Test : réponds à une simple question et nous te dirons tout sur ta colère
Pendant longtemps, la colère a été considérée comme un “mauvais sentiment”, indigne d’être ressenti dans une société respectable, et plusieurs générations de nos prédécesseurs ont grandi en réprimant constamment cette émotion. Mais même aujourd’hui, alors que la psychologie a réhabilité la manifestation d’émotions négatives, la colère suscite souvent la désapprobation des autres et un sentiment de culpabilité chez son “auteur”. Devrions-nous avoir honte de notre colère et être toujours capables de nous en débarrasser ?
Sympa te propose de faire un test express qui consiste en une seule question. En y répondant, tu seras en mesure de comprendre quel type de colère est le plus caractéristique pour toi, et nous te dirons comment la gérer.
Imagine la situation suivante le plus précisément possible, comme si tu y étais :
Tu travailles sur un projet avec une autre employée. Et la collègue avec qui tu dois faire le travail en binôme n’est pas exactement le genre qui travaille dur : tu dois faire la plupart du travail pendant qu’elle parle au téléphone, boit du café et fait semblant d’être noyée sous le boulot de toutes les manières possibles. Et maintenant, une fois de plus, alors que tu as beaucoup de documents urgents sur ton bureau et que ton cerveau bouillonne déjà d’une tension excessive, cette “grosse bosseuse” se plaint depuis plus d’une heure d’un mal de tête insupportable. Et tu ressens à quel point, à chaque minute qui passe, le ressentiment grandit dans ton âme...
Ressens ta colère, réalise à qui ou à quoi elle est destinée. Dis mentalement tous les mots qui te viendraient à l’esprit dans une telle situation. Tu les prononcerais à voix haute ? Et si oui, avec quelle intonation ? Ta colère diminuerait-elle immédiatement après que tu les aies prononcés, ou reviendrais-tu mentalement sur le conflit pendant encore longtemps ?
Et maintenant que tu as imaginé ta colère en détail, compare-la aux options de réaction décrites ci-dessous et choisis-en une qui se rapproche le plus possible de ce que tu viens de vivre.
1. Colère passive
2. Colère explosive
3. Colère chronique
4. Colère de vengeance
5. Colère glaciale
6.Colère contextuelle
7. Colère empathique
En fonction de ton choix...
1. Colère passive : tu es habitué à garder tes émotions négatives en toi, mais tu les exprimes de manière allégorique et détournée, sous la forme de commentaires sarcastiques ou de phrases passives-agressives. Ce type de colère est dangereux principalement pour toi, car un énervement constant peut entraîner divers dysfonctionnements de l’organisme, principalement des systèmes cardiovasculaire et digestif.
Les représentants de ce groupe doivent apprendre des façons saines d’exprimer leurs émotions : parler franchement avec leurs amis, faire de l’exercice physique (les meilleurs sont les sports de contact et les sports d’équipe). Tout ce qui peut t’aider à réduire le stress et la tension générale sera bon pour toi.
2. Colère explosive : ton humeur ressemble à une balançoire : selon les cas, l’événement peut te laisser indifférent ou provoquer une explosion de colère débridée. Nous ne parlons pas d’une situation exceptionnelle, comment devoir faire face à une avalanche de problèmes particuliers, mais d’une réaction à des cas somme toute classiques. Cela signifie que tu as une psyché instable, sujette aux troubles cycliques. Si tu prends des médicaments psychostimulants, la raison peut se trouver là.
Cependant, la colère explosive chez toi ou chez tes proches est une raison sérieuse de faire appel à un psychothérapeute. Il est possible d’apprendre à gérer à la fois les accès de colère et les attaques d’apathie. Pour ta paix et ta sécurité.
3. Colère chronique : si tu t’es arrêté sur ce choix de réaction, on peut supposer que l’employé négligent n’est pas la seule chose qui t’irrite dans ta vie quotidienne. Des voisins bruyants, des parents indiscrets, des enfants gâtés, des choses qui se brisent au pire moment : la liste peut continuer indéfiniment.
