Voici des histoires qui prouvent que les parents peuvent parfois vraiment blesser leur enfant sans le vouloir

Psychologie
Il y a 3 ans

C’est tout à fait normal pour les parents de vouloir protéger leur enfant. Cependant, parfois, sans le remarquer, ils commencent à exagérer et à faire développer des complexes et des angoisses à leur progéniture. Les recherches prouvent que la surprotection empêche l’enfant d’apprendre à surmonter les difficultés. La preuve en est par les nombreux exemples d’adultes qui racontent leur vécu.

Ce texte touchant d’une utilisatrice de Pikabu nous rappelle que la surprotection peut avoir des répercussions très négatives. Chez Sympa, nous espérons que les situations décrites dans notre article ne t’arriveront jamais.

" Maman, regarde ce chien ! " — " Ne le touche pas ! Tu as peur des chiens ! Tu as oublié que tu en avais peur ? "

" Victor, laisse-moi choisir le beurre ! Tu es comme un enfant, je ne peux rien te confier. Quand est-ce que tu vas enfin te marier ?! " — dit une mère à son fils qui a l’air d’avoir au moins 30 ans.

" Je voudrais une chambre pour deux personnes. Je viens avec mon enfant. " — " Quel âge a-t-il ? " — " Il a 24 ans "

La surprotection peut être un vrai problème.

Catherine

Nous avions une voisine qui avait une fille, Catherine, un peu plus âgée que moi. " Pourquoi ne veux-tu pas être amie avec Cathy ? “, me demandait ma mère. ” C’est une fille gentille et bien élevée. "

C’était bien vrai. Mais sa mère dominatrice l’a complètement étouffée dès son plus jeune âge.

Je ne voulais pas être amie avec Catherine parce que c’était comme si elle n’existait pas vraiment. Quand elle parlait, j’entendais les expressions de sa mère. Cathy savait très bien coudre et avait déjà sa propre clientèle. Elle fabriquait de magnifiques tenues pour les autres filles et leurs mères mais elle s’habillait elle-même comme une mamie : sa mère savait mieux ce qui lui convenait.

Évidemment, elle n’avait pas droit de sortir avec ses amis, d’ailleurs, elle n’en avait pas. Elle était très belle. Un jour, elle a rencontré un jeune homme, un étudiant de Munich, qui est tombé amoureux d’elle et avait des intentions sérieuses. La famille de Cathy avait les moyens de l’envoyer étudier en Allemagne mais c’était " trop tôt pour penser à l’amour ".

Ce garçon lui écrivait des lettres, venait la voir pendant les vacances. Catherine l’aimait beaucoup. Sa mère contrôlait tout : elle lisait leurs lettres, écoutait leurs conversations téléphoniques. Après avoir terminé l’université, le jeune homme a trouvé un emploi prestigieux. Un peu plus tard, il a eu une semaine de vacances et est venu demander Cathy en mariage. Sa mère était contre : comment ça, se marier dans une semaine ? Il faut coudre une robe, trouver une salle de fête, etc... Catherine n’a pas voulu contredire sa mère. Le jeune homme n’a pas réussi à la convaincre et il est reparti. Pour toujours, cette fois-ci.

Plus tard, elle s’est quand même mariée et a déménagé dans une autre ville. Elle a dit à ma mère que son nouveau fiancé n’était pas la bonne personne mais qu’elle était prête à épouser n’importe qui juste pour quitter la maison parentale. Tout de suite après le mariage, son époux lui a avoué être amoureux d’une autre femme. Elle était dix ans plus vieille que lui et avait déjà des enfants. Il en avait juste eu marre de ses parents qui exigeaient qu’il épouse une fille " normale " et leur fasse des petits-enfants.

Peu de temps après, Catherine est tombée gravement malade. Elle avait un cancer. Son mari n’en avait rien à faire et ses beaux parents ont dit : " Nous voulons des petits enfants et toi, tu es incapable de nous en faire “. Sa propre mère ne l’a pas acceptée à la maison en disant : ” Tu es mariée maintenant, alors reste avec ton mari ". Cependant, elle a raconté à ma mère que depuis le déménagement de Cathy, leur vie conjugale ressemblait à une lune de miel et qu’elle ne voulait pas que ça s’arrête. Après 2,5 ans de lutte et de souffrances constantes, Cathy est décédée. Elle n’avait que 25 ans. Elle reste dans ma mémoire comme une fille qui semblait ne pas exister et qui ne pouvait exprimer son propre point de vue que dans les nombreux cahiers où elle dessinait les vêtements.

Lise

— Vous ne me reconnaissez pas ?

Je regarde une très jolie jeune fille avec de grands yeux et un beaux sourire. J’essaie de me rappeler :

— Lise ?

— Oui, c’est moi.

Mon ancienne élève. Est-ce vraiment toi ? Où est passée cette fillette ronde aux petits yeux qui avait du mal à monter au deuxième étage et qui pleurait parce qu’aucun garçon ne voulait l’accompagner au bal ?

— Personne ne me reconnaît. À 17 ans, j’ai quitté mes parents et je me suis mise au régime et au sport. Je pleurais de douleur et de faim mais c’était mieux que de pleurer à cause de la phrase : " Hey, petit hippo, mange ci, mange ça ! " Pour une raison quelconque, mes parents me faisaient manger presque 24/24h.

Simon

Une randonnée en montagne. Nous marchons à côté d’une mère et d’une grand-mère qui s’agitent autour d’un garçon de 4 ans qui fait la tête. Il ne veut pas qu’elles le portent et il veut continuer à marcher comme un grand.

— Il est têtu, votre garçon !

— Oh, vous n’imaginez pas à quel point ! Ce matin, pour aller à la plage, il a pris un sac en plastique, il y a fait deux trous pour ses jambes et l’a mis à la place d’un short ! Nous avons essayé de le convaincre : " Simon, tout le monde se moque de toi, regarde ! " mais il a répondu : " Je m’en fiche ".

Cependant, tous les enfants ne savent pas défendre leur point de vue. Je travaille dans un hôtel familial et je vois beaucoup d’enfants. Il y a ceux qui, après avoir terminé leur repas, quittent la table et montent tout seuls dans la chambre ou vont se promener ; et ceux qui attendent leurs parents et remontent avec eux, sans s’éloigner d’un pas. Quand je sors dans le jardin de l’hôtel, je vois les premiers s’amuser dans l’aire de jeux et les seconds les regarder depuis le balcon de la chambre...

La surprotection parentale est un vrai problème qui n’a rien à voir avec l’amour.

Alors, te reconnais-tu dans ces témoignages ? Et toi, as-tu un exemple de parents qui protègent trop leurs enfants ? N’hésite pas à donner ton avis et à partager ton expérience avec nous dans les commentaires !

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