10 phrases qui pourraient marquer la fin de ta carrière professionnelle (Spoiler : pas la peine de présenter tes excuses)

Psychologie
Il y a 6 ans

Ross McCammon, rédacteur en chef du magazine Esquire, affirme qu’avec un seul discours de présentation d’un employé, il peut deviner quel type de travailleur est devant lui et si son développement professionnel est prometteur.

Nous ne prêtons souvent pas assez attention aux phrases que nous employons au travail. C’est précisément via celles-ci que certains vont voir leur carrière décoller et être couronnée de succès et que pour d’autres, le chemin de la gloire professionnelle va être difficile voire inatteignable.

Sympa a découvert quels types de phrases il vaut mieux que tu évites d’employer dans le contexte du travail pour ne pas nuire à ta carrière professionnelle et ne pas gâcher la relation avec tes collègues.

1. Présenter ses excuses

Cette phrase est trop sincère et émotionnelle pour les questions relatives au travail. Il est préférable de garder ces paroles pour la vie personnelle. Au travail, il sera plus approprié d’admettre tes erreurs et d’exprimer ta culpabilité avec modération tout en assurant que tu feras tout ton possible pour corriger la situation. Comme on dit, rien ne sert de pleurer sur le lait renversé, c’est tout à fait contre-productif.

La meilleure façon de le dire : “Je me suis trompé(e), cela ne se reproduira plus.”

2. “Tu as bien compris ce que je t’ai dit ?”

En ajoutant cette phrase à la fin d’un discours, l’employé va remettre en question ses propres paroles. Fondamentalement, une personne reconnaît qu’elle n’est pas sûre de ce qu’elle vient de dire ou encore qu’elle n’est pas capable de s’exprimer d’une façon claire et compréhensible. Puis il ou elle demande à son collègue de répéter les absurdités qu’il/elle vient de dire.

La meilleure façon de le dire : “Si tu as des questions, n’hésite pas.”

3. “Je me sens tellement mal après hier soir”

Personne ne veut entendre les plaintes de quelqu’un qui souffre d’une gueule de bois et la soirée de folie de la veille n’est pas une raison pour impacter le niveau de travail. De telles phrases ne donnent pas envie d’aider ou de travailler pour son “pauvre” collègue et provoque même de la frustration. Celui qui prononce ces mots va tôt ou tard se créer la réputation d’un “je m’en foutiste”.

Quelle est la meilleure façon de procéder ? Il faut toujours faire en sorte de ne pas montrer que ce que tu as fait la nuit dernière affecte ta capacité de travail.

4. “Je sens que...”

Bien entendu, une personne ne va pas cesser d’éprouver des sentiments quand il est au bureau. Il peut bien s’agir de ressentiment, d’insécurité ou encore d’insignifiance ; mais il est préférable d’employer les mots “penser” ou “savoir” lors d’argumentations et d’éviter les phrases qui commencent par “je sens que...” qui ne ressortent pas comme suffisamment professionnelles et réfléchies.

La meilleure façon de le dire : “Je pense...”

5. “C’est un lieu pour travailler, pas un lieu pour s’amuser”

Chaque individu a un rapport différent avec son travail. Pour certains, c’est un véritable supplice quotidien, pour d’autres, un lieu d’inspiration, de communication et de bonheur. Et le problème ici est lié à la perception de chaque personne et pas nécessairement au travail en tant que tel. Un groupe de travailleurs est composé de personnes toutes très différentes, chacune jouant son propre rôle social. Alors, si tout se passe bien, il ne sert à rien d’essayer de changer les choses, pas vrai ?

La meilleure façon de le dire : “Je suis ravi(e) que ton travail t’apporte autant de plaisir.”

6. “Excusez-moi, mais...”

Quand nous commençons un discours avec de tels mots, la principale chose qui semble en découler c’est “j’ai fait quelque chose de mal”. Puisque tu n’as encore rien dit, il est inutile de t’excuser. Cela va juste faire que ton interlocuteur va arborer du scepticisme. Ou pire, t’interrompre. Dans ce cas, le mot “excuses” est considéré comme annonciateur de quelque chose de négatif.