Lorsque le sentiment de colère devient habituel, son intensité disparaît. Tu arrêtes de l’identifier comme une émotion de colère, tu l’appelles “irritabilité”, ce qui peut être attribué à la fatigue et à la stupidité des autres. Mais on ne peut pas tromper le corps : la colère chronique épuise le système immunitaire, causant de l’hypertension.
La colère chronique peut être gérée en travaillant en groupes thérapeutiques, ainsi qu’en pratiquant toutes les activités qui impliquent la méditation d’une manière ou d’une autre : yoga, tantra, tai chi, etc.
4. Colère de vengeance : se mettre en colère et puis tourner la page ? Non, ce n’est pas pour toi. Tu veux te venger. Celui qui t’a tapé sur les nerfs doit être puni, d’une façon ou d’une autre. Et jusqu’à ce que cela se produise, tu vis dans l’attente de cette punition, en repensant sans cesse aux différents scénarios possibles de son exécution.
La satisfaction provoquée par la vengeance génère une libération de dopamine, l’hormone du plaisir, dont l’action imite les substances narcotiques. Le mécanisme de la dépendance est similaire dans les deux cas : une “dose” est de plus en plus souvent nécessaire. Et l’attente infinie d’un règlement de comptes avec l’objet de ton irritation provoque chez la victime de ce type de colère un niveau de stress extrême.
Le meilleur remède contre la colère de vengeance est le pardon. Apprends à pardonner à ceux qui t’ont offensé. Et pour te mettre dans de bonnes dispositions, trouve un métier qui vise à aider les autres : bénévolat, mentorat, enseignement, etc.
5. Colère glaciale : si tu as tendance à te souvenir d’une offense pendant longtemps et à penser que tu ne peux pardonner à quelqu’un que lorsqu’il réalise son erreur et s’excuse platement, alors tu es dans la situation que les psychologues appellent “être pris au piège” de la colère. Le sentiment constant de ressentiment et d’amertume affecte l’humeur générale et peut entraîner des complications cardiovasculaires et même affecter ton visage, le transformant en “masque de colère”.
Bouddha a dit que rester en colère, c’est comme boire du poison et attendre que quelqu’un d’autre meure. Au lieu d’accumuler de la colère et du ressentiment pendant des années, tu peux simplement les laisser partir et passer à autre chose. Même si tu ne communiques plus avec quelqu’un envers qui tu ressens encore de la colère, la psychanalyse t’aidera à résoudre cette situation et à arrêter de te sentir cette haine.
6. Colère contextuelle : tu t’es fâché, tu as réagi, tu t’es calmé et tu as oublié, n’est-ce pas ? Dans ce cas, félicitations : tu as une réaction saine, qui ne nécessite pas d’intervention spéciale ni de corrections. Oui, bien sûr, la colère n’est pas l’émotion la plus agréable. Mais lorsqu’elle est correctement exprimée, elle peut devenir une force motrice puissante tant dans les relations que dans le règlement de diverses situations.
Concernant l’expression correcte de l’émotion, il est important de se rappeler que peu importe à quel point tu es en colère, tu ne dois pas te laisser insulter et offenser, car sinon le dialogue constructif devient rapidement un conflit banal. Utilise le “je” et parle des actions de l’interlocuteur, et non de lui.
7. Colère empathique : c’est aussi une réaction relativement saine. Tu es en colère contre ta collègue dans la situation que nous décrivons, mais tu comprends aussi les circonstances qui l’ont fait souffrir. Ta capacité d’empathie est susceptible de te protéger des conséquences négatives de la colère sur toi.
Tout ce qu’il faut se rappeler, c’est que les gens confondent souvent la bienveillance avec la bêtise et essaient d’en abuser. Il ne faut pas oublier ses propres intérêts et apprendre à écouter ses sentiments. Si tu sens que ta satisfaction d’aider les autres a diminué, alors c’est que l’autre abuse probablement de ta gentillesse. Dans ce cas, tourne-toi vers toi-même et ton bonheur, plutôt que vers les autres.
Bien sûr, aucun test populaire ne remplacera une étude de personnalité complète ou le travail mené avec un spécialiste ; nous voulons simplement que tu écoutes tes émotions et que tu comprennes quelque chose de nouveau sur toi-même.