Le monde des insectes comme tu ne l’avais jamais vu, grâce au travail d’un photographe espagnol

Animaux
Il y a 4 ans

Il est juste sous nos yeux, mais c’est un monde que nous ne voyons pas. Le royaume des insectes est si proche et pourtant si lointain. C’est pourquoi le travail de Javier Rupérez est si frappant : grâce à la microphotographie (aussi appelée macro extrême), cet Espagnol montre en détail les couleurs, les formes et les caractéristiques de ces petits animaux.

Chez Sympa, nous l’avons rencontré pour savoir comment il parvient à obtenir des clichés aussi impressionnants, et nous souhaitons te montrer certaines de ses œuvres.

“Rendre l’impossible possible”

Rupérez se consacre à la photographie depuis de nombreuses années, mais ce “métier-passion” comme il le définit, a trouvé une nouvelle orientation lorsqu’il a découvert le travail d’un collègue : “Un jour, j’ai vu la photo des yeux d’une araignée sauteuse sur internet, avec un grossissement de 10x (dix fois plus grande que la taille réelle), et je me suis demandé comment il était possible de le faire”.

“Ce jour-là, j’ai décidé de consacrer tous mes efforts à apprendre et perfectionner la technique qui ’rend l’impossible possible’ ; c’est la meilleure description que je puisse trouver du travail que nous faisons”, a-t-il ajouté. Et il a réussi ! Ses travaux ont été publiés au Mexique, au Royaume-Uni, en Espagne et en Pologne, entre autres.

Des insectes qui semblent avoir la taille d’un être humain

Le travail de l’Espagnol produit un double effet. Le premier est la possibilité de voir des insectes mesurant quelques millimètres comme s’ils avaient la taille d’un être humain en train de faire un selfie. Le deuxième est la découverte de la diversité et de l’étrangeté des formes et des caractéristiques de ces invertébrés.

“Nous n’avons pas l’habitude de voir des insectes aussi complexes, d’en voir les moindres détails sous nos yeux, à une échelle aussi grande. Il existe environ un million d’espèces d’insectes décrites dans le monde, et jusqu’à 30 millions d’espèces non décrites, et toutes ont des morphologies très diverses et frappantes. Imaginez tout ce qu’il reste à découvrir”, souligne-t-il.

Le secret de leurs yeux

L’un des points sur lesquels les images se focalisent le plus sont les yeux, qui, pour Rupérez, sont “l’élément le plus frappant” de la morphologie des insectes. La plupart de ces animaux ont des yeux composés : plusieurs organes visuels de faible résolution mais très utiles pour avoir une large amplitude visuelle et détecter des mouvements rapides.

“Il existe des insectes aux yeux incroyablement multicolores, comme certaines taons, qui ont de curieuses rayures colorées dont la fonction est de servir d’orientation en vol. Les yeux composés de la plupart des insectes sont une merveille de la nature, une véritable ingéniosité bien plus avancée que ce que nous pouvons imaginer. C’est un privilège de voir tous ces petits détails de si près”, a déclaré le photographe en exclusivité pour Sympa.

Voyage au centre du sens arachnide

Les yeux ne sont que l’une des caractéristiques particulières des araignées. La plupart en ont huit, certains plus petits que d’autres, et la façon dont ils sont disposés au-dessus de la tête est l’un des principaux traits qui distinguent une famille d’arachnides d’une autre.

Les photos de ces insectes prises par Rupérez semblent être tirées d’un conte fantastique, et cela s’explique : “J’ai une préférence pour la famille des Salticidés, ou araignées sauteuses, qui ont deux yeux plus grands que les autres, et dont la couleur vive se situe entre le vert et le bleu. Quand je les photographie de si près, la lentille du microscope que j’utilise se reflète dans ces grands yeux frontaux, donnant l’impression que ce sont leurs pupilles. En réalité elles n’ont pas de pupilles, mais on dirait qu’elles regardent le spectateur. C’est quelque chose de magique”.

La technique pour réaliser des photos aussi détaillées et zoomées

Prendre des photos d’objets microscopiques avec autant de détails et de mise au point n’est pas une tâche facile. On utilise la technique de l’empilage : des centaines de photographies du même sujet sont prises (Rupérez affirme qu’il en prend parfois jusqu’à 600), déplaçant l’appareil d’un millimètre entre chacune d’elles grâce à une petite structure de rails de précision. Cela ressemble au fonctionnement d’un scanner.

Ensuite, un logiciel sélectionne à partir de chaque photo la partie focalisée et une seule image est générée par la fusion de toutes ces sections focalisées. Pour ce faire, l’insecte ne doit bouger à aucun moment, c’est pourquoi il faut travailler avec des insectes déjà morts.

Avais-tu déjà vu des photos d’insectes aussi détaillées ? D’après toi, à quoi ressemble la vie dans ce monde qui nous semble si petit ? Réponds-nous dans les commentaires !

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La pauvre abeille face à un tel monstre sur l'avant dernière photo :(

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