Selon cette étude, faire le ménage et la cuisine polluerait plus que d’utiliser une voiture

C’est curieux
Il y a 4 ans

Bien que cela puisse paraître fou, et peu importe combien d’entre nous ont choisi d’utiliser le vélo plutôt que la voiture dans la vie quotidienne, il s’avère visiblement qu’on polluerait plus l’environnement en nettoyant simplement notre maison. Tu ne nous crois pas ? Alors, lis ce qui suit !

Aujourd’hui, Sympa va te présenter une étude qui affirme que faire le ménage dans sa maison ou cuisiner pollue plus que d’utiliser une voiture.

Le projet Homechem

Le projet Homechem (House Observations of Microbial and Environmental Chemistry = Études de l’environnement chimique et microbien domestique) est le nom d’une étude menée par 20 groupes de recherche de 13 universités. Il a souligné que les activités quotidiennes domestiques, comme le ménage, la cuisine, et même certains soins du corps, polluent finalement plus l’air qu’une voiture.

Delphine Farmer, chimiste à l’Université d’État du Colorado, qui a passé la majeure partie de sa carrière à mettre au point des moyens de mesurer avec précision de très petites quantités de molécules dans l’air, et Marina Vance, ingénieure en environnement à l’Université Boulder du Colorado, ont décidé de mener cette étude de terrain très révélatrice. “Les maisons n’ont jamais été considérées comme une source majeure de pollution de l’air extérieur, et il est temps de commencer à explorer ce domaine”, déclare Marina Vance, “Nous voulions savoir comment des activités domestiques de base comme la cuisine et le nettoyage affectent l’environnement.”

Comment cette étude a été menée :

Ces recherches ont été menées dans le cadre d’une étude de terrain de quatre semaines, qui a réuni 60 scientifiques et 4,5 millions de dollars en instruments et technologies, afin de mesurer les émissions provenant de la cuisson et du nettoyage dans une maison de 111,48 mètres carrés, appartenant à l’Université du Texas.

Les émissions surveillées sont appelées “composés organiques volatils” (COV), un terme décrivant tout produit chimique à base de carbone qui s’évapore à température ambiante, et qui englobe une grande variété de molécules émises par les plantes et les activités humaines.

Les COV sont responsables d’une grande partie de ce que nous sentons, comme le parfum des fleurs ou de l’essence, même si de nombreux composés n’ont aucune odeur perceptible. Ils affectent également l’environnement, et causent différents effets néfastes sur la santé, en fonction de leurs composants et de la période d’exposition. Ces effets peuvent aller de la simple irritation des yeux à des lésions du système nerveux.

Résultat nº1 : la cuisine

Chaque fois que la cuisine était utilisée, les moniteurs indiquaient des niveaux élevés d’émissions de COV, qui dépassaient la limite de ce que les machines pouvaient mesurer. Ces niveaux étaient supérieurs à 100 000 particules par centimètre cube. Ils étaient si élevés que les instruments ont dû fréquemment être étalonnés. Par exemple, le grille-pain a constamment montré une augmentation de la présence de COV. “La chose la plus terrifiante dans cette maison, c’était probablement le grille-pain”, a déclaré Erin Katz, une étudiante bénévole. “J’étais loin de me douter que les grille-pain émettent autant de particules.”

Résultat nº2 : activités personnelles

Hygiène personnelle

Les chercheurs ont passé trois jours à étudier les effets des produits d’hygiène personnelle. Le premier jour, on a demandé aux étudiants bénévoles d’utiliser un minimum de produits de soins de la peau et des cheveux. Le deuxième jour, on leur a permis de suivre leurs habitudes normales, et le troisième jour, on leur a demandé d’utiliser au maximum les aérosols, lotions, mousses et toutes sortes de produits pour le corps.

Les résultats préliminaires ont démontré une importante contribution à la pollution atmosphérique, à cause des nombreux produits chimiques contenus dans les produits d’hygiène que les gens utilisent quotidiennement.

Par notre simple existence

Il a été prouvé que nos propres expirations contiennent du dioxyde de carbone ainsi que de nombreux produits chimiques organiques comme l’isoprène, l’acétone et l’acétaldéhyde. Les moniteurs ont été en mesure de détecter toutes ces émissions causées par des actions humaines tout à fait naturelles et involontaires.