De plus, il est mieux de ne pas demander une faveur à des collègues et de s’excuser en même temps. Il est peu probable que cette forme polie te soit bénéfique, car tu vas te retrouver dans une mauvaise situation. De telles phrases impliquent que c’est une faveur, alors tu vas te retrouver en position de “faiblesse”.

La meilleure façon de le dire : commence immédiatement par l’essentiel, sans excuses supplémentaires.

7. “Je ne suis pas payé(e) pour ça”

Imagine qu’un collègue te réponde ainsi à une faveur que tu lui as demandé. Une telle phrase peut aussi être complétée par “Ce n’est rien de personnel, c’est le business”. Une telle réponse ne plaira ni aux collègues ni aux patrons, bien au contraire : la prochaine fois, personne ne demandera quoi que ce soit à cette personne, même en matière de travail. Nous ne te disons pas d’accepter des faveurs ou un volume de travail supplémentaire. Mais le refus d’aider ton collègue doit être argumenté comme par exemple : “Je dois terminer le rapport pour ce projet de manière urgente, si je termine avant 17h, je te filerai un coup de main.” Cette approche signifie que tu as envie de travailler en équipe et de l’aider mais que tu es réaliste et évalue les choses de manière réfléchie et sérieuse.

La meilleure façon de le dire : “Je suis occupé(e) avec ce projet en ce moment. Je t’aiderai dès que j’aurai du temps libre”.

8. “Cette entreprise est un désastre”

Quel est l’intérêt de se plaindre de l’entreprise pour laquelle on travaille et de ne rien faire pour remédier à la situation ? De telles dénonciations sur ton lieu de travail ou auprès de tes collègues sont un suicide pour ta carrière professionnelle. Si tu n’as pas l’intention d’être une personne agressive, tu dois oublier ce genre de phrases. Si tu n’aimes vraiment pas quelque chose dans les méthodes de travail ou de fonctionnement de l’organisation, essaie de soulever la question avec délicatesse, en te fondant sur des faits plutôt que sur des sensations et émotions.

La meilleure façon de le dire : “Essayons ceci le mois prochain...”

9. “Il aurait fallu que.../ Ça aurait été mieux de...”

“Si j’avais été conscient des conséquences de mes actes, j’aurais pris des précautions.” Cette expression décrit le mieux des expressions dénuées de sens telles que “Tu devrais...” ou “Je t’avais dit, tu aurais dû”. Faire culpabiliser tes collègues n’est pas la meilleure attitude constructive à adopter. Tu dois te rappeler que tu apprends de tes erreurs. Si tu as commis une erreur, essaie de la voir comme une expérience utile, même si elle a un goût amer, afin de ne pas la reproduire dans le futur.

La meilleure façon de le dire : “La prochaine fois, on le fera comme ça.”

10. “De toutes façons, rien ne marche pour moi”

Du coup, à quoi ça sert d’essayer ? Même si le travailleur s’est retrouvé confronté à de telles situations, même s’il a essayé de les résoudre des centaines de fois, ce n’est pas une raison pour abandonner et démissionner. Il faut penser à ce qu’il faut changer pour obtenir un résultat positif. Les patrons et les employés veulent la même chose : un résultat positif / une bonne carrière. Il faut donc oublier le pessimisme initial. D’ailleurs, les bonnes idées mettent du temps à arriver ; Thomas Edison par exemple a été confronté à 10 000 échecs avant de perfectionner la lampe à incandescence électrique. Alors pourquoi ne pas essayer encore une fois ?

La meilleure façon de le dire : “Cette fois, je suggère d’utiliser une autre méthode.”

Bien sûr, toutes les paroles ne sonnent pas de la même façon mais si tu as la possibilité d’éviter une situation désagréable, pourquoi ne pas suivre les conseils d’experts en éthique des affaires ?

Et toi, quelles phrases prononcées dans ton milieu de travail te laissent perplexe ? Partage ton opinion dans les commentaires ci-dessous.

Illustratrice Anastasiya Pavlova pour Sympa

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