au volant, et lors de notre dispute, sa mère a dit : “Faisons ça : Michel sera au volant pour le premier tour, puis vous échangerez de place”. Nous étions tous les deux d’accord, mais quand je suis descendu du train après le premier tour... Michel est resté à sa place : il voulait rester au volant.

Quand je lui ai expliqué qu’il avait déjà fait un tour et que nous devions échanger nos places, il a commencé à crier, et sa mère m’a dit des trucs du genre “C’est un garçon, il en a plus besoin que toi, non ?” Je me suis tournée vers ma mère en pensant qu’elle me soutiendrait, mais je l’ai soudainement entendue me crier dessus : “Soit tu t’assieds à côté et tu termines ton deuxième tour, soit tu sors et on rentre à la maison ! Compris ?!”

Une telle injustice m’a coupé le souffle. Le pire, c’est que ma mère, la personne la plus proche et la plus chère à mes yeux, n’a pas pris mon parti. Cela peut sembler stupide, mais j’ai presque 22 ans et je ressens encore aujourd’hui une terrible frustration, et quand j’y pense, les larmes me montent aux yeux ...

Ce soir-là, j’aurais préféré que ma mère soit de mon côté, même si cela voulait dire que je ne monterais plus jamais dans ce manège. © Ofigela / pikabu

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J’avais environ 12 ans. À l’époque, je jouais beaucoup et je passais mes journées entières cloîtré devant l’ordinateur. Pendant les vacances, j’y passais toute la nuit, puis je dormais jusqu’à 14 heures. Maman essayait constamment de détourner mon attention des jeux vidéo, mais en vain.

Soudain, une idée lui est venue en tête : parier avec moi. Je devais passer mes trois mois de vacances d’été sans ordinateur (du tout), et si j’y arrivais, elle me donnait 150 euros (pour m’acheter tout ce que je voulais). J’ai pris mon courage à deux mains et j’ai passé tout l’été à errer dans la rue et à penser à mes futurs achats.

Bien évidemment, ma mère ne m’a pas donné un centime. Non, le problème n’était pas que nous n’en avions pas assez. En fait, mes parents m’ont annoncé : “Nous avons déjà dépensé beaucoup d’argent cet été : on t’a acheté une veste, de nouvelles bottes d’hiver, et un bureau pour tes études. Et d’abord, pourquoi as-tu besoin d’autant d’argent ?!”

Quand j’ai dit “Mais maman, on s’était mis d’accord !”, elle m’a traité d’ingrat. Non, c’était plutôt : “INGRAT, TU N’EN AS JAMAIS ASSEZ ?!”

C’est à cet instant que j’ai décidé qu’elle n’avait aucune parole et que j’ai arrêté de croire ce qu’elle me promettait. © PaulBoimer / pikabu

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Je me suis souvenu d’une histoire. Mes parents, mon cousin et moi étions allés dans la forêt pour cueillir des fraises. À l’époque, j’avais environ 5 ans. Mon cousin mangeait immédiatement tout ce qu’il ramassait, mais moi, je les mettais patiemment dans un petit seau tout en empêchant les tentatives de vol de mon cousin. J’avais hâte de toutes les manger une fois rentré à la maison...

Bref, quand nous sommes montés dans la voiture pour rentrer, mon cousin a réussi sa tentative et m’a volé une partie des fruits. Ça m’a énervé et je lui ai donné une claque, après quoi, mon père a pris mon seau et a déclaré que je n’en aurai pas du tout. Aucune idée de ce qu’il est advenu des fraises...

Plus de 20 ans après, je me souviens parfaitement de cette situation et du sentiment d’injustice que j’ai ressenti à ce moment-là. © Korellian / pikabu

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Je collectionnais des pièces de monnaies rares qui coûtent assez cher (plus de 20 euros). Mais ma mère les a utilisées... Elle les a tout simplement dépensées dans un magasin. Je lui ai dit que ces pièces étaient les miennes, mais elle m’a répondu que c’était l’argent de toute notre famille et non pas le mien, puis elle m’a dit que la nourriture était plus importante que de simples pièces de monnaie. J’ai essayé de lui prouver qu’on aurait pu obtenir beaucoup plus d’argent, mais elle a fait mine de rien et notre dispute a continué.