Résultat nº3 : réactions chimiques liées à la cuisson et au ménage

Parmi les résultats préliminaires, il a été possible d’observer des réactions entre les émissions venant de la cuisine, et celles venant du nettoyage. Par exemple, lors de l’utilisation de produits chlorés, la réaction a produit des pics temporaires de chloramines, une substance chimique qui peut enflammer les membranes des voies respiratoires. Une autre réaction dangereuse observée est celle du chlore et du point de combustion des brûleurs à gaz, produisant du chlorure de nitrile, un composé impliqué dans la formation des nuages de pollution sur les zones côtières.

La pollution en une seule journée d’Action de grâce

Marina Vance et son équipe ont reproduit une journée de fête commune (action de grâce) célébrée par une douzaine de personnes. Le plus choquant, c’est que cette simulation a donné des résultats tellement alarmants que Marina l’a cataloguée comme étant le pire scénario possible.

Lors de cette fausse journée d’Action de grâce, les chercheurs ont préparé un petit-déjeuner classique. Ensuite, ils se sont mis à préparer le dîner de fête : couper, éplucher, laver et cuire les aliments. Le four est resté allumé non-stop pendant cinq heures, et la dinde a commencé à être préparée deux jours plus tôt. Absolument toutes les actions qui se sont déroulées lors de cette préparation, même si elles étaient apparemment sans conséquence, ont dû être répertoriées : ouverture de la porte du four, changement du sac-poubelle, et même une attaque d’éternuements.

Résultats

Avant de mettre la dinde au four, l’un des volontaires a vérifié les niveaux d’oxyde nitrique et de dioxyde de carbone, soulignant que les signes de pollution étaient plus élevés à l’intérieur de la maison qu’à l’extérieur. Vers 11h du matin, la concentration de particules fines avait atteint un tel niveau que, si elle avait été enregistrée dans une ville, celle-ci aurait officiellement été classée comme polluée.

Les concentrations de COV ont atteint leur maximum lorsque les aliments sont sortis du four. Et, pendant près d’une heure, les niveaux de particules fines, celles qui pénètrent dans nos poumons, ont atteint le rang de “très malsains” défini par l’indice de qualité de l’air par l’agence américaine de protection environnementale. Si l’air d’une ville avait de tels niveaux, une alerte publique aurait été déclenchée afin d’avertir que les personnes respirant cet air risquaient de subir de graves conséquences sur le cœur et les poumons.

Pollution : comparaison de l’utilisation d’une voiture par rapport aux tâches domestiques

Une étude menée en parallèle par le professeur Joost de Gouw a montré la relation inverse entre l’utilisation de produits domestiques chimiques et l’utilisation de l’automobile. Cela signifie que, si les émissions polluantes liées à l’utilisation des transports ont été considérablement réduites aux États-Unis et en Europe, celles relatives aux produits de consommation courante ont proportionnellement augmenté, et ce, sans le moindre contrôle. Cette étude a révélé qu’aux États-Unis, 15 à 42 % des composés organiques volatils pétrochimiques proviennent des véhicules, et 39 à 62 % viennent de produits chimiques courants.

L’étude souligne également l’importance du contrôle gouvernemental sur l’utilisation de l’automobile pour réduire les émissions polluantes. Elle a souligné le manque d’attention concernant l’utilisation de produits tels que les pesticides, les aérosols, les revêtements, les encres d’imprimerie, les produits adhésifs, les produits de nettoyage, et tous les autres produits de soins personnels que la plupart d’entre nous utilisent quotidiennement, et qui contribuent grandement à la détérioration de la couche d’ozone.

Jusqu’à présent, l’analyse complète des résultats de ces expériences n’a pas été entièrement terminée. Mais le fait est que, comme première mesure de précaution pour notre santé, il est important d’investir dans une bonne hotte qui emprisonne les particules, en plus de bien aérer la maison à chaque fois que l’on cuisine ou qu’on fait le ménage.

Connais-tu des solutions permettant de contribuer à la réduction de ces émissions nuisant à la fois à l’environnement et à notre santé ? Laisse un message dans les commentaires, et partage cet article avec les personnes de ton entourage !

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Ne cuisinons pas, ne nous lavons pas, et ne faisons pas le ménage ! lol

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