J’avais mis six ans pour les collecter. Certaines d’entre elles étaient uniques au monde, d’autres avaient des défauts qui les rendaient plus chères, mais je suppose qu’elles n’étaient précieuses que pour moi... C’est incroyablement frustrant, d’autant plus que tout le monde connaissait leur valeur. Je ne m’attendais pas à un tel coup de la part de ma mère. © Chambre n° 6 / vk

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Au début des années 2000, alors que j’avais 8-10 ans, je voulais vraiment avoir un Bionicle (une série de modèles Lego. N.B Sympa). Comme j’étais un enfant bien élevé, j’ai commencé à mettre mon argent de poche de côté et à le cacher dans un endroit très sûr (du moins, c’est ce que je pensais). Le 1er septembre, il s’est avéré que ma cachette était vide (il y avait 20 euros et, à l’époque, c’était une belle petite somme).

Il s’est avéré que maman avait pris cet argent et l’avait utilisé pour m’acheter des cahiers pour l’école, et évidemment, personne ne s’est excusé ou n’a même pensé à me rendre cette somme.

C’est à ce moment que ma confiance enfantine envers mes parents s’est brisée. © Manyamirok / pikabu

Bonus : quelques histoire de parents qui ont cru leur enfant à un moment critique, et ces derniers leur en sont
très reconnaissants

J’avais 12 ans, mon frère en avait 9, et nous vivions dans une toute petite ville. Mon père était militaire, et ma mère, femme au foyer. Il n’y avait donc qu’un seul salaire dans la famille : nous n’étions pas pauvres, mais nous n’avions aucune économie. Le commandant du régiment vivait dans notre immeuble. Son épouse était également femme au foyer, mais le couple n’avait pas d’enfants, et comme la femme n’avait rien à faire, elle venait souvent nous rendre visite pour le déjeuner.

À l’époque, nous vivions comme ça : le premier jour de chaque mois, mon père recevait son salaire et donnait tout à ma mère, qui économisait et divisait l’argent de façon à ce que notre famille tienne jusqu’au mois suivant. C’est également ce qui s’est passé le jour J : mon père est rentré à la maison, a remis l’argent à ma mère, puis est retourné à la caserne. Elle l’a laissé dans la cuisine, sur une des étagères.

Et voilà que notre voisine s’est une fois de plus présentée sur le seuil de notre porte. Après le déjeuner, je suis allé à l’école, et quand je suis revenu, j’ai vu que papa était rentré à la maison et que tout le monde était assis dans le silence le plus total. Il s’est avéré que l’argent avait disparu. L’enquête a alors commencé. Papa a demandé si c’était moi qui avais pris l’argent et je lui ai honnêtement répondu que je n’y étais pour rien. Oui, je l’avais vu, mais je ne l’avais pas pris. Ensuite, comme tout enfant, j’ai naïvement demandé : “Peut-être que c’est notre invitée qui l’a pris ?” Papa s’est tu pendant un long moment. Ma déclaration a même coupé le souffle à maman : elle attendait le verdict, car c’était au cours de sa visite que l’argent avait disparu. Mais papa a juste soupiré, puis il a dit : “D’accord”. Et la vie a repris son cours normal.

Je ne sais pas quel argent nous avons utilisé pour vivre ce mois-là. Papa a compris qu’aucun d’entre nous n’avait volé son salaire, parce qu’aucun nouveau jouet ou sucreries ne sont apparus dans l’appartement. Mais le plus important, c’est qu’il nous a tout de suite crus. Maintenant, je suis moi-même père et j’imagine ce qu’il a pu ressentir à l’époque. © gama.delta / Pikabu

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J’avais 13-14 ans, et il y a eu une autre affaire de “Qui a fait ça ?” Plus précisément, mes parents ont tenté d’obtenir des aveux de ma part, en ne tenant nullement compte de mes arguments et de mes déclarations selon lesquelles je n’étais pas impliqué dans cette affaire. Mon père continuait d’insister en disant : “Est-ce que je t’ai appris à mentir ? Dis-moi, est-ce que je t’ai appris à mentir ?!”

J’étais si épuisé que j’ai songé à plaider coupable, mais j’ai déclaré : “Il y a une grosse différence entre la vérité et ce que tu souhaites entendre”. Papa s’est tu, il a soupiré, et l’interrogatoire a pris fin. Après cet incident, il n’y a plus jamais eu de problèmes de confiance.

P. S. : Cette anecdote est dédiée à tous les parents compréhensifs. © FoxInPandoraSBox / Pikabu

Et toi, as-tu de la rancune envers tes parents à cause de certaines histoires de ton enfance ?
Ou te faisaient-ils entièrement confiance ?
N’hésite pas à partager ton expérience avec nous dans les commentaires !

Photo de couverture Hottabov / pikabu

